Patrick T. FALLON / AFP
Londres, Royaume-Uni | AFP | mardi 10/01/2023 - Une tentative pour lancer la première fusée dans l'espace depuis le sol britannique s'est soldée par un échec dans la nuit de lundi à mardi, mais le consortium à l'origine de la mission a promis mardi de nouveaux essais.
"La première tentative historique de lancement de satellites depuis le sol britannique a atteint l'espace tard hier soir, mais n'a finalement pas réussi à atteindre son orbite cible", a expliqué mardi dans un communiqué le consortium qui réunit Virgin Orbit, l'Agence spatiale britannique et le Spaceport des Cornouailles.
Le Boeing 747 de Virgin Orbit transportant la fusée de 21 mètres avait décollé à 22h02 GMT depuis le Spaceport des Cornouailles, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le but de la mission était de lancer dans l'espace neuf satellites, ce qui aurait été une grande première au Royaume-Uni.
La fusée s'est ensuite détachée de l'avion et ses moteurs se sont allumés à une hauteur de 35.000 pieds au-dessus de l'océan Atlantique, au sud de l'Irlande, vers 23h15 GMT, mais une "anomalie" l'a empêchée d'atteindre l'orbite voulue.
"A un moment donné, pendant la mise à feu du deuxième étage du moteur de la fusée et alors que la fusée se déplaçait à une vitesse de plus de 11.000 miles par heure, le système a connu une anomalie, mettant fin prématurément à la mission", explique le consortium dans son communiqué.
"Nous travaillerons sans relâche pour comprendre la nature de la défaillance, prendre des mesures de correction et retourner en orbite dès que nous aurons terminé une enquête complète", a promis Dan Hart, le président de Virgin Orbit.
Pour Matt Archer, directeur des vols spatiaux commerciaux à l'Agence spatiale britannique, malgré un résultat "décevant", le projet a permis de "créer une capacité de lancement horizontal". "Nous restons déterminés à devenir le premier fournisseur de services de lancement de petits satellites commerciaux en Europe d'ici 2030, avec des lancements verticaux prévus depuis l’Écosse", a-t-il dit.
Pour le directeur général adjoint de l'Agence spatiale britannique Ian Annett, cette expérience montre "combien il est difficile" de se mettre en orbite, mais il a déjà évoqué d'autres lancements dans les douze prochains mois. "Nous nous relevons, nous retournons, nous essayons à nouveau, c'est ce qui nous défini", a-t-il déclaré sur la BBC.
Des centaines de personnes avaient assisté au départ de la mission, baptisée "Start Me Up" en référence au tube des Rolling Stones, et assurée par la société Virgin Orbit du milliardaire britannique Richard Branson, spécialisée dans les lancements spatiaux pour petits satellites.
Suite à cet échec, l'entreprise dévissait de plus de 16% à Wall Street mardi vers 15H30 GMT.
"Nous avons inspiré des millions de personnes, et nous continuerons à chercher à en inspirer d'autres. (...) Oui, l'espace est difficile, mais nous ne faisons que commencer", a réagi Melissa Thorpe, la directrice du Spaceport des Cornouailles.
Une base en Écosse
Si la mission avait réussi, le Royaume-Uni serait devenu le neuvième pays du monde à être capable de mettre des satellites en orbite.
"Rejoindre ce club très exclusif de pays de lancements est tellement important car cela nous donne notre propre accès à l'espace", avait souligné avant le lancement Melissa Thorpe, rappelant que l'Europe avait perdu son accès au lanceur russe Soyouz depuis l'invasion de l'Ukraine.
Lancer une fusée depuis un avion est plus simple qu'un décollage vertical car théoriquement une simple piste d'aviation suffit, au lieu d'une coûteuse rampe de lancement spatiale.
Virgin Orbit a déjà mis en orbite d'autres fusées lancées depuis des avions. Fondée en 2017, la société était parvenue en janvier 2021 à mettre une fusée dans l'espace via cette méthode, depuis un Boeing 747 parti du désert californien.
Pour le lancement britannique, neuf satellites devaient être mis en orbite avec des objectifs variés, "de l'observation de la Terre à la surveillance de la pêche illégale en passant par la construction de satellites et de produits pour les fabriquer dans l'espace", selon Melissa Thorpe.
Jusqu'à présent, les satellites britanniques doivent être lancés dans l'espace depuis l'étranger, mais le pays cherche à soutenir son industrie aérospatiale après que son rôle au sein des projets européens a été remis en question par le Brexit.
Outre le Spaceport des Cornouailles, le Royaume-Uni souhaite ouvrir une base spatiale à Sutherland, dans le nord de l’Écosse, et une autre sur une île des Shetland. Selon un communiqué du gouvernement écossais début janvier, des lancements sont prévus depuis ces deux bases "dans les prochains mois".
"La première tentative historique de lancement de satellites depuis le sol britannique a atteint l'espace tard hier soir, mais n'a finalement pas réussi à atteindre son orbite cible", a expliqué mardi dans un communiqué le consortium qui réunit Virgin Orbit, l'Agence spatiale britannique et le Spaceport des Cornouailles.
Le Boeing 747 de Virgin Orbit transportant la fusée de 21 mètres avait décollé à 22h02 GMT depuis le Spaceport des Cornouailles, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le but de la mission était de lancer dans l'espace neuf satellites, ce qui aurait été une grande première au Royaume-Uni.
La fusée s'est ensuite détachée de l'avion et ses moteurs se sont allumés à une hauteur de 35.000 pieds au-dessus de l'océan Atlantique, au sud de l'Irlande, vers 23h15 GMT, mais une "anomalie" l'a empêchée d'atteindre l'orbite voulue.
"A un moment donné, pendant la mise à feu du deuxième étage du moteur de la fusée et alors que la fusée se déplaçait à une vitesse de plus de 11.000 miles par heure, le système a connu une anomalie, mettant fin prématurément à la mission", explique le consortium dans son communiqué.
"Nous travaillerons sans relâche pour comprendre la nature de la défaillance, prendre des mesures de correction et retourner en orbite dès que nous aurons terminé une enquête complète", a promis Dan Hart, le président de Virgin Orbit.
Pour Matt Archer, directeur des vols spatiaux commerciaux à l'Agence spatiale britannique, malgré un résultat "décevant", le projet a permis de "créer une capacité de lancement horizontal". "Nous restons déterminés à devenir le premier fournisseur de services de lancement de petits satellites commerciaux en Europe d'ici 2030, avec des lancements verticaux prévus depuis l’Écosse", a-t-il dit.
Pour le directeur général adjoint de l'Agence spatiale britannique Ian Annett, cette expérience montre "combien il est difficile" de se mettre en orbite, mais il a déjà évoqué d'autres lancements dans les douze prochains mois. "Nous nous relevons, nous retournons, nous essayons à nouveau, c'est ce qui nous défini", a-t-il déclaré sur la BBC.
Des centaines de personnes avaient assisté au départ de la mission, baptisée "Start Me Up" en référence au tube des Rolling Stones, et assurée par la société Virgin Orbit du milliardaire britannique Richard Branson, spécialisée dans les lancements spatiaux pour petits satellites.
Suite à cet échec, l'entreprise dévissait de plus de 16% à Wall Street mardi vers 15H30 GMT.
"Nous avons inspiré des millions de personnes, et nous continuerons à chercher à en inspirer d'autres. (...) Oui, l'espace est difficile, mais nous ne faisons que commencer", a réagi Melissa Thorpe, la directrice du Spaceport des Cornouailles.
Une base en Écosse
Si la mission avait réussi, le Royaume-Uni serait devenu le neuvième pays du monde à être capable de mettre des satellites en orbite.
"Rejoindre ce club très exclusif de pays de lancements est tellement important car cela nous donne notre propre accès à l'espace", avait souligné avant le lancement Melissa Thorpe, rappelant que l'Europe avait perdu son accès au lanceur russe Soyouz depuis l'invasion de l'Ukraine.
Lancer une fusée depuis un avion est plus simple qu'un décollage vertical car théoriquement une simple piste d'aviation suffit, au lieu d'une coûteuse rampe de lancement spatiale.
Virgin Orbit a déjà mis en orbite d'autres fusées lancées depuis des avions. Fondée en 2017, la société était parvenue en janvier 2021 à mettre une fusée dans l'espace via cette méthode, depuis un Boeing 747 parti du désert californien.
Pour le lancement britannique, neuf satellites devaient être mis en orbite avec des objectifs variés, "de l'observation de la Terre à la surveillance de la pêche illégale en passant par la construction de satellites et de produits pour les fabriquer dans l'espace", selon Melissa Thorpe.
Jusqu'à présent, les satellites britanniques doivent être lancés dans l'espace depuis l'étranger, mais le pays cherche à soutenir son industrie aérospatiale après que son rôle au sein des projets européens a été remis en question par le Brexit.
Outre le Spaceport des Cornouailles, le Royaume-Uni souhaite ouvrir une base spatiale à Sutherland, dans le nord de l’Écosse, et une autre sur une île des Shetland. Selon un communiqué du gouvernement écossais début janvier, des lancements sont prévus depuis ces deux bases "dans les prochains mois".