Michel Rocard aux côtés de Jean-Marie Tjibaou en octobre 1988 ( photo d'archives AFP)
NOUMEA, 24 novembre 2011 (AFP) - L'ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard, a estimé jeudi que la Nouvelle-Calédonie était déjà "quasiment indépendante", compte tenu de ses nombreuses compétences et du contexte de mondialisation.
"En gros, sur l'essentiel de l'indépendance, vous (la Nouvelle-Calédonie, ndlr) l'avez quasiment déjà", a déclaré à l'AFP, M. Rocard, en marge d'une conférence régionale sur les ressources marines.
"La Calédonie est complètement souveraine sur les affaires internes, y compris l'enseignement, la santé, les routes, les infrastructures... L'indépendance n'est pas quelque chose qui se joue à pile ou face, mais elle est en marche", a-t-il ajouté.
Alors Premier ministre, M. Rocard est à l'origine de la signature des accords de Matignon, le 26 juin 1988, qui permirent la réconciliation entre Kanaks et "caldoches" (Européens) après la crise de la grotte d'Ouvéa et plusieurs années de violence.
Il est considéré en Nouvelle-Calédonie comme l'artisan de la paix, aux côtés du leader kanak Jean-Marie Tjibaou et de l'ancien député de droite Jacques Lafleur, tous deux décédés.
Entre 2014 et 2018, un référendum doit être organisé en Nouvelle-Calédonie pour décider du maintien ou pas de liens avec la France.
"Vous seriez sages de ne pas vouloir la monnaie, une monnaie calédonienne s'effondrerait. Même la France a été trop petite pour garder la sienne. Vous êtes dans l'euro puisque le franc Pacifique est rattaché à l'euro à taux fixe. Ne mélangez pas cette question avec des affaires de symbole", a-t-il suggéré.
Evoquant un autre pouvoir régalien, celui de la défense, il a souligné que l'archipel "n'avait pas de voisin, pas d'ennemis" et que "le problème de la défense nationale se résumait à la patrouille maritime dans la vaste zone économique", qui nécessite "des grandes marines, puissantes".
Michel Rocard, dont les analyses sont très suivies en Nouvelle-Calédonie, s'est en outre montré optimiste sur l'avenir de l'archipel.
"Surtout parce qu'il y a le nickel, car la Nouvelle-Calédonie va devenir le deuxième producteur mondial. C'est gigantesque. Cela donne des chances de construire un avenir autrement plus costaud et solide que beaucoup d'îles pauvres du Pacifique", a-t-il ajouté.
"En gros, sur l'essentiel de l'indépendance, vous (la Nouvelle-Calédonie, ndlr) l'avez quasiment déjà", a déclaré à l'AFP, M. Rocard, en marge d'une conférence régionale sur les ressources marines.
"La Calédonie est complètement souveraine sur les affaires internes, y compris l'enseignement, la santé, les routes, les infrastructures... L'indépendance n'est pas quelque chose qui se joue à pile ou face, mais elle est en marche", a-t-il ajouté.
Alors Premier ministre, M. Rocard est à l'origine de la signature des accords de Matignon, le 26 juin 1988, qui permirent la réconciliation entre Kanaks et "caldoches" (Européens) après la crise de la grotte d'Ouvéa et plusieurs années de violence.
Il est considéré en Nouvelle-Calédonie comme l'artisan de la paix, aux côtés du leader kanak Jean-Marie Tjibaou et de l'ancien député de droite Jacques Lafleur, tous deux décédés.
Entre 2014 et 2018, un référendum doit être organisé en Nouvelle-Calédonie pour décider du maintien ou pas de liens avec la France.
"Vous seriez sages de ne pas vouloir la monnaie, une monnaie calédonienne s'effondrerait. Même la France a été trop petite pour garder la sienne. Vous êtes dans l'euro puisque le franc Pacifique est rattaché à l'euro à taux fixe. Ne mélangez pas cette question avec des affaires de symbole", a-t-il suggéré.
Evoquant un autre pouvoir régalien, celui de la défense, il a souligné que l'archipel "n'avait pas de voisin, pas d'ennemis" et que "le problème de la défense nationale se résumait à la patrouille maritime dans la vaste zone économique", qui nécessite "des grandes marines, puissantes".
Michel Rocard, dont les analyses sont très suivies en Nouvelle-Calédonie, s'est en outre montré optimiste sur l'avenir de l'archipel.
"Surtout parce qu'il y a le nickel, car la Nouvelle-Calédonie va devenir le deuxième producteur mondial. C'est gigantesque. Cela donne des chances de construire un avenir autrement plus costaud et solide que beaucoup d'îles pauvres du Pacifique", a-t-il ajouté.