Image satellite de la dépression tropicale Bart, qui avait l’archipel des Australes, du 20 au 22 février 2017 (photo : NASA Goddard MODIS).
PAPEETE, 23 octobre 2017 – Le risque de développement d’un phénomène cyclonique est jugé "faible" sur la Polynésie française, au cours de 6 prochains mois, tandis que la zone maritime est concerné par un phénomène La Niña de faible ampleur.
La prévision est confirmée par 9 des 12 modèles de prévision saisonnière consultés par Météo-France, le centre de prévisions météorologiques de Tahiti : au cours des six prochains mois, le risque d’apparition d’un phénomène "nommé" sur la Polynésie française est jugé "moyen" à 27 % avec un risque "faible" de 15 % pour que ce phénomène évolue en cyclone.
Pour la Polynésie française, ce risque concerne plus particulièrement les archipels des Australes et des Gambier.
Durant la saison chaude 2016-2017, le territoire de Polynésie française n’a été touché que par la seule la dépression tropicale modérée "Bart", qui s’était développée fin février à l’Ouest de l’archipel des Australes. Globalement, dans la zone Pacifique Sud, l’activité cyclonique a été relativement calme et tardive. Cinq événements ont été nommés (Bart, Debbie, Cook, Donna et Ella), contre huit en moyenne sur les 40 dernières années. Trois ont atteint le stade de cyclone intense et aucun n’a frappé la Polynésie française.
La prévision est confirmée par 9 des 12 modèles de prévision saisonnière consultés par Météo-France, le centre de prévisions météorologiques de Tahiti : au cours des six prochains mois, le risque d’apparition d’un phénomène "nommé" sur la Polynésie française est jugé "moyen" à 27 % avec un risque "faible" de 15 % pour que ce phénomène évolue en cyclone.
Pour la Polynésie française, ce risque concerne plus particulièrement les archipels des Australes et des Gambier.
Durant la saison chaude 2016-2017, le territoire de Polynésie française n’a été touché que par la seule la dépression tropicale modérée "Bart", qui s’était développée fin février à l’Ouest de l’archipel des Australes. Globalement, dans la zone Pacifique Sud, l’activité cyclonique a été relativement calme et tardive. Cinq événements ont été nommés (Bart, Debbie, Cook, Donna et Ella), contre huit en moyenne sur les 40 dernières années. Trois ont atteint le stade de cyclone intense et aucun n’a frappé la Polynésie française.
Victoire Laurent, responsable du bureau d’études et de climatologie de Météo-France à Tahiti.
Neuf des douze modèles de prévision saisonnière consultés par Météo-France estiment, pour cette année que de novembre à janvier prochains les températures de surface de l’océan vont montrer le caractère d’un phénomène La Niña "faible", à -0,7°C en-dessous des moyennes en début de saison. Ce phénomène devrait évoluer vers un système La Niña "neutre" en fin de saison (-0,4°C). Les prévisions météorologiques à plus de 3 mois sont assez incertaines ; mais selon les estimations projetées à fin octobre, le risque cyclonique pourrait évoluer de "faible" à "normal" entre février et mai 2018. "Nous avons au niveau de l’atmosphère et de l’océan des conditions qui ne sont pas favorables à la formation de cyclones", a cependant rassuré la responsable du bureau d’études et de climatologie de Météo-France, Victoire Laurent, lundi matin lors d’un exposé des prévisions cycloniques pour la saison chaude 2017-2018. "Le risque est faible de voir évoluer un phénomène sur toute la Polynésie française. Et ce risque faible va surtout concerner les Gambier et les Australes", a-t-elle aussi prévenu : "mais il faut quand même rester vigilant sur tous les autres phénomènes".
Fortes pluies
La prochaine saison des pluies est assez semblable à la dernière, au regard du phénomène océanique La Niña. Et concernant d’éventuelles fortes pluies, le risque demeure présent. Les précipitations attendues sont étroitement liées à l’activité de la Zone de convergence du Pacifique sud (ZCPS). Il s’agit d’une bande de forte nébulosité dans les basses couches de l’atmosphère s'étendant dans le Pacifique Ouest jusqu'à la Polynésie Française. La ZCPS devrait se situer en début de saison à l’Ouest de la Polynésie française puis évoluer vers l’Est, entre les archipels de la Société et des Australes, en fin de saison. Les précipitations prévues de novembre à janvier prochains devraient en conséquence être en-dessous des normales saisonnières, sur l’archipel des Marquises et proches des normales sur le reste du territoire.
Mais, "les épisodes de fortes précipitations pouvant être à l’origine d’inondations importantes et d’éboulement, en particulier en liaison avec la ZCPS, ne sont pas exclues", relativise aussi Météo-France. L’analyse des précipitations faite par le centre de Tahiti-Faa’a entre le 1er janvier et le 30 septembre 2017, montre une anomalie des cumuls de pluie sur l’archipel des Marquises et sur les îles du Vent, avec +38 % à Atuona (Hiva Oa) et +29 % à Tahiti. «"Il ne faut pas oublier que nous sommes en saison chaude, saison des pluies", a insisté Victoire Laurent, lundi. "A Météo-France, nous surveillons attentivement la Zone de convergence du Pacifique sud. Cette zone d’activité, il faut le savoir, est à l’origine de 70 % des précipitations que l’on observe au niveau des îles du Vent. Ce n’est pas un phénomène anodin. Nous sommes en alerte 24 heures sur 24, 365 jours par an, pour surveiller ces phénomènes typiques de la saison chaude".
Fortes pluies
La prochaine saison des pluies est assez semblable à la dernière, au regard du phénomène océanique La Niña. Et concernant d’éventuelles fortes pluies, le risque demeure présent. Les précipitations attendues sont étroitement liées à l’activité de la Zone de convergence du Pacifique sud (ZCPS). Il s’agit d’une bande de forte nébulosité dans les basses couches de l’atmosphère s'étendant dans le Pacifique Ouest jusqu'à la Polynésie Française. La ZCPS devrait se situer en début de saison à l’Ouest de la Polynésie française puis évoluer vers l’Est, entre les archipels de la Société et des Australes, en fin de saison. Les précipitations prévues de novembre à janvier prochains devraient en conséquence être en-dessous des normales saisonnières, sur l’archipel des Marquises et proches des normales sur le reste du territoire.
Mais, "les épisodes de fortes précipitations pouvant être à l’origine d’inondations importantes et d’éboulement, en particulier en liaison avec la ZCPS, ne sont pas exclues", relativise aussi Météo-France. L’analyse des précipitations faite par le centre de Tahiti-Faa’a entre le 1er janvier et le 30 septembre 2017, montre une anomalie des cumuls de pluie sur l’archipel des Marquises et sur les îles du Vent, avec +38 % à Atuona (Hiva Oa) et +29 % à Tahiti. «"Il ne faut pas oublier que nous sommes en saison chaude, saison des pluies", a insisté Victoire Laurent, lundi. "A Météo-France, nous surveillons attentivement la Zone de convergence du Pacifique sud. Cette zone d’activité, il faut le savoir, est à l’origine de 70 % des précipitations que l’on observe au niveau des îles du Vent. Ce n’est pas un phénomène anodin. Nous sommes en alerte 24 heures sur 24, 365 jours par an, pour surveiller ces phénomènes typiques de la saison chaude".