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Rigueur et démissions à l'institut Malardé


PAPEETE, le 26 juillet 2018. En mars, Hervé Varet a pris la tête de l'institut Malardé avec pour mission de ramener les comptes de l'établissement à l'équilibre. Depuis ce financier a fait face à plusieurs démissions, dont celle de son directeur adjoint.

Six cadres travaillant à l'institut Louis Malardé ont démissionné récemment, comme l'ont annoncé nos confrères de Radio 1. Il s'agit de trois biologistes, un médecin, un chef de service et du directeur adjoint, Pascal Ramounet. Hervé Varet est directeur de l'institut Malardé depuis mars dernier. Il a succédé à Pascal Ramounet, qui était devenu son directeur adjoint.

Pour Hervé Varet, ces démissions n'ont rien d'anormal et ne sont pas le signe d'un malaise au sein de l'institut.
Depuis 2009, l'institut Malardé tente de réduire ses dépenses pour limiter son déficit en réduisant notamment sa masse salariale à travers un plan de départs volontaires, une réduction du temps de travail....

"Le personnel a beaucoup souffert", reconnaît Hervé Varet. Financier, ayant travaillé pour le budget du Pays, il a accepté "la mission" de mettre les comptes de l'institut à l'équilibre.

Entre les démissions de l'un pour "partir à la retraite" ou de l'autre pour "convenance personnelle", Hervé Varet se dit serein. Il souligne que le précédent directeur n'avait pas d'adjoint et qu'il y a un "vivier" de biologistes prêts à travailler pour l'institut Malardé et se satisfait de pouvoir embaucher de "jeunes Polynésiens" pour cette fonction.

En septembre 2016, Pascal Ramounet, alors directeur de l'institut Malardé, avait souligné dans un interview à Tahiti Infos. "Il est évident qu'on ne peut pas continuer à fonctionner de cette manière. C'est trop aléatoire. On n'a pas de visibilité, cela nous entrave dans nos projets d'avenir", regrettait-il. "Il faut trouver un mode de financement qui nous permette d'avoir de la visibilité sur plusieurs années. Il y a plusieurs options, moi je propose des solutions mais c'est au gouvernement de trancher."

Hervé Varet précise que les projets suivent leur cours. Le centre de production de ciguatoxines à Paea est actuellement en construction et devrait devenir une source de revenus non négligeable. L’ILM possède en effet un savoir-faire quasi unique en matière de cultures in vitro de la micro-algue Gambierdiscus, d’isolement et purification des ciguatoxines. Le futur centre de production de ciguatoxine permettra la valorisation scientifique et économique de ce savoir-faire au regard des besoins mondiaux croissants.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 26 Juillet 2018 à 17:59 | Lu 5900 fois