PAPEETE, mardi 11 juin 2013. Les ressources minérales subaquatiques de la Polynésie française seront «une des priorités de discussion du président de la Polynésie lors de son prochain passage à Paris» a assuré ce mardi matin, Tearii Alpha, le ministre des ressources marines lors des questions au gouvernement posées par les représentants de l’assemblée de Polynésie française. Le ministre était interpellé sur cette question par Antony Géros, le président du groupe d’opposition UPLD : «un nouveau hold-up se prépare sur le dos du Peuple Ma’ohi. Je veux bien sûr parler de nos ressources sub-océaniques, des terres rares, des nodules, de cette immense richesse pour laquelle vous avez déjà abdiqué. Ma question est simple. Le statut que vous ne pouvez ignorer stipule bien qu’échappent à nos compétences toute matière stratégique. Or, si l’on se réfère au décret qui définit, à Paris, cette liste de matières stratégiques, il en ressort que l’ensemble des minéraux qui se trouvent sous notre océan en font partie. M. le Président, allez-vous, par ce réflexe d’allégeance propre au colonisé hypothéquer l’avenir de ce Peuple, en échange de miettes tout juste bonnes à assouvir vos desseins électoraux ?»
Bien que la question ait été posée au président du Pays, Gaston Flosse, la réponse est venue de Tearii Alpha, le chef du gouvernement étant absent ce mardi matin pour ce rendez-vous à l’assemblée de Polynésie en raison de l’opération hebdomadaire des portes-ouvertes du gouvernement. Il est vrai qu'un flou juridique entoure actuellement ces terres rares et ces minerais stratégiques. Effectivement, l’exploitation de ces matières stratégiques pourrait échapper aux compétences du Pays et revenir directement dans le giron de l’Etat, mais le seul décret sur ces matières stratégiques, datant d’avril 1959 fait état essentiellement de «minerais ou de produits utiles aux recherches ou aux réalisations applicable à l’énergie atomique» et n’a pas été révisé depuis. Ce qui pourrait être fait à tout moment. L’intérêt de la France pour les richesses marines polynésiennes existe réellement et a été évoqué en septembre 2012 entre le ministre de l’environnement de l’époque Jacky Bryant et le ministre du redressement productif Arnaud de Montebourg. La preuve que des discussions ont émergé à ce sujet.
La position de Tearii Alpha devant les représentants de l’assemblée de Polynésie à ce sujet a été ferme. «Si le gouvernement central envisageait de modifier cette liste des matériaux stratégiques, le gouvernement local ne cédera pas une miette d’une éventuelle exploitation» détaillait le ministre des ressources marines. Cette hypothétique exploitation à venir des terres rares sera ainsi au menu des discussions qui auront lieu entre le président Flosse et le gouvernement de François Hollande à Paris «c’est l’une des priorités du président lors de son passage à Paris» concluait Tearii Alpha, «nous proposerons la création d’un comité polynésien sur l’exploitation des ressources marines».
Bien que la question ait été posée au président du Pays, Gaston Flosse, la réponse est venue de Tearii Alpha, le chef du gouvernement étant absent ce mardi matin pour ce rendez-vous à l’assemblée de Polynésie en raison de l’opération hebdomadaire des portes-ouvertes du gouvernement. Il est vrai qu'un flou juridique entoure actuellement ces terres rares et ces minerais stratégiques. Effectivement, l’exploitation de ces matières stratégiques pourrait échapper aux compétences du Pays et revenir directement dans le giron de l’Etat, mais le seul décret sur ces matières stratégiques, datant d’avril 1959 fait état essentiellement de «minerais ou de produits utiles aux recherches ou aux réalisations applicable à l’énergie atomique» et n’a pas été révisé depuis. Ce qui pourrait être fait à tout moment. L’intérêt de la France pour les richesses marines polynésiennes existe réellement et a été évoqué en septembre 2012 entre le ministre de l’environnement de l’époque Jacky Bryant et le ministre du redressement productif Arnaud de Montebourg. La preuve que des discussions ont émergé à ce sujet.
La position de Tearii Alpha devant les représentants de l’assemblée de Polynésie à ce sujet a été ferme. «Si le gouvernement central envisageait de modifier cette liste des matériaux stratégiques, le gouvernement local ne cédera pas une miette d’une éventuelle exploitation» détaillait le ministre des ressources marines. Cette hypothétique exploitation à venir des terres rares sera ainsi au menu des discussions qui auront lieu entre le président Flosse et le gouvernement de François Hollande à Paris «c’est l’une des priorités du président lors de son passage à Paris» concluait Tearii Alpha, «nous proposerons la création d’un comité polynésien sur l’exploitation des ressources marines».