Benjamin Teihotu (à gauche) et Yannick Teriierooiterai (à droite) perdent les présidences de Fare Rata et Onati.
Tahiti, le 19 juillet 2021 – Les deux présidents d'Onati et Fare Rata, Yannick Teriierooiterai et Benjamin Teihotu, ont été débarqués vendredi dernier de la tête des filiales du groupe OPT en raison des mauvais résultats des deux sociétés sur les plans "financier, commercial et social". La holding OPT représentée par son P-dg, Jean-François Martin, reprend la présidence des filiales avant la nomination très prochaine de nouveaux directeurs généraux pour les deux entités.
C'est une véritable révolution à la tête du groupe OPT. Vendredi dernier, le conseil d'administration de l'Office des postes et télécommunications a entériné le débarquement des deux présidents de ses deux grandes filiales privées nées de la réorganisation de 2019 : Onati et Fare Rata. Yannick Teriierooiterai (directeur général de Tikiphone puis président de Vini depuis 24 ans) et Benjamin Teihotu (lui-même ancien directeur général de l'OPT) perdent la présidence de leurs sociétés et retrouvent leurs postes en tant que salariés de leurs anciennes structures. C'est en fait la holding OPT en tant que personne morale, représentée par son P-dg Jean-François Martin, qui va assurer la présidence des deux filiales, alors que de nouveaux directeurs généraux doivent être nommés dans chaque entité dans les jours à venir.
"Résultats assez inquiétants"
Selon des informations recoupées au sein du groupe OPT, le conseil d'administration a pris sa décision en raison des "écarts significatifs" constatés pour Onati et Fare Rata entre les objectifs assignés par le plan de réorganisation baptisé "Ambition 2020" et les résultats obtenus par les deux sociétés. Des "résultats assez inquiétants" sur le plan "financier, commercial et social" dont les administrateurs de l'OPT ont pris connaissance lors d'une récente présentation du bilan d'Ambition 2020.
Du côté d'Onati, le constat est celui d'un résultat d'exploitation en forte baisse en 2020 alors que les résultats financiers du principal concurrent Pacific Mobile Télécom (Vodafone) ont été annoncés positifs pour la première fois. Pour ce qui concerne Fare Rata, le constat est toujours le même que celui annoncé notamment lors des derniers mouvements sociaux en interne. 2,9 milliards de Fcfp de déficit, comblés par une aide massive avec une première subvention publique du Pays de 1,7 milliard de Fcfp et une subvention presque aussi conséquente de l'OPT via Onati.
Sur le plan commercial, les administrateurs de l'OPT évoquent également des "décisions inadéquates générant de l'insatisfaction des clients". La récente affaire, très médiatisée et portée au tribunal, des tarifs des boites postales a notamment été évoquée. Les retards dans la mise en production du système d'information d'Onati sont par ailleurs cités. Et enfin, sur le plan social, les différents mouvements sociaux et menaces de grèves récentes sont pointés du doigt comme traduisant un "malaise social".
Marara Paiement, le petit nouveau
Contacté, la présidence de l'OPT n'a pas souhaité réagir "pour l'heure" à cette réorganisation encore en cours, notamment avec la nomination à venir de directeurs généraux dans les deux filiales. Le nom de l'ancien directeur général du concurrent Pacific Mobile Telecom (Vodafone), Thomas Lefebvre-Segard, circule déjà activement pour la direction d'Onati. Pas de confirmation à la présidence du groupe, mais une source en interne chez Onati confirme : "C'est une piste qui est évoquée, surtout parce qu'il est disponible sur le marché". Notons que, lundi soir, les représentants des principaux syndicats présents à l'OPT, affiliés à la CSIP et A Ti'a i Mua, devaient être reçus à la présidence pour faire part de leurs questionnements sur l'avenir de l'OPT et de ses filiales. Cyril Le Gayic et Jean-Marie Yan Tu étaient notamment présent à la présidence, mais le rendez-vous a été reporté.
Enfin, dernière réorganisation annoncée en interne, une nouvelle entité baptisée "Marara Paiement" doit reprendre l'ensemble des services financiers de Fare Rata. Une demande d'agrément de la société auprès de l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution est sur les rails.
C'est une véritable révolution à la tête du groupe OPT. Vendredi dernier, le conseil d'administration de l'Office des postes et télécommunications a entériné le débarquement des deux présidents de ses deux grandes filiales privées nées de la réorganisation de 2019 : Onati et Fare Rata. Yannick Teriierooiterai (directeur général de Tikiphone puis président de Vini depuis 24 ans) et Benjamin Teihotu (lui-même ancien directeur général de l'OPT) perdent la présidence de leurs sociétés et retrouvent leurs postes en tant que salariés de leurs anciennes structures. C'est en fait la holding OPT en tant que personne morale, représentée par son P-dg Jean-François Martin, qui va assurer la présidence des deux filiales, alors que de nouveaux directeurs généraux doivent être nommés dans chaque entité dans les jours à venir.
"Résultats assez inquiétants"
Selon des informations recoupées au sein du groupe OPT, le conseil d'administration a pris sa décision en raison des "écarts significatifs" constatés pour Onati et Fare Rata entre les objectifs assignés par le plan de réorganisation baptisé "Ambition 2020" et les résultats obtenus par les deux sociétés. Des "résultats assez inquiétants" sur le plan "financier, commercial et social" dont les administrateurs de l'OPT ont pris connaissance lors d'une récente présentation du bilan d'Ambition 2020.
Du côté d'Onati, le constat est celui d'un résultat d'exploitation en forte baisse en 2020 alors que les résultats financiers du principal concurrent Pacific Mobile Télécom (Vodafone) ont été annoncés positifs pour la première fois. Pour ce qui concerne Fare Rata, le constat est toujours le même que celui annoncé notamment lors des derniers mouvements sociaux en interne. 2,9 milliards de Fcfp de déficit, comblés par une aide massive avec une première subvention publique du Pays de 1,7 milliard de Fcfp et une subvention presque aussi conséquente de l'OPT via Onati.
Sur le plan commercial, les administrateurs de l'OPT évoquent également des "décisions inadéquates générant de l'insatisfaction des clients". La récente affaire, très médiatisée et portée au tribunal, des tarifs des boites postales a notamment été évoquée. Les retards dans la mise en production du système d'information d'Onati sont par ailleurs cités. Et enfin, sur le plan social, les différents mouvements sociaux et menaces de grèves récentes sont pointés du doigt comme traduisant un "malaise social".
Marara Paiement, le petit nouveau
Contacté, la présidence de l'OPT n'a pas souhaité réagir "pour l'heure" à cette réorganisation encore en cours, notamment avec la nomination à venir de directeurs généraux dans les deux filiales. Le nom de l'ancien directeur général du concurrent Pacific Mobile Telecom (Vodafone), Thomas Lefebvre-Segard, circule déjà activement pour la direction d'Onati. Pas de confirmation à la présidence du groupe, mais une source en interne chez Onati confirme : "C'est une piste qui est évoquée, surtout parce qu'il est disponible sur le marché". Notons que, lundi soir, les représentants des principaux syndicats présents à l'OPT, affiliés à la CSIP et A Ti'a i Mua, devaient être reçus à la présidence pour faire part de leurs questionnements sur l'avenir de l'OPT et de ses filiales. Cyril Le Gayic et Jean-Marie Yan Tu étaient notamment présent à la présidence, mais le rendez-vous a été reporté.
Enfin, dernière réorganisation annoncée en interne, une nouvelle entité baptisée "Marara Paiement" doit reprendre l'ensemble des services financiers de Fare Rata. Une demande d'agrément de la société auprès de l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution est sur les rails.