Crédit Lou BENOIST / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 09/03/2023 - Au troisième jour de la grève reconductible dans plusieurs secteurs économiques, le mouvement a été levé dans une raffinerie de Normandie qui a repris les expéditions de carburant, mais les transports restent perturbés et le courant a été coupé sur le chantier du village olympique à Saint-Denis.
- Transports: nouvelle journée de galère, amélioration à Paris
La SNCF est en mesure de faire rouler un tiers de ses TGV, comme mercredi, et 40% des trains régionaux contre un tiers la veille.
Dans le transport ferroviaire, de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux décrivent des trains bondés et peu nombreux. Les lignes les plus perturbées sont le RER D et la ligne R du Transilien, en Ile-de-France, avec 80% de trains en moins par rapport à d'habitude.
Dans le métro parisien, la situation s'améliore nettement avec un trafic normal ou quasi normal sur la moitié des lignes.
Dans le ciel, comme depuis mardi et jusqu'à vendredi, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20 à 30% de leurs vols au départ et à l’arrivée des grands aéroports du territoire français.
Transavia, la filiale low-cost d'Air France-KLM qui exploite des lignes court et moyen-courrier, a supprimé près de 60 vols jeudi.
- Blocages dans les lycées et universités
Le syndicat étudiant L'Alternative a compté dans la matinée des blocages dans une vingtaine d'établissements, dont les universités de Montpellier, Besançon, Le Havre, Nanterre, Rouen ou Grenoble ou les instituts d'études politiques de Bordeaux et Strasbourg ou un des deux campus de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon.
Du côté des lycées, le ministère de l'Education a fait état de 15 établissements bloqués et sept partiellement, et le syndicat La Voix lycéenne de 200 lycées bloqués.
Ces mobilisations ont eu lieu à l'occasion d'une "journée d'action et de mobilisation de la jeunesse", à l'initiative de plusieurs organisations de jeunesse, dont des syndicats étudiants (Unef, Alternative et Fage) et La Voix Lycéenne.
Une manifestation a lieu jeudi après-midi à Paris entre la gare Saint-Lazare et la place de la République.
- Raffineries: blocage levé à Port-Jérôme-Gravenchon
La grève a été levée et les expéditions de carburants ont repris à la raffinerie d'Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie), l'une des deux grandes raffineries près du Havre, et la première à reprendre le travail.
Partout ailleurs, le mouvement se poursuit avec blocage des expéditions dans les raffineries TotalEnergies de la Mède, de Donges, de Normandie, de Feyzin ainsi qu'au dépôt des Flandres. La grève a aussi été reconduite pour 24 heures aux raffineries de Fos-sur-Mer (Esso-ExxonMobil) et Lavera (Petroineos).
Sur 200 dépôts de carburants, cinq étaient bloqués mercredi soir, Olivier Gantois, président de l’Ufip Energies et Mobilités, qui représente les entreprises du secteur pétrolier. "Il n'y a pas de problème d'approvisionnement et la situation est en train de s'améliorer".
Selon des données publiques analysées par l'AFP, 4,78% des stations manquaient jeudi à midi d'au moins un type de carburant (essence ou diesel), en légère amélioration par rapport à la veille (5,78%).
Les pénuries touchaient surtout les stations de l'ouest de la France avec entre 20 et 25% des stations manquant d'un type de carburant en Mayenne, dans la Sarthe ou le Calvados.
-Electricité: baisses de production notables
Les baisses de production d'électricité s'élevaient à 8.700 mégawatts (MW) jeudi à 8h00, d'après EDF, soit l'équivalent de huit réacteurs nucléaires.
RTE a envoyé une demande d'arrêt des réductions de production, "pour passer la pointe (de consommation, NDLR) du matin", a indiqué le gestionnaire du transport d'électricité.
Des agents du secteur du gaz et de l'électricité ont également affirmé avoir coupé le courant du Stade de France et sur le chantier du village olympique à Saint-Denis lors d'une opération avec pas moins de 300 personnes.
- Gaz: le réseau tourne au ralenti
Les quatre terminaux méthaniers français qui reçoivent les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont à l'arrêt.
Concernant les sites de stockage, 13 sur 14 - mais le dernier est un petit site sans salarié - sont bloqués. "Hormis le peu d'importation et le biogaz, il n'y a plus d'entrants sur le réseau de gaz", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral du syndicat FNME-CGT.
"Petit à petit, le réseau de gaz est en train de s'affaiblir", a-t-il précisé, n'excluant pas "une possible pénurie de gaz" d'ici quelques jours. "La détermination est d'autant plus intacte que ce passage de l'article 7 au Sénat renforce un peu la colère", assure M. Coudour.
- Transports: nouvelle journée de galère, amélioration à Paris
La SNCF est en mesure de faire rouler un tiers de ses TGV, comme mercredi, et 40% des trains régionaux contre un tiers la veille.
Dans le transport ferroviaire, de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux décrivent des trains bondés et peu nombreux. Les lignes les plus perturbées sont le RER D et la ligne R du Transilien, en Ile-de-France, avec 80% de trains en moins par rapport à d'habitude.
Dans le métro parisien, la situation s'améliore nettement avec un trafic normal ou quasi normal sur la moitié des lignes.
Dans le ciel, comme depuis mardi et jusqu'à vendredi, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20 à 30% de leurs vols au départ et à l’arrivée des grands aéroports du territoire français.
Transavia, la filiale low-cost d'Air France-KLM qui exploite des lignes court et moyen-courrier, a supprimé près de 60 vols jeudi.
- Blocages dans les lycées et universités
Le syndicat étudiant L'Alternative a compté dans la matinée des blocages dans une vingtaine d'établissements, dont les universités de Montpellier, Besançon, Le Havre, Nanterre, Rouen ou Grenoble ou les instituts d'études politiques de Bordeaux et Strasbourg ou un des deux campus de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon.
Du côté des lycées, le ministère de l'Education a fait état de 15 établissements bloqués et sept partiellement, et le syndicat La Voix lycéenne de 200 lycées bloqués.
Ces mobilisations ont eu lieu à l'occasion d'une "journée d'action et de mobilisation de la jeunesse", à l'initiative de plusieurs organisations de jeunesse, dont des syndicats étudiants (Unef, Alternative et Fage) et La Voix Lycéenne.
Une manifestation a lieu jeudi après-midi à Paris entre la gare Saint-Lazare et la place de la République.
- Raffineries: blocage levé à Port-Jérôme-Gravenchon
La grève a été levée et les expéditions de carburants ont repris à la raffinerie d'Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie), l'une des deux grandes raffineries près du Havre, et la première à reprendre le travail.
Partout ailleurs, le mouvement se poursuit avec blocage des expéditions dans les raffineries TotalEnergies de la Mède, de Donges, de Normandie, de Feyzin ainsi qu'au dépôt des Flandres. La grève a aussi été reconduite pour 24 heures aux raffineries de Fos-sur-Mer (Esso-ExxonMobil) et Lavera (Petroineos).
Sur 200 dépôts de carburants, cinq étaient bloqués mercredi soir, Olivier Gantois, président de l’Ufip Energies et Mobilités, qui représente les entreprises du secteur pétrolier. "Il n'y a pas de problème d'approvisionnement et la situation est en train de s'améliorer".
Selon des données publiques analysées par l'AFP, 4,78% des stations manquaient jeudi à midi d'au moins un type de carburant (essence ou diesel), en légère amélioration par rapport à la veille (5,78%).
Les pénuries touchaient surtout les stations de l'ouest de la France avec entre 20 et 25% des stations manquant d'un type de carburant en Mayenne, dans la Sarthe ou le Calvados.
-Electricité: baisses de production notables
Les baisses de production d'électricité s'élevaient à 8.700 mégawatts (MW) jeudi à 8h00, d'après EDF, soit l'équivalent de huit réacteurs nucléaires.
RTE a envoyé une demande d'arrêt des réductions de production, "pour passer la pointe (de consommation, NDLR) du matin", a indiqué le gestionnaire du transport d'électricité.
Des agents du secteur du gaz et de l'électricité ont également affirmé avoir coupé le courant du Stade de France et sur le chantier du village olympique à Saint-Denis lors d'une opération avec pas moins de 300 personnes.
- Gaz: le réseau tourne au ralenti
Les quatre terminaux méthaniers français qui reçoivent les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont à l'arrêt.
Concernant les sites de stockage, 13 sur 14 - mais le dernier est un petit site sans salarié - sont bloqués. "Hormis le peu d'importation et le biogaz, il n'y a plus d'entrants sur le réseau de gaz", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral du syndicat FNME-CGT.
"Petit à petit, le réseau de gaz est en train de s'affaiblir", a-t-il précisé, n'excluant pas "une possible pénurie de gaz" d'ici quelques jours. "La détermination est d'autant plus intacte que ce passage de l'article 7 au Sénat renforce un peu la colère", assure M. Coudour.