Crédit PHILIPPE HUGUEN / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 18/01/2023 - Les baisses de production d'électricité organisées par des agents EDF pour contester le projet gouvernemental sur les retraites se sont fortement intensifiées jeudi, atteignant au moins l'équivalent de deux fois la consommation de Paris, a-t-on appris auprès de la CGT et du gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.
"C'est le début de la lutte jusqu'au retrait!!", écrit la fédération CGT Mines Energie dans un tract sur les réseaux sociaux, annonçant "plus de 7.000 MW de baisse de production sans aucun impact sur les usagers".
"C'est énorme : on ne lâche rien!!", ajoute le tract.
Le gestionnaire du réseau électrique français RTE observe pour sa part "une baisse de 5.000 MW, environ l'équivalent de deux fois la consommation de Paris" au point d'envoyer aux opérateurs "un message qui demande l'arrêt des baisses".
"Cela ne devrait pas baisser plus bas tant que le message est actif", a précisé à l'AFP RTE, entreprise de service public chargée d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité.
"Ce n'est pas une bonne façon de se mobiliser, c'est très regrettable", a critiqué sur LCI le ministre du Travail Olivier Dussopt.
Un premier pourcentage de gréviste devrait être communiqué à la mi-journée par EDF et un taux pour l'ensemble des industries électriques et gazières (140.000 agents dans environ 160 entreprises) devrait être donné vers 17H00. La mobilisation s'annonce forte dans ce secteur dont le régime spécial de retraite doit disparaître pour les nouveaux embauchés si la réforme est adoptée.
"Il y aura des coupures d'électricité, des chutes de tension même si ce sont des travailleurs responsables et ils ne font évidemment pas n'importe quoi", a prévenu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur BFMTV.
"Les piquets de grève respectent les messages de sûreté", a confirmé sur le même plateau Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Pour le nucléaire, dont la France dépend majoritairement, la baisse de production est la plus prononcée sur les sites de Paluel (Seine-Maritime) et de Belleville (Cher).
La puissance disponible sur le parc nucléaire devrait tomber à 63% à midi, contre 72% prévu par EDF, selon des données EDF analysées par l'AFP.
"Depuis hier soir (mercredi), 12.000 MW ont été repris en main par les grévistes et sortis du réseau : l'équivalent de 800 MW dans l'hydraulique, 9.000 MW au niveau nucléaire, 250 au niveau du chauffage urbain et 2.100 MW au niveau du thermique classique", a détaillé à l'AFP Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energie.
"C'est au moins une grosse part de la production qui doit être exportée" avec "certainement une perte énorme de profit pour beaucoup de ceux qui devaient acheter ces 12.000 MW et on en est plutôt fiers", a-t-il ajouté.
M. Menesplier a été insulté et menacé sur les réseaux sociaux après des propos polémiques à l'encontre des élus soutenant la réforme et que le syndicat espère convaincre de retirer le texte.
"Je me fais le porte-parole de la colère des agents, elle est énorme et ils disent que la grève ne suffit plus et qu'il faut mener des actions ciblées vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent", a-t-il défendu.
Les réacteurs nucléaires français produisent entre 900 et 1.450 MW d'électricité.
"C'est le début de la lutte jusqu'au retrait!!", écrit la fédération CGT Mines Energie dans un tract sur les réseaux sociaux, annonçant "plus de 7.000 MW de baisse de production sans aucun impact sur les usagers".
"C'est énorme : on ne lâche rien!!", ajoute le tract.
Le gestionnaire du réseau électrique français RTE observe pour sa part "une baisse de 5.000 MW, environ l'équivalent de deux fois la consommation de Paris" au point d'envoyer aux opérateurs "un message qui demande l'arrêt des baisses".
"Cela ne devrait pas baisser plus bas tant que le message est actif", a précisé à l'AFP RTE, entreprise de service public chargée d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité.
"Ce n'est pas une bonne façon de se mobiliser, c'est très regrettable", a critiqué sur LCI le ministre du Travail Olivier Dussopt.
Un premier pourcentage de gréviste devrait être communiqué à la mi-journée par EDF et un taux pour l'ensemble des industries électriques et gazières (140.000 agents dans environ 160 entreprises) devrait être donné vers 17H00. La mobilisation s'annonce forte dans ce secteur dont le régime spécial de retraite doit disparaître pour les nouveaux embauchés si la réforme est adoptée.
"Il y aura des coupures d'électricité, des chutes de tension même si ce sont des travailleurs responsables et ils ne font évidemment pas n'importe quoi", a prévenu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur BFMTV.
"Les piquets de grève respectent les messages de sûreté", a confirmé sur le même plateau Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Pour le nucléaire, dont la France dépend majoritairement, la baisse de production est la plus prononcée sur les sites de Paluel (Seine-Maritime) et de Belleville (Cher).
La puissance disponible sur le parc nucléaire devrait tomber à 63% à midi, contre 72% prévu par EDF, selon des données EDF analysées par l'AFP.
"Depuis hier soir (mercredi), 12.000 MW ont été repris en main par les grévistes et sortis du réseau : l'équivalent de 800 MW dans l'hydraulique, 9.000 MW au niveau nucléaire, 250 au niveau du chauffage urbain et 2.100 MW au niveau du thermique classique", a détaillé à l'AFP Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energie.
"C'est au moins une grosse part de la production qui doit être exportée" avec "certainement une perte énorme de profit pour beaucoup de ceux qui devaient acheter ces 12.000 MW et on en est plutôt fiers", a-t-il ajouté.
M. Menesplier a été insulté et menacé sur les réseaux sociaux après des propos polémiques à l'encontre des élus soutenant la réforme et que le syndicat espère convaincre de retirer le texte.
"Je me fais le porte-parole de la colère des agents, elle est énorme et ils disent que la grève ne suffit plus et qu'il faut mener des actions ciblées vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent", a-t-il défendu.
Les réacteurs nucléaires français produisent entre 900 et 1.450 MW d'électricité.