Retard de French Bee : "Des aléas du transport aérien" (Rohfritsch)


PAPEETE, le 5 juillet 2018. Répondant à une question du représentant Tahoera'a James Heaux sur la compagnie French Bee et notamment sur le retard du 1er juillet , Teva Rohfritsch, a souligné ce jeudi que " ce sont des aléas du transport aérien"." Cela arrive à toutes les compagnies", a-t-il indiqué.

Le nouveau représentant à l'assemblée James Heaux a interpellé ce jeudi à l'assemblée le gouvernement sur la compagnie aérienne French Bee. C'est le vice-président Teva Rohfritsch, en charge du transport international, qui a répondu point par point aux remarques du journaliste de Polynésie 1ère. Celui-ci est d'abord revenu sur le retard de l'avion le 1er juillet. "300 passagers, dont plusieurs Polynésiens, se sont retrouvés comme laissés-pour-compte, dans le hall de l’aéroport de San Francisco, où ils ont dû passer la nuit, avant d’être finalement pris en charge par la compagnie aérienne", a regretté James Heaux. "Oui, cela a causé du désagrément aux 300 passagers, qui ont été pris en charge par la compagnie aérienne. Même si on peut regretter que cette prise en charge n'ait pas été immédiate, ce sont des aléas du transport aérien. Cela arrive à toutes les compagnies et nous ne nous immisçons pas dans la gestion opérationnelle des compagnies aériennes qui desservent la Polynésie française (…) Il en est de même pour la politique tarifaire de French Bee. "

C'est ce second point qui a fait l'objet de la question de James Heaux. "Vous aviez assuré que « la compagnie French Blue s’est engagée par écrit auprès du gouvernement, à ne commercialiser que des billets allers-retours. » Or, force est de constater que deux mois après son premier vol commercial en Polynésie française, la compagnie aérienne, désormais appelée French Bee, commercialise des allers simples, à destination de la Polynésie française". Le représentant Tahoera'a demande alors si le gouvernement compte "prendre des mesures de sanctions".
Le compte rendu de la séance à l'assemblée du 7 décembre dernier à laquelle fait référence le représentant fait état de propos différents, ce que lui a rappelé le vice-président. La ministre du Tourisme Nicole Bouteau avait indiqué : "ils (la compagnie French Bee) se sont engagés par écrit, sur leurs prix les plus bas, à vendre des allers-retours et non pas des allers simples".


Le vice-présent est également revenu sur les autres engagements de la compagnie low-cost : "ils s'étaient engagés à recruter du personnel navigant polynésien. Ils ont tenu leurs engagements 25 polynésiens ont été recrutés". Pour revenir sur les tarifs, Teva Rohfritsch a souligné que toutes les compagnies aériennes "proposent des allers simples avec pour certaines des prix très attractifs. Sur quelle base règlementaire souhaitez-vous que nous sanctionnions French Bee ? Aucun dispositif réglementaire n'interdit de faire des allers simples en vente. L'engagement de French Bee était de ne pas vendre d'allers simples sur leurs tarifs les plus bas. Mais quel est le problème soulevé ? De quoi parlons-nous ? Est-ce que vous souhaitez agiter un épouvantail de l'invasion par le péril français par le biais de French Bee? Souhaitez-vous jouer sur des peurs irrationnelles, des amalgames navrants et inciter notre population au rejet d'autrui ? Je ne peux pas le croire".

Pour terminer son intervention, Teva Rohfritsch a annoncé la fréquentation de l'aéroport au mois de juin : "ces chiffres témoignent d'une augmentation significative du trafic aérien international avec +7.21 % en juin par rapport au même mois l'an dernier", s'est-il réjoui. "Sur le premier semestre 2018, l'augmentation est de 5.46 %. "

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 5 Juillet 2018 à 12:37 | Lu 5461 fois