Dimitar DILKOFF / AFP
Paris, France | AFP | mardi 24/09/2024 - Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé mardi saisir la justice d'un tweet du député LFI Raphaël Arnault évoquant un "assassinat de Kanak par les forces policières françaises" en Nouvelle-Calédonie.
"Dans la journée, je saisirai le procureur de la République, ça signifie que je porterai plainte", a déclaré sur CNews et Europe 1 le nouveau locataire de la place Beauvau, dénonçant des propos d'une "violence inacceptable".
La saisine du parquet, en cours de rédaction selon l'entourage du ministre, se fera au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
"Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, me trouveront en travers de leur route", a affirmé M. Retailleau.
"Assassinat de Kanak par les forces policières françaises envoyées spécialement à 17.000 km", avait dénoncé samedi sur X Raphaël Arnault après la mort de deux hommes de la tribu de Saint-Louis, au sud de Nouméa, au cours d'une intervention de la gendarmerie dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Il commence fort le ministre de l'Intérieur (...). L'une de ses premières annonces, c'est de faire taire les voix de l'opposition", a estimé mardi en conférence de presse le député du Vaucluse, réagissant aux propos de Bruno Retailleau.
"En réalité, ce n'est pas tant la formulation du tweet qui pose problème, c'est le fait qu'on dénonce le fait qu'il y ait des Kanak qui soient tués", a-t-il ajouté, en dénonçant "l'extrême droitisation et la brutalisation de la vie politique".
La présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a accusé M. Retailleau d'agir "sur demande du Rassemblement national", l'eurodéputé RN Matthieu Valet ayant indiqué lundi soir sur LCI qu'il avait "demandé" au ministre de l'Intérieur de déposer plainte contre M. Arnault.
"Personne n'a jamais autorisé à tuer je ne sais quel policier (...). Nous disons juste que la répression n'est pas la solution", a-t-elle appuyé, en refusant cependant de se prononcer sur l'usage du mot "assassinat".
La Nouvelle-Calédonie connaît depuis le 13 mai des violences sans précédent depuis la fin des années 1980. Elles ont fait au total 13 morts, dont deux gendarmes, des centaines de blessés et occasionné des dégâts matériels considérables.
"Dans la journée, je saisirai le procureur de la République, ça signifie que je porterai plainte", a déclaré sur CNews et Europe 1 le nouveau locataire de la place Beauvau, dénonçant des propos d'une "violence inacceptable".
La saisine du parquet, en cours de rédaction selon l'entourage du ministre, se fera au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
"Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, me trouveront en travers de leur route", a affirmé M. Retailleau.
"Assassinat de Kanak par les forces policières françaises envoyées spécialement à 17.000 km", avait dénoncé samedi sur X Raphaël Arnault après la mort de deux hommes de la tribu de Saint-Louis, au sud de Nouméa, au cours d'une intervention de la gendarmerie dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Il commence fort le ministre de l'Intérieur (...). L'une de ses premières annonces, c'est de faire taire les voix de l'opposition", a estimé mardi en conférence de presse le député du Vaucluse, réagissant aux propos de Bruno Retailleau.
"En réalité, ce n'est pas tant la formulation du tweet qui pose problème, c'est le fait qu'on dénonce le fait qu'il y ait des Kanak qui soient tués", a-t-il ajouté, en dénonçant "l'extrême droitisation et la brutalisation de la vie politique".
La présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a accusé M. Retailleau d'agir "sur demande du Rassemblement national", l'eurodéputé RN Matthieu Valet ayant indiqué lundi soir sur LCI qu'il avait "demandé" au ministre de l'Intérieur de déposer plainte contre M. Arnault.
"Personne n'a jamais autorisé à tuer je ne sais quel policier (...). Nous disons juste que la répression n'est pas la solution", a-t-elle appuyé, en refusant cependant de se prononcer sur l'usage du mot "assassinat".
La Nouvelle-Calédonie connaît depuis le 13 mai des violences sans précédent depuis la fin des années 1980. Elles ont fait au total 13 morts, dont deux gendarmes, des centaines de blessés et occasionné des dégâts matériels considérables.