Tahiti, le 2 juin 2021 – Si l'arrêté adopté hier par le haut-commissaire Dominique Sorain prévoit une rallonge du couvre-feu d'une heure, les restaurateurs ne cachent pas leur étonnement de voir les restrictions en capacité d'accueil maintenues. Idem pour les piroguiers de loisirs, dont la limite "stricte" de 50% ne permet pas de rentabiliser l'activité.
Pas de précisions sur les conditions de voyage, mais un assouplissement des restrictions de rassemblements et de circulation bienvenue pour les établissements de nuit. L'arrêté du haut-commissaire Dominique Sorain, adopté hier en application du décret n°2021-699 de sortie d'urgence sanitaire, prévoit effectivement une rallonge d'une heure sur le couvre-feu dès le 9 juin. Aujourd'hui de 22 heures à 4 heures, il s'étendra ainsi de 23 heures à 4 heures du matin. "Ça fait des mois qu'on le demande et c'est très une bonne chose", applaudit le président du syndicat des restaurants, bars et snacks, Maxime Antoine-Michard. "Mais on a encore beaucoup de contraintes qui n’ont pas été levées". Le responsable s'étonne par exemple du maintien de la jauge de six personnes par table, ou de la limite de 50% en capacité d'accueil par établissement, notamment au regard de la situation sanitaire, plutôt stable depuis quelques mois.
"On a un taux d’incidence extrêmement bas et, après plusieurs mois, on a démontré qu’il n’y a pas de contamination dans les restaurants", s'impatiente le président du syndicat. "C’est problématique, parce qu’on perd des clients." En l'occurrence les familles, généralement nombreuses, ou les collègues de travail pour les repas d’entreprises. "Quand vous voulez inviter des collaborateurs, six, c’est trop peu, ce qui nous empêche de reprendre réellement l’activité", argumente le responsable. La vraie reprise, la profession l'envisage dans les prochaines semaines, notamment avec la levée du couvre-feu le 30 juin au plus tard, comme le stipule la loi de sortie de l'urgence sanitaire adoptée par le parlement. Une perspective attendue "avec impatience", mais aussi "beaucoup de vigilance", au regard du caractère imprévisible du Covid-19 depuis le début de la crise. "On fait quand même partie de ceux qui ont pu rouvrir malgré pas mal de contraintes, mais il fallait bien les accepter pour contenir l’épidémie", reconnaît Maxime Antoine-Michard. "On ne veut pas risquer d’être fermé, ou pire, confiné. L’ouverture à la métropole, c'est le 9 juin, on n’a pas encore de recul sur l’impact sanitaire."
"Concurrence déloyale"
Au rang des établissements qui reçoivent du public, on note le feu vert enfin accordé aux fare flottants, ou "pirogues à bringues", pour accueillir à nouveaux des passagers. Mais eux non plus ne pourront pas faire le plein de clients vu le "protocole d'accueil strict de 50% des capacités d'accueil, en configuration assise, par table de six personnes". Après neuf mois d'attente, le double effet kiss cool d'une reprise sous condition a refroidi les professionnels du secteur. "C'est bien, mais avec la limitation de la capacité d'accueil, au final, ça ne change pas grand-chose pour nous, parce qu'on a les mêmes charges", rappelle le porte-parole des piroguiers de plaisance, Tamatea Shan.
Contraint de diviser leurs tarifs par deux, soit 40 000 fcfp au lieu de 80 000 en pleine capacité, les exploitants de pirogues de loisirs voient mal comment maintenir une activité rentable. "Entre 15 000 Fcfp pour le capitaine, 10 000 pour le matelot, l'essence et la redevance du port autonome, on ne gagne quasiment rien", rappelle Tamatea Shan, pointant du doigt une forme de "concurrence déloyale" des catamarans, des motus privés ou des maisons en AirBnb qui récupèrent les clients. "Pendant neuf mois, ils sont partis ailleurs. Au final, on est les seuls pénalisés. À côté de ça, on nous appelle des pirogues à bringues alors qu'on reçoit aussi des écoles ou des événements sportifs. Ça donne l'impression que partout ailleurs on ne fait pas la fête. Pourquoi les autres peuvent faire des concerts sur leur bateau et pas nous ?"
Si le décret complémentaire qui sera publié dans les prochains jours au Journal officiel de la République française doit détailler les conditions de levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés à compter du 9 juin, le haut-commissaire a rappelé hier dans un communiqué de presse que "les mesures d’allègement feront l’objet d’une évaluation attentive et régulière par l’État et le Pays. Elles seront adaptées à chaque fois que cela sera nécessaire".
Pas de précisions sur les conditions de voyage, mais un assouplissement des restrictions de rassemblements et de circulation bienvenue pour les établissements de nuit. L'arrêté du haut-commissaire Dominique Sorain, adopté hier en application du décret n°2021-699 de sortie d'urgence sanitaire, prévoit effectivement une rallonge d'une heure sur le couvre-feu dès le 9 juin. Aujourd'hui de 22 heures à 4 heures, il s'étendra ainsi de 23 heures à 4 heures du matin. "Ça fait des mois qu'on le demande et c'est très une bonne chose", applaudit le président du syndicat des restaurants, bars et snacks, Maxime Antoine-Michard. "Mais on a encore beaucoup de contraintes qui n’ont pas été levées". Le responsable s'étonne par exemple du maintien de la jauge de six personnes par table, ou de la limite de 50% en capacité d'accueil par établissement, notamment au regard de la situation sanitaire, plutôt stable depuis quelques mois.
"On a un taux d’incidence extrêmement bas et, après plusieurs mois, on a démontré qu’il n’y a pas de contamination dans les restaurants", s'impatiente le président du syndicat. "C’est problématique, parce qu’on perd des clients." En l'occurrence les familles, généralement nombreuses, ou les collègues de travail pour les repas d’entreprises. "Quand vous voulez inviter des collaborateurs, six, c’est trop peu, ce qui nous empêche de reprendre réellement l’activité", argumente le responsable. La vraie reprise, la profession l'envisage dans les prochaines semaines, notamment avec la levée du couvre-feu le 30 juin au plus tard, comme le stipule la loi de sortie de l'urgence sanitaire adoptée par le parlement. Une perspective attendue "avec impatience", mais aussi "beaucoup de vigilance", au regard du caractère imprévisible du Covid-19 depuis le début de la crise. "On fait quand même partie de ceux qui ont pu rouvrir malgré pas mal de contraintes, mais il fallait bien les accepter pour contenir l’épidémie", reconnaît Maxime Antoine-Michard. "On ne veut pas risquer d’être fermé, ou pire, confiné. L’ouverture à la métropole, c'est le 9 juin, on n’a pas encore de recul sur l’impact sanitaire."
"Concurrence déloyale"
Au rang des établissements qui reçoivent du public, on note le feu vert enfin accordé aux fare flottants, ou "pirogues à bringues", pour accueillir à nouveaux des passagers. Mais eux non plus ne pourront pas faire le plein de clients vu le "protocole d'accueil strict de 50% des capacités d'accueil, en configuration assise, par table de six personnes". Après neuf mois d'attente, le double effet kiss cool d'une reprise sous condition a refroidi les professionnels du secteur. "C'est bien, mais avec la limitation de la capacité d'accueil, au final, ça ne change pas grand-chose pour nous, parce qu'on a les mêmes charges", rappelle le porte-parole des piroguiers de plaisance, Tamatea Shan.
Contraint de diviser leurs tarifs par deux, soit 40 000 fcfp au lieu de 80 000 en pleine capacité, les exploitants de pirogues de loisirs voient mal comment maintenir une activité rentable. "Entre 15 000 Fcfp pour le capitaine, 10 000 pour le matelot, l'essence et la redevance du port autonome, on ne gagne quasiment rien", rappelle Tamatea Shan, pointant du doigt une forme de "concurrence déloyale" des catamarans, des motus privés ou des maisons en AirBnb qui récupèrent les clients. "Pendant neuf mois, ils sont partis ailleurs. Au final, on est les seuls pénalisés. À côté de ça, on nous appelle des pirogues à bringues alors qu'on reçoit aussi des écoles ou des événements sportifs. Ça donne l'impression que partout ailleurs on ne fait pas la fête. Pourquoi les autres peuvent faire des concerts sur leur bateau et pas nous ?"
Si le décret complémentaire qui sera publié dans les prochains jours au Journal officiel de la République française doit détailler les conditions de levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés à compter du 9 juin, le haut-commissaire a rappelé hier dans un communiqué de presse que "les mesures d’allègement feront l’objet d’une évaluation attentive et régulière par l’État et le Pays. Elles seront adaptées à chaque fois que cela sera nécessaire".