PAPEETE, vendredi 19 octobre 2012. L’éventuelle exploitation des ressources minières de la Polynésie française revient sur le devant de la scène et ce par plusieurs biais simultanés. Il y a d’abord le projet d’une reprise de l’exploitation du phosphate sur l’île de Makatea, lancé par un Australien, Colin Randall, un ingénieur spécialiste de l’industrie minière depuis une quarantaine d’années dans son pays, particulièrement dans le domaine du charbon, et qui travaille beaucoup comme consultant pour des compagnies minières. Un projet, tellement urgent, que les élus de l’assemblée ont adopté une modification de la réglementation budgétaire, financière et comptable afin d’intégrer un programme intitulé «ressources minières » pour la mise en place «d’études relatives à l’exploration et à l’exploitation des ressources minières en Polynésie française». Enfin, approche plus lointaine, les fameuses terres rares qui ont été déjà en discussions entre la Polynésie et la France, via un premier entretien à Paris entre Jacky Byant et Arnaud Montebourg, en septembre dernier.
Pour autant, selon le ministre de l’environnement, Jacky Bryant, rien n’est encore fait. Interrogé, le jeudi 18 octobre, lors d’une suspension de séance des travaux à l’assemblée de Polynésie française, Jacky Bryant a joué la prudence sur ces ressources minières : «aujourd’hui on ne sait pas vraiment quels sont les gisements réels des richesses minières de notre pays. Les dernières études, qui étaient des relevés d’échantillonnage datent de plus de dix ans, du début des années 2000. Il faut mettre un peu de rationalité dans tout ça pour y voir plus clair. Avant de donner des espoirs ou une orientation vers ces richesses minières, il faut que l’on sache vraiment quels sont les gisements et s’ils sont exploitables. Une étude bibliographique sur toutes les études faites sur les richesses sous-marines et terrestres doit d’abord être menée». Le ministre poursuit et a répété plusieurs fois lors du débat avec les élus de l’assemblée, que la Polynésie française manque d’expérience de pour réaliser un cahier des charges de l’exploitation minière qui serait satisfaisant et puisse prendre en compte tous les impacts. En clair, il faudra donc en passer par des études poussées confiées à des experts extérieurs, il évoque une enveloppe globale de 25 millions de Fcfp. C’est seulement après l’ensemble de ces études qu’un schéma complet pourrait se dessiner. Ce qui a fait dire à Robert Tanseau de To Tatou Ai’a «pour s’occuper on fait des études sans promesse de vrais lendemains. Mais quel est le niveau de rentabilité ? ».
C’est l’exemple de l’île de Makatea qui a mis ce sujet en débat entre les élus de l’assemblée. Car, si le ministre Bryant dit prendre son temps sur cette question des ressources minières, il semble un peu pressé en ce qui concerne cette île des Tuamotu Les élus ont voté une enveloppe de deux millions de Fcfp pour mener l’enquête «commodo et incommodo dans le cadre d’une demande d’exploitation minière». En effet, l’Australien Colin Randall a manifesté de l’intérêt pour une reprise de l’extraction du phosphate, interrompue brutalement, au milieu des années 1960. «Il ne s’agit pas encore d’une autorisation d’exploitation quel que soit les lobbying en cours» répète plusieurs fois, le ministre de l’environnement.
Mais le problème, en Polynésie (comme en France métropolitaine d’ailleurs) c’est l’inadaptation du code minier, aux enjeux du 21e siècle. Le code des mines, pour l’instant, ne distingue pas un permis d’exploration, d’un permis d’exploitation. Une nécessaire adaptation de ce code minier est prévue. En attendant, le Pays a décidé de régler lui-même la facture de l’enquête préliminaire de Makatea, qui serait remboursée par le pétitionnaire, si celui-ci est finalement autorisé à exploiter le site. La formule choisie, doit, selon Jacky Bryant permettre «au Pays de jouer pleinement son rôle afin que l’étude puisse être menée en toute indépendance». Une indépendance justement, dont voudrait être assurée Eléanor Parker, représentante de Te Mana O Te Mau Motu qui déclarait : «Il n’est pas question d’engraisser une compagnie privée au détriment de notre environnement».
Les réponses à toutes ces questions n’ont pas pu être apportées lors du débat à l’Assemblée, aussi, ce sera à la population de se mobiliser prochainement pour en savoir plus, par le biais de l’enquête préliminaire sur Makatea. Selon nos informations, le commissaire enquêteur chargé de ce dossier devrait être désigné lors d’un prochain Conseil des ministres, au plus tard dans le courant du mois prochain. Comme le veut la réglementation, la population sera consultée et pourra venir s’exprimer dans les registres de cette enquête sur place à Makatea, à Rangiroa et également dans deux lieux à Tahiti : au Service de l’énergie et des mines et enfin, au sein de la circonscription administrative des Tuamotu.
Pour autant, selon le ministre de l’environnement, Jacky Bryant, rien n’est encore fait. Interrogé, le jeudi 18 octobre, lors d’une suspension de séance des travaux à l’assemblée de Polynésie française, Jacky Bryant a joué la prudence sur ces ressources minières : «aujourd’hui on ne sait pas vraiment quels sont les gisements réels des richesses minières de notre pays. Les dernières études, qui étaient des relevés d’échantillonnage datent de plus de dix ans, du début des années 2000. Il faut mettre un peu de rationalité dans tout ça pour y voir plus clair. Avant de donner des espoirs ou une orientation vers ces richesses minières, il faut que l’on sache vraiment quels sont les gisements et s’ils sont exploitables. Une étude bibliographique sur toutes les études faites sur les richesses sous-marines et terrestres doit d’abord être menée». Le ministre poursuit et a répété plusieurs fois lors du débat avec les élus de l’assemblée, que la Polynésie française manque d’expérience de pour réaliser un cahier des charges de l’exploitation minière qui serait satisfaisant et puisse prendre en compte tous les impacts. En clair, il faudra donc en passer par des études poussées confiées à des experts extérieurs, il évoque une enveloppe globale de 25 millions de Fcfp. C’est seulement après l’ensemble de ces études qu’un schéma complet pourrait se dessiner. Ce qui a fait dire à Robert Tanseau de To Tatou Ai’a «pour s’occuper on fait des études sans promesse de vrais lendemains. Mais quel est le niveau de rentabilité ? ».
C’est l’exemple de l’île de Makatea qui a mis ce sujet en débat entre les élus de l’assemblée. Car, si le ministre Bryant dit prendre son temps sur cette question des ressources minières, il semble un peu pressé en ce qui concerne cette île des Tuamotu Les élus ont voté une enveloppe de deux millions de Fcfp pour mener l’enquête «commodo et incommodo dans le cadre d’une demande d’exploitation minière». En effet, l’Australien Colin Randall a manifesté de l’intérêt pour une reprise de l’extraction du phosphate, interrompue brutalement, au milieu des années 1960. «Il ne s’agit pas encore d’une autorisation d’exploitation quel que soit les lobbying en cours» répète plusieurs fois, le ministre de l’environnement.
Mais le problème, en Polynésie (comme en France métropolitaine d’ailleurs) c’est l’inadaptation du code minier, aux enjeux du 21e siècle. Le code des mines, pour l’instant, ne distingue pas un permis d’exploration, d’un permis d’exploitation. Une nécessaire adaptation de ce code minier est prévue. En attendant, le Pays a décidé de régler lui-même la facture de l’enquête préliminaire de Makatea, qui serait remboursée par le pétitionnaire, si celui-ci est finalement autorisé à exploiter le site. La formule choisie, doit, selon Jacky Bryant permettre «au Pays de jouer pleinement son rôle afin que l’étude puisse être menée en toute indépendance». Une indépendance justement, dont voudrait être assurée Eléanor Parker, représentante de Te Mana O Te Mau Motu qui déclarait : «Il n’est pas question d’engraisser une compagnie privée au détriment de notre environnement».
Les réponses à toutes ces questions n’ont pas pu être apportées lors du débat à l’Assemblée, aussi, ce sera à la population de se mobiliser prochainement pour en savoir plus, par le biais de l’enquête préliminaire sur Makatea. Selon nos informations, le commissaire enquêteur chargé de ce dossier devrait être désigné lors d’un prochain Conseil des ministres, au plus tard dans le courant du mois prochain. Comme le veut la réglementation, la population sera consultée et pourra venir s’exprimer dans les registres de cette enquête sur place à Makatea, à Rangiroa et également dans deux lieux à Tahiti : au Service de l’énergie et des mines et enfin, au sein de la circonscription administrative des Tuamotu.