Reprise des campagnes de sensibilisation de la gendarmerie dans les établissements scolaires


A la rentrée, ce lundi 14 janvier, la BPDJ (Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile) va rencontrer les élèves du collège de Taravao pour les sensibiliser sur toutes les formes de violences qui existent dans la vie quotidienne.

Après les centres de loisirs pendant la période des vacances, la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile va reprendre ses missions de sensibilisation auprès des établissements scolaires. Régulièrement contactés, l’adjudant Steve Pourchasse et Randa Brothers se rendent tantôt dans une école primaire, tantôt dans un collège.
Leurs missions s’articulent autour du dialogue avec les enfants et adolescents. Les thèmes abordés sont, entre autres, la violence familiale, les maltraitances physiques et psychologiques, les violences conjugales, l’alcool, la drogue et dernièrement les dangers et pièges d’internet, tels que le happy slapping. Phénomène très à la mode depuis un an, cela consiste à filmer avec un téléphone portable des scènes de violences (bagarres entre jeunes, violences urbaines etc…).

La loi est abordée de manière pédagogique. Il s’agit de comprendre comment peut-on arriver à commettre un acte qui sera sanctionné par la loi. « L’image que leur renvoient parfois les adultes c’est que le gendarme est là pour embêter les gens, or, ce n’est pas du tout cela ! » nous explique Steeve Pourchasse. « Mais les enfants, eux, savent que nous sommes là pour protéger les gens car ils l’ont vu pendant certaines interventions ».
Toutefois, l’adjudant Pourchasse est optimiste car il a eu l’occasion de constater des changements d’attitudes et de comportements. « Au collège de Fa’a’a, par exemple, les élèves ont tout de suite pris conscience plus rapidement des choses qu’ils n’avaient jamais vu auparavant(…) cela a pu se faire par la mise en place de formations des pairs, de jeunes élèves qui vont participer à la médiation dans des situations difficiles ».

Grâce à leurs interventions dans les écoles, il est arrivé que des élèves se confient spontanément à un référent de l’établissement sur des violences subies. Peu à peu, la loi du silence se rompt d’elle-même pour laisser place à la parole, une sorte de libération. La BPDJ n’intervient pas directement. Lors d’une dénonciation, l’affaire est confiée à la brigade de la commune où réside la victime déclarée.



Rédigé par TP le Lundi 14 Janvier 2013 à 19:14 | Lu 714 fois