Paris, France | AFP | lundi 04/09/2017 - Plus de 12,4 millions d'élèves ont repris lundi le chemin de l'école: quelques larmes pour les plus petits, la joie de retrouver les copains pour beaucoup et un président de la République qui répond à des questions de calcul.
Emmanuel Macron s'est rendu, comme le veut la tradition le jour de la rentrée, dans une école. Cette année, c'est à Forbach (Moselle) que le chef de l'Etat a salué élèves et enseignants, dans un établissement en réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+) où les CP n'accueillent qu'une douzaine d'élèves maximum, mesure-phare de cette rentrée.
A l'aise et souriant, il s'est pris au jeu en aidant des élèves à répondre à des questions de calcul ou d'orthographe et a chanté à mi-voix avec les enfants la chanson de Jacques Brel "Quand on n'a que l'amour".
Il était accompagné du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la secrétaire d'Etat au Handicap Sophie Cluzel. Interrogé sur la suppression d'emplois aidés --l'Education nationale n'en conserve que 50.000 et en perd 23.000--, M. Blanquer a répété que les emplois affectés à l'accompagnement des enfants en situation de handicap étaient conservés.
Là où le manque d'emploi pose un problème dans des activités péri-scolaires, comme la cantine, "les inspecteurs d'académie et les préfets travaillent pour voir au cas par cas comment aider les communes dans cette période de transition", a-t-il dit.
A l'école Pierre-Mendès-France de Clermont-Ferrand, classée REP+, les deux classes de CP ne comptent plus que 14 élèves. "On a presque l'impression d'avoir en ville une classe de campagne", déclare le maître, Luc, 59 ans. "Je me sens gêné, presque fautif par rapport aux autres collègues qui ont des classes chargées", ajoute-t-il.
Dans cette école, les élèves ont été accueillis par une vingtaine de leurs camarades qui entonnaient des chants et un professeur au violon.
Le nouveau ministre de l'Education avait annoncé avant l'été "une rentrée en musique". L'initiative, intervenue quelques jours avant le début des vacances, n'a pas permis à toutes les écoles d'organiser une chorale ou une fanfare.
Pour le député La France insoumise Eric Coquerel, le dédoublement des CP est "l'arbre qui cache la forêt" des problèmes, notamment budgétaires dans l'éducation. - De gros sanglots -
A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, près d'une école sur deux était fermée lundi: les enseignants protestent contre des suppressions de postes et la fin du dispositif "plus de maîtres que de classes" (un professeur en plus dans une école), mis en oeuvre précédemment.
Pour les plus petits, le premier jour d'école s'accompagne souvent de gros sanglots.
Joannès, presque 3 ans, entre en petite section à l'école d'Orsel dans le nord parisien. Il se souvient de la salle de classe qu'il a visitée avec ses parents en juin - et surtout du camion sur l'étagère des jouets - mais il pleure lorsque ses parents quittent la pièce. L'assistante de la maîtresse le prend dans ses bras pour le réconforter.
Chez les plus grands, Matignon a répété lundi que l'interdiction de fumer dans l'enceinte des collèges et des lycées resterait strictement appliquée, malgré la crainte d'attentats. La piste avait été évoquée d'autoriser les chefs d'établissement à permettre de fumer dans l'enceinte des lycées, afin d'éviter de potentielles attaques sur des élèves regroupés devant l'établissement, par exemple à la voiture-bélier.
Côté enseignants, plus de 880.000 ont déjà fait leur prérentrée vendredi, en retrouvant leurs équipes. Edouard, enseignant en moyenne section dans une école maternelle de Boulogne-Billancourt, veille "à la mise en place de rituels" lors de ce début d'année, qui sécurisent et rassurent les petits. "Et on va apprendre à connaître les enfants", dit-il.
L'autre grande nouveauté est le retour à la semaine de quatre jours pour un tiers des écoles, notamment dans les zones rurales et quelques villes moyennes. Dans les grandes villes, seule Nice a sauté le pas dès cette rentrée, évoquant l'accord quasi unanime des conseils d'école. Pour la FCPE, première fédération des parents d'élèves, les parents "ont été mis devant le fait accompli".
Emmanuel Macron s'est rendu, comme le veut la tradition le jour de la rentrée, dans une école. Cette année, c'est à Forbach (Moselle) que le chef de l'Etat a salué élèves et enseignants, dans un établissement en réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+) où les CP n'accueillent qu'une douzaine d'élèves maximum, mesure-phare de cette rentrée.
A l'aise et souriant, il s'est pris au jeu en aidant des élèves à répondre à des questions de calcul ou d'orthographe et a chanté à mi-voix avec les enfants la chanson de Jacques Brel "Quand on n'a que l'amour".
Il était accompagné du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la secrétaire d'Etat au Handicap Sophie Cluzel. Interrogé sur la suppression d'emplois aidés --l'Education nationale n'en conserve que 50.000 et en perd 23.000--, M. Blanquer a répété que les emplois affectés à l'accompagnement des enfants en situation de handicap étaient conservés.
Là où le manque d'emploi pose un problème dans des activités péri-scolaires, comme la cantine, "les inspecteurs d'académie et les préfets travaillent pour voir au cas par cas comment aider les communes dans cette période de transition", a-t-il dit.
A l'école Pierre-Mendès-France de Clermont-Ferrand, classée REP+, les deux classes de CP ne comptent plus que 14 élèves. "On a presque l'impression d'avoir en ville une classe de campagne", déclare le maître, Luc, 59 ans. "Je me sens gêné, presque fautif par rapport aux autres collègues qui ont des classes chargées", ajoute-t-il.
Dans cette école, les élèves ont été accueillis par une vingtaine de leurs camarades qui entonnaient des chants et un professeur au violon.
Le nouveau ministre de l'Education avait annoncé avant l'été "une rentrée en musique". L'initiative, intervenue quelques jours avant le début des vacances, n'a pas permis à toutes les écoles d'organiser une chorale ou une fanfare.
Pour le député La France insoumise Eric Coquerel, le dédoublement des CP est "l'arbre qui cache la forêt" des problèmes, notamment budgétaires dans l'éducation. - De gros sanglots -
A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, près d'une école sur deux était fermée lundi: les enseignants protestent contre des suppressions de postes et la fin du dispositif "plus de maîtres que de classes" (un professeur en plus dans une école), mis en oeuvre précédemment.
Pour les plus petits, le premier jour d'école s'accompagne souvent de gros sanglots.
Joannès, presque 3 ans, entre en petite section à l'école d'Orsel dans le nord parisien. Il se souvient de la salle de classe qu'il a visitée avec ses parents en juin - et surtout du camion sur l'étagère des jouets - mais il pleure lorsque ses parents quittent la pièce. L'assistante de la maîtresse le prend dans ses bras pour le réconforter.
Chez les plus grands, Matignon a répété lundi que l'interdiction de fumer dans l'enceinte des collèges et des lycées resterait strictement appliquée, malgré la crainte d'attentats. La piste avait été évoquée d'autoriser les chefs d'établissement à permettre de fumer dans l'enceinte des lycées, afin d'éviter de potentielles attaques sur des élèves regroupés devant l'établissement, par exemple à la voiture-bélier.
Côté enseignants, plus de 880.000 ont déjà fait leur prérentrée vendredi, en retrouvant leurs équipes. Edouard, enseignant en moyenne section dans une école maternelle de Boulogne-Billancourt, veille "à la mise en place de rituels" lors de ce début d'année, qui sécurisent et rassurent les petits. "Et on va apprendre à connaître les enfants", dit-il.
L'autre grande nouveauté est le retour à la semaine de quatre jours pour un tiers des écoles, notamment dans les zones rurales et quelques villes moyennes. Dans les grandes villes, seule Nice a sauté le pas dès cette rentrée, évoquant l'accord quasi unanime des conseils d'école. Pour la FCPE, première fédération des parents d'élèves, les parents "ont été mis devant le fait accompli".