Rénovation du CAPD : installation d’une commission professionnelle consultative


PAPEETE, le 28 janvier 2015. (COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE) La ministre de l’Education, Nicole Sanquer-Fareata, a procédé, mercredi après-midi, dans l’amphithéâtre du centre de formation de la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE), à Pirae, à l’installation d’une commission professionnelle consultative dans le cadre de la rénovation du diplôme actuel du Certificat d’aptitudes professionnelles au développement (CAPD).

Les élèves scolarisés dans les Centres d’éducation aux technologies adaptées au développement (CETAD) préparent un CAPD dans différentes filières. Ce diplôme, qui a été créé en 1983, n’a jamais été rénové depuis.

Pour que le CAPD obtienne une reconnaissance de l’Etat, une rénovation adaptée à la Polynésie française, il est nécessaire et indispensable de s’appuyer sur le monde économique pour définir les orientations d’écriture du Référentiel des Activités Professionnelles (RAP). Ce document constituera donc le cahier des charges pour la certification par l’Etat, avec une échéance fixée à juin 2015.

Créés en 1980, les Centres d’Education aux technologies Appropriées au Développement ou C.E.T.A.D. restent encore aujourd’hui des structures éducatives expérimentales.

En juillet 2011, les représentants à l’Assemblée de la Polynésie française ont voté à l’unanimité la Charte de l’éducation. L’éducation devient alors la priorité de la Polynésie française. Elle a pour finalité d’élever l’enfant pour qu’il devienne une personne responsable et respectueuse d’elle-même, des autres et de l’environnement. La Polynésie française fait donc de son système éducatif l’instrument qui garantit à sa société sa cohésion sociale, son bien-être et son développement durable, dans le respect de son identité, de ses langues, de sa culture et de son histoire.

La Charte de l’éducation ainsi réactualisée dispose que pour assurer à tous une qualification de base, il convient de lutter contre le décrochage scolaire et de mettre en place des dispositifs diversifiés permettant à tous les élèves d’atteindre au moins une certification de niveau 5 (CAP). C’est pourquoi les CETAD sont actuellement en cours de rénovation, de manière à faciliter des passerelles au cours de la scolarité ou à la sortie du CETAD.

En Polynésie française, l’intégration de petites structures de formation professionnelle dans la plupart des collèges des îles éloignées correspond à une réalité géographique, économique et culturelle. Elle ne vise pas à éclater un lycée professionnel monolithique sur plusieurs sites mais à donner à chaque archipel un foyer de développement original, approprié à ses besoins et à son identité.

L’expérimentation tient compte des données géographiques (îles très dispersées), politiques (volonté de maintien ou de retour des populations dans les îles par la mise en valeur des richesses naturelles), et sociales (volonté de ne pas couper trop tôt les enfants de leurs racines pour qu’ils aient envie de revenir et contribuer ainsi au développement des archipels éloignés).


Rédigé par Présidence de la Polynésie Française le Mercredi 28 Janvier 2015 à 16:05 | Lu 650 fois