Les travaux de restauration des marae de Huahine ont démarré en décembre, après 30 ans d'interruption. ©Direction de la culture et du patrimoine.
Huahine, le 14 février 2023 – La population de Huahine avait alerté le ministère de la Culture au sujet de la dégradation de nombreux marae de l’île. Les archéologues Mark Eddowes et Moohono Niva aidés de sept jeunes de l’île ont été missionnés pour restaurer ces trésors du patrimoine culturel polynésien.
L’île de Huahine compte un très grand nombre de marae, construits entre le XVe et le XVIIIe siècle, dont la majorité se situe dans le village de Maeva où la royauté était domiciliée. À l’époque, ils étaient quotidiennement entretenus par les prêtres, les tahu’a. Ces sites cultuels ont été très endommagés après l’arrivée des missionnaires depuis la fin du XVIIIe siècle.
Depuis 1923 à Huahine, 28 marae ont été découverts sur l’île, mais seulement 16 ont été restaurés au fil des années par plusieurs archéologues de renom. Se sont ainsi succédé Kenneth Emory en 1925, un archéologue américain qui a souhaité faire le réveil archéologique des sites du village de Maeva où les Arii, la royauté de Huahine, étaient domiciliés. Puis des années 1960 aux années 1990, le professeur Yosihiko H. Sinoto, anthropologue et archéologue hawaiien d’origine japonaise, célèbre pour ses expéditions anthropologiques dans le Pacifique, a aussi restauré de nombreux marae à Huahine et en Polynésie.
30 ans d'interruption
Après environ 30 ans d'interruption de ces interventions archéologiques, l'état des marae s’est fortement dégradé depuis. C’est pourquoi un appel d’offres a été lancé par le ministère de la Culture afin de rénover les deux principaux sites de Maeva, ceux de Rauhuru et Vaiotaha, situés près du lac Fauna Nui et du fare potee où de nombreux touristes affluent chaque jour. Ils ont été rénovés au mois de décembre grâce à l’intervention de l’archéologue Mark Eddowes qui œuvre depuis plus de 30 ans dans la recherche et la restauration des marae en Polynésie. Il était accompagné d'un autre archélogue Moohono Niva. Grâce à la collaboration de la commune et de l’association As Fauna Nui sept jeunes de Huahine ont également participé aux travaux.
L’île de Huahine compte un très grand nombre de marae, construits entre le XVe et le XVIIIe siècle, dont la majorité se situe dans le village de Maeva où la royauté était domiciliée. À l’époque, ils étaient quotidiennement entretenus par les prêtres, les tahu’a. Ces sites cultuels ont été très endommagés après l’arrivée des missionnaires depuis la fin du XVIIIe siècle.
Depuis 1923 à Huahine, 28 marae ont été découverts sur l’île, mais seulement 16 ont été restaurés au fil des années par plusieurs archéologues de renom. Se sont ainsi succédé Kenneth Emory en 1925, un archéologue américain qui a souhaité faire le réveil archéologique des sites du village de Maeva où les Arii, la royauté de Huahine, étaient domiciliés. Puis des années 1960 aux années 1990, le professeur Yosihiko H. Sinoto, anthropologue et archéologue hawaiien d’origine japonaise, célèbre pour ses expéditions anthropologiques dans le Pacifique, a aussi restauré de nombreux marae à Huahine et en Polynésie.
30 ans d'interruption
Après environ 30 ans d'interruption de ces interventions archéologiques, l'état des marae s’est fortement dégradé depuis. C’est pourquoi un appel d’offres a été lancé par le ministère de la Culture afin de rénover les deux principaux sites de Maeva, ceux de Rauhuru et Vaiotaha, situés près du lac Fauna Nui et du fare potee où de nombreux touristes affluent chaque jour. Ils ont été rénovés au mois de décembre grâce à l’intervention de l’archéologue Mark Eddowes qui œuvre depuis plus de 30 ans dans la recherche et la restauration des marae en Polynésie. Il était accompagné d'un autre archélogue Moohono Niva. Grâce à la collaboration de la commune et de l’association As Fauna Nui sept jeunes de Huahine ont également participé aux travaux.
Commune, jeunes, archéologues et association tous réunis pour la restauration des deux marae à Huahine dans le village de Maeva. ©Direction de la culture et du patrimoine
Le coût global de l’intervention a été d'environ 2 millions Fcfp. Un budget qui a permis de financer le matériel de rénovation car une telle entreprise nécessite des équipements tels que des boussoles, des mètres et un drone pour reconstituer au plus juste les plans des marae. Il a aussi parfois été nécessaire de procéder à des analyses géochimiques des pierres et vestiges organiques comme les peintures, os et bois. Ces prélèvements ont permis de procéder à une datation au carbone 14.
Un appel d'offres est attendu pour la restauration des sites archéologiques de Mata'irea (ancien nom de Huahine qui signifie joyeuse brise) situés dans la colline de Maeva proche du mont Tapu, mais aussi ceux de Tehana et Tefano. Un lieu très prisé des guides touristiques qui aiment montrer la richesse culturelle des anciens vestiges de Huahine cachés dans la forêt. Des sites qui ravissent toujours autant les visiteurs.
Un appel d'offres est attendu pour la restauration des sites archéologiques de Mata'irea (ancien nom de Huahine qui signifie joyeuse brise) situés dans la colline de Maeva proche du mont Tapu, mais aussi ceux de Tehana et Tefano. Un lieu très prisé des guides touristiques qui aiment montrer la richesse culturelle des anciens vestiges de Huahine cachés dans la forêt. Des sites qui ravissent toujours autant les visiteurs.
Le marae Le marae proche du musée de Maeva est uns site archéologique très prisé des touristes et des guides touristiques. ©Direction de la culture et du patrimoine
Mark Eddowes, archéologue
“Un saccage archéologique et patrimonial”
“Lors de ma venue à Huahine, j’ai constaté avec tristesse et indignation que certains marae privés étaient complètement saccagés. Comme celui situé à Fare à côté de la cantine centrale qui est pourtant un marae quasiment unique en son genre en Polynésie qui était dédié au plat prestigieux aux temps anciens préparé par les prêtres, dits les tahu’a. C’est un véritable saccage archéologique et patrimonial. En tant qu'archéologue de métier, nous ne pouvons obtenir des financements que sur des terres territoriales en collaboration avec le ministère de la Culture. Les propriétaires de marae privés peuvent aussi faire appel à nous via leurs fonds propres s'ils le souhaitent.”
“Un saccage archéologique et patrimonial”
“Lors de ma venue à Huahine, j’ai constaté avec tristesse et indignation que certains marae privés étaient complètement saccagés. Comme celui situé à Fare à côté de la cantine centrale qui est pourtant un marae quasiment unique en son genre en Polynésie qui était dédié au plat prestigieux aux temps anciens préparé par les prêtres, dits les tahu’a. C’est un véritable saccage archéologique et patrimonial. En tant qu'archéologue de métier, nous ne pouvons obtenir des financements que sur des terres territoriales en collaboration avec le ministère de la Culture. Les propriétaires de marae privés peuvent aussi faire appel à nous via leurs fonds propres s'ils le souhaitent.”