Edouard Fritch aux Rencontres Numériques, en train de feuilleter le supplément spécial de Tahiti Infos consacré à l'événement !
PAPEETE, le 28 novembre 2014 – Au terme de la deuxième journée des Rencontres Numériques, les conclusions et les pistes qui ont émergé des 3 ateliers ont été restituées en public. Il y avait surtout un invité de marque : Édouard Fritch en personne, qui s'est dit très intéressé par le travail des entrepreneurs.
La principale recommandation concrète de ces Rencontres, et qui aurait obtenu le feu vert du gouvernement, de la CCISM et de tous les acteurs vitaux à sa constitution, est la création de Poly3D : une école des arts et métiers du numérique. Elle sera fondée par la CCISM avec l'appui du Pays, probablement de l'OPT et de partenaires internationaux dont Autodesk (leader mondial des logiciels de 3D, comme 3DSMax et Maya) ou de l'école des Gobelins à Paris (tout simplement une des meilleures au monde dans le domaine). L'objectif visé est une ouverture en septembre 2015.
Parmi les demandes fortes des entreprises en terme d'infrastructures, la construction d'un deuxième câble sous-marin pour sécuriser notre accès (et les spécialistes assurent qu'il pourrait même générer des revenus pour le pays en captant du "trafic en transit" entre l'Amérique du Sud et l'Asie/Pacifique). Mais une connectivité internationale ne sert à rien sans un bon accès en local, donc les experts des ateliers demandent également d'investir dans l'infrastructure locale en installant la fibre optique au moins jusque dans les foyers et entreprises de Tahiti, et en repensant la grille tarifaire pour les petites et moyennes entreprises. Pour y arriver, ils suggèrent de transformer l'OPT en "opérateur d'opérateur" qui se consacrera aux réseaux, pour ouvrir le marché à la concurrence.
Enfin, sur les services, c'est par l'e-administration qu'il faut commencer pensent les experts, en construisant sur les premières avancées numériques de la CPS, du cadastre et du CHPF. Une e-administration efficace réduira ses coûts, ses délais et simplifiera les procédures pour tous. Le but est d'arriver à un "Guichet Unique Numérique".
Il faudra aussi favoriser le partage des tâches entre l'administration et les entreprises, et créer un "Small Business Act", une loi américaine qui réserve une partie des marchés publics aux petites entreprises.
Edouard Fritch va se saisir de ces propositions
Le président a assisté à la restitution. Il a beaucoup apprécié : "Je regrette un petit peu de n'avoir pas pu être là dès le début, puisque nous avons un emploi du temps compliqué ces derniers temps. Mais vous savez, je vais vous dire franchement : ces débats et travaux sur le numérique ne peuvent profiter qu'au Pays. Ils sont en train de préparer la voie, les pistes de réflexion, voire même des solutions pour que le numérique soit une réalité. Et c'est vrai qu'un pays qui ne se met pas dans le bain du numérique est foutu, il est écarté.
Je suis convaincu (qu'il faut avancer sur cette voie). Dès que j'ai repris mes activités au niveau du gouvernement, ce sont effectivement les premières questions que j'ai posé autour de moi puisque j'ai dans ma sphère de responsabilités l'OPT. Donc j'ai l'impression, et c'est vrai, je vais vous le dire franchement et tant pis pour ceux qui vont nous lire, qu'on a l'impression que depuis 5 à 7 ans les choses ont été bloquées. C'est fini, on n'a pas beaucoup avancé et pendant ce temps on a accumulé beaucoup de retard.
Aujourd'hui on nous demande de prendre une décision sur un câble avec le Chili, mais je dis non, je ne peux pas décider d'un câble vers le Chili : qu'est-ce qu'on va y mettre. Si nous-même nous n'avons pas une politique pour avancer en matière de numérique, qu'est-ce qu'on va mettre dans ces câbles ? On va construire des autoroutes et nous-même on va rouler en deux-chevaux ! Mais c'est pour vous dire que c'est à l'ordre du jour et nous devons en discuter sérieusement au niveau du gouvernement."
Synthèse des conclusions :
ATELIER 1 – Quelles filières de production numérique ?
Créer une filière de création numérique avec une École des Arts et Métiers du Numérique, avec le soutien actif des acteurs potentiels du Numérique.
ATELIER 2 – Quels services numériques ?
Lancer la transition numérique dans les Services Publics et Privés de la Polynésie Française en établissant un schéma directeur global suivi par une équipe de Pilotage Public/Privé désignée localement.
ATELIER 3 – Quelles infrastructures et suivant quel business model pour la Polynésie ?
Permettre à l’opérateur historique de définir une stratégie orientée sur la mise à disposi1on des infrastructures de très haut débit et faire partager ses options au monde économique.
Objectif : Donner de la visibilité aux entreprises et la garantie de rester connecté au reste du monde…
L'ensemble des conclusions des ateliers sur le site d'OPEN (dans la colonne de droite).
Consulter et télécharger le supplément des 6èmes rencontres du numérique
La principale recommandation concrète de ces Rencontres, et qui aurait obtenu le feu vert du gouvernement, de la CCISM et de tous les acteurs vitaux à sa constitution, est la création de Poly3D : une école des arts et métiers du numérique. Elle sera fondée par la CCISM avec l'appui du Pays, probablement de l'OPT et de partenaires internationaux dont Autodesk (leader mondial des logiciels de 3D, comme 3DSMax et Maya) ou de l'école des Gobelins à Paris (tout simplement une des meilleures au monde dans le domaine). L'objectif visé est une ouverture en septembre 2015.
Parmi les demandes fortes des entreprises en terme d'infrastructures, la construction d'un deuxième câble sous-marin pour sécuriser notre accès (et les spécialistes assurent qu'il pourrait même générer des revenus pour le pays en captant du "trafic en transit" entre l'Amérique du Sud et l'Asie/Pacifique). Mais une connectivité internationale ne sert à rien sans un bon accès en local, donc les experts des ateliers demandent également d'investir dans l'infrastructure locale en installant la fibre optique au moins jusque dans les foyers et entreprises de Tahiti, et en repensant la grille tarifaire pour les petites et moyennes entreprises. Pour y arriver, ils suggèrent de transformer l'OPT en "opérateur d'opérateur" qui se consacrera aux réseaux, pour ouvrir le marché à la concurrence.
Enfin, sur les services, c'est par l'e-administration qu'il faut commencer pensent les experts, en construisant sur les premières avancées numériques de la CPS, du cadastre et du CHPF. Une e-administration efficace réduira ses coûts, ses délais et simplifiera les procédures pour tous. Le but est d'arriver à un "Guichet Unique Numérique".
Il faudra aussi favoriser le partage des tâches entre l'administration et les entreprises, et créer un "Small Business Act", une loi américaine qui réserve une partie des marchés publics aux petites entreprises.
Edouard Fritch va se saisir de ces propositions
Le président a assisté à la restitution. Il a beaucoup apprécié : "Je regrette un petit peu de n'avoir pas pu être là dès le début, puisque nous avons un emploi du temps compliqué ces derniers temps. Mais vous savez, je vais vous dire franchement : ces débats et travaux sur le numérique ne peuvent profiter qu'au Pays. Ils sont en train de préparer la voie, les pistes de réflexion, voire même des solutions pour que le numérique soit une réalité. Et c'est vrai qu'un pays qui ne se met pas dans le bain du numérique est foutu, il est écarté.
Je suis convaincu (qu'il faut avancer sur cette voie). Dès que j'ai repris mes activités au niveau du gouvernement, ce sont effectivement les premières questions que j'ai posé autour de moi puisque j'ai dans ma sphère de responsabilités l'OPT. Donc j'ai l'impression, et c'est vrai, je vais vous le dire franchement et tant pis pour ceux qui vont nous lire, qu'on a l'impression que depuis 5 à 7 ans les choses ont été bloquées. C'est fini, on n'a pas beaucoup avancé et pendant ce temps on a accumulé beaucoup de retard.
Aujourd'hui on nous demande de prendre une décision sur un câble avec le Chili, mais je dis non, je ne peux pas décider d'un câble vers le Chili : qu'est-ce qu'on va y mettre. Si nous-même nous n'avons pas une politique pour avancer en matière de numérique, qu'est-ce qu'on va mettre dans ces câbles ? On va construire des autoroutes et nous-même on va rouler en deux-chevaux ! Mais c'est pour vous dire que c'est à l'ordre du jour et nous devons en discuter sérieusement au niveau du gouvernement."
Synthèse des conclusions :
ATELIER 1 – Quelles filières de production numérique ?
Créer une filière de création numérique avec une École des Arts et Métiers du Numérique, avec le soutien actif des acteurs potentiels du Numérique.
ATELIER 2 – Quels services numériques ?
Lancer la transition numérique dans les Services Publics et Privés de la Polynésie Française en établissant un schéma directeur global suivi par une équipe de Pilotage Public/Privé désignée localement.
ATELIER 3 – Quelles infrastructures et suivant quel business model pour la Polynésie ?
Permettre à l’opérateur historique de définir une stratégie orientée sur la mise à disposi1on des infrastructures de très haut débit et faire partager ses options au monde économique.
Objectif : Donner de la visibilité aux entreprises et la garantie de rester connecté au reste du monde…
L'ensemble des conclusions des ateliers sur le site d'OPEN (dans la colonne de droite).
Consulter et télécharger le supplément des 6èmes rencontres du numérique