FRED TANNEAU / AFP
Paris, France | AFP | dimanche 27/03/2022 - Le gouvernement, interpellé par le collectif de victimes du Mediator, a décidé d'annuler une subvention de 800.000 euros accordée aux Laboratoires Servier dans le cadre de sa politique de relocalisation, a indiqué dimanche le ministère de l'Industrie, confirmant une information de franceinfo.
Ce financement visait à accroître les capacités de production de Servier sur son site de Gidy (Loiret), là où l'entreprise produisait le Mediator.
Le collectif de victimes s'en était ému dans un courrier adressé le 8 mars au ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Le Canard Enchaîné soulignait mercredi l'"inutilité" d'une part des médicaments concernés.
"Le gouvernement a vérifié que le projet, validé par les services instructeurs (notamment des ministères de l'Economie et de la Santé, ndlr), répondait bien au cahier des charges de l'appel à projets +(Re)localisations+", a indiqué dimanche le ministère de l'Industrie, puisque les 3/4 des volumes du site relèvent de produits classés "à service rendu important" selon la Haute autorité de santé (HAS).
"Toutefois, compte tenu de l'émotion suscitée par cette décision, il a décidé d'annuler cette subvention", ajoute-t-il.
"Vous nous faites part de votre vive émotion concernant l'octroi de cette subvention au site de Gidy où, historiquement, s'est déroulée la production du Mediator - produit qui fait encore l'objet de procédures judiciaires," a écrit samedi au collectif la ministre Agnès Pannier-Runacher, dans une lettre que l'AFP a pu consulter.
"Compte-tenu de cette émotion que nous entendons, et dans un esprit d’apaisement, je tenais à vous informer que nous avons décidé d’annuler cette subvention", leur annonce-t-elle, tout en justifiant la politique de "(re)localisation" par la nécessité de "contribuer au renforcement du potentiel de notre industrie de santé".
Deuxième laboratoire français, Servier a été reconnu coupable en mars 2021 de "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires" dans le scandale du Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de décès. Le parquet de Paris et Servier ont fait appel de cette condamnation.
Ce financement visait à accroître les capacités de production de Servier sur son site de Gidy (Loiret), là où l'entreprise produisait le Mediator.
Le collectif de victimes s'en était ému dans un courrier adressé le 8 mars au ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Le Canard Enchaîné soulignait mercredi l'"inutilité" d'une part des médicaments concernés.
"Le gouvernement a vérifié que le projet, validé par les services instructeurs (notamment des ministères de l'Economie et de la Santé, ndlr), répondait bien au cahier des charges de l'appel à projets +(Re)localisations+", a indiqué dimanche le ministère de l'Industrie, puisque les 3/4 des volumes du site relèvent de produits classés "à service rendu important" selon la Haute autorité de santé (HAS).
"Toutefois, compte tenu de l'émotion suscitée par cette décision, il a décidé d'annuler cette subvention", ajoute-t-il.
"Vous nous faites part de votre vive émotion concernant l'octroi de cette subvention au site de Gidy où, historiquement, s'est déroulée la production du Mediator - produit qui fait encore l'objet de procédures judiciaires," a écrit samedi au collectif la ministre Agnès Pannier-Runacher, dans une lettre que l'AFP a pu consulter.
"Compte-tenu de cette émotion que nous entendons, et dans un esprit d’apaisement, je tenais à vous informer que nous avons décidé d’annuler cette subvention", leur annonce-t-elle, tout en justifiant la politique de "(re)localisation" par la nécessité de "contribuer au renforcement du potentiel de notre industrie de santé".
Deuxième laboratoire français, Servier a été reconnu coupable en mars 2021 de "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires" dans le scandale du Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de décès. Le parquet de Paris et Servier ont fait appel de cette condamnation.