Réforme sur les retraites : deux marches sont prévues ce jeudi


PAPEETE, le 7 mars 2018 - La loi sur la réforme des retraites sera examinée jeudi après-midi à l'assemblée. Deux marches sont prévues jeudi matin. La première partira du stade Willy Bambridge, pour les habitants de la côte Ouest, et la seconde se fera du parking d'Aorai Tini Hau, pour celles et ceux qui habitent sur la côte Est.

Le rendez-vous est fixé à 6 heures aux deux endroits qui ont été retenus par l'intersyndicale.

Pour les habitants de la côte Ouest, le départ sera donné au stade Willy Bambridge. Pour celles et ceux qui viennent de la côte Est, la marche démarrera à partir du parking d'Aorai Tini Hau.

Les deux cortèges se retrouveront à Tarahoi, où sera examinée la loi sur la réforme des retraites, jeudi après-midi.

Si le texte est adopté, le mouvement devrait durer un peu plus longtemps que prévu. "On ne peut pas arrêter un mouvement de cessation de travail à 100 % à partir de jeudi", indique Angelo Frébault, secrétaire général de la CSTP-FO. "Tout dépend de la position politique. Il nous faut juste une décision politique car d'autant plus cette loi ne sera applicable qu'en 2020. Donc, c'est au politicien de prendre la responsabilité. Je ne pense pas aller dans le mois. Je pense que les politiciens vont réagir et vont prendre leurs responsabilités", poursuit-il.

"On est à l'écoute de toute forme de rencontres et éventuellement de négociations avec le président. Nous ne sommes pas guidés par un parti politique. Nous préparons ce mouvement social depuis un mois et demi. Le terme politique n'a jamais été mis dans ce mouvement. Mais le politicien qui voudrait se joindre à titre personnel, est avant tout un citoyen", dit Angelo Frébault.

Et de rajouter : "Il y a trois semaines, nous avons été reçus par les partis politiques de l'assemblée, notamment par la commission d'Armelle Merceron, et aussi avec le Tahoeraa. Il nous manque l'UPLD ou le Tavini. Notre devoir est de communiquer."

Dans une interview, le président du Pays se disait inquiet des conséquences de ce mouvement de grève. Pour l'intersyndicale, Edouard Fritch se dit "choqué parce que les représentants syndicaux ne disent pas sa vérité et ne cherchent pas à adopter son opinion, celle de léser les futurs retraités et par-delà, toute la population de notre pays", indique un communiqué.

Ce mercredi après-midi, l'intersyndicale a été reçue à l'assemblée, par le président, Marcel Tuihani, pour discuter des comportements à avoir, ce jeudi, dans l'enceinte de la troisième institution du Pays. "Je ne veux pas de débordements", indiquait ce mercredi matin, Marcel Tuihani.

"S'ils souhaitent être présents dans l'hémicycle, charge à l'intersyndicale de constituer les délégations nécessaires pour que nous puissions gérer au mieux tout ce rassemblement. Je serai intransigeant sur les débordements à venir et je ne souhaite pas que les travaux de l'assemblée puissent offrir des comportements de cette nature-là", prévient Marcel Tuihani.

Le texte sur la réforme des retraites devrait être examiné vers la fin de la journée.


Rédigé par Corinne Tehetia le Mercredi 7 Mars 2018 à 15:15 | Lu 6929 fois