Réforme des retraites : les syndicats patronaux rappellent l'urgence de la réforme


PAPEETE, le 10 mars 2018 - Si vendredi matin, les syndicats patronaux ont tenu à condamner publiquement les démonstrations de force des manifestants le jeudi 8 mars, ils ont surtout voulu rappeler l’urgence de la situation et la nécessité absolue de reformer les retraites rapidement.

La CPME de Polynésie française, la CSMGCTP et le MEDEF de Polynésie française se sont réunis vendredi au CESC afin de condamner publiquement l'attitude des syndicats salariés et l'incursion des manifestants dans l'hémicycle de l'assemblée de Polynésie française, jeudi après-midi. Ils ont également tenu a tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme et rappeler l’urgence de la situation.

Olivier Kressmann, président du MEDEF, a fermement condamné "Ce qu'il s'est passé hier après-midi (jeudi) NDLR au sein de l'assemblée de Polynésie française est un événement relativement grave. (…) C'est une chose qui est pour nous inacceptable, intolérable. (…) Cela ne peut pas être accepté et cela ne peut pas se répéter."

L'irruption de manifestants dans l'hémicycle de l'assemblée de Polynésie française a interrompu les débats et paralysé les débats. Les forces de l'ordre ont dû intervenir. Par ailleurs, les évènements ont poussé le président du Pays à retirer le projet de loi de l’ordre du jour de la session extraordinaire de l’Assemblée de Polynésie. Ainsi le Medef indique « Le président Edouard Fritch et sa majorité ont pris leurs responsabilités en décidant de "surseoir" à la présentation du projet de Loi de Pays sur la réforme de la Retraite avant sa fin de mandature. Pour autant, si la priorité a été ainsi donnée au retour à la sérénité sociale et économique du Pays, il n'en reste pas moins que la conduite de la réforme de la Retraite demeure impérative et avec toute son urgence moult fois exprimée pour sauver ce régime au bord de la cessation de paiement. »

Christophe Plée, président de la CPME, n’a pas manqué de rappeler parmi les syndicalistes certains sont administrateur de la CPS depuis 10 ans, "ça fait 10 que je dis qu'il faut faire quelque chose. Ça fait dix ans qu'on tire le signal d'alarme. Si on en est là, aujourd'hui c'est parce que personne n'a rien fait. Maintenant, il faut que nous avancions sur le sujet. Si rien n'est fait, dans deux ans, on ne pourra plus payer les retraites. Il faut sauver les retraites", s’alarme Christophe Plée. Après l’annonce du président, le président de la CPME semblait las, « la CPME prend note. On repousse encore le problème. On refile encore la patate chaude à un nouveau gouvernement. En attendant tous les ans on creuse de trois milliards et fin 2019 on n’aura plus de quoi payer les pensions de nos retraités ! »

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Samedi 10 Mars 2018 à 17:51 | Lu 1947 fois