Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le Tavini redit son soutien au FLNKS


Tahiti, le 30 septembre 2020 - Le président du Tavini, Oscar Temaru, a tenu à réaffirmer mercredi son soutien au peuple Kanak qui va se rendre ce dimanche aux urnes pour le second référendum relatif à leur pleine accession à la souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Pour lui l'indépendance de la Nouvelle Calédonie est "inscrite dans l'histoire du peuple kanak" tout comme pour Ma'ohi Nui.
 
Le président du Tavini Oscar Temaru a apporté mercredi son soutien au "peuple Kanak" appelé ce dimanche à se prononcer, par référendum, pour leur accession à leur pleine souveraineté. Prévue initialement le 6 septembre dernier, en raison de la crise sanitaire, cette seconde consultation a été reportée de deux mois. Dans une "motion de soutien au peuple Kanak", le chef de file du parti indépendantiste rend hommage au "combat mené par le Peuple Kanak, à sa ténacité, son courage et sa résilience pour affronter son avenir qu'il découlera d'un processus référendaire". Le communiqué du parti bleu ciel précise : "nous souhaitons une majorité de "OUI" lors de ce second référendum et l'accession immédiate de la Nouvelle-Calédonie / Kanaky à sa pleine souveraineté".
Pour le Tavini, "cette accession inéluctable à l'indépendance (…) est inscrite dans l'histoire du peuple kanak", tout comme dans celle de Ma'ohi Nui qui y accèdera selon lui "dans les toutes prochaines années". Une souveraineté qui permettrait selon le Tavini à la Kanaky de "s'ancrer" dans le Pacifique et de prendre "sa place dans le concert des nations du monde et au sein de l'Organisation des Nations-Unies". Le président du Tavini Oscar Temaru, qui ne se rendra pas sur place en raison de la crise sanitaire, rend également hommage au "sage qu'était Jean-Marie Tjibaou" et salue "son esprit, sa vision, et son dévouement total à son Peuple" rappelant que dès le début il a lui-même été associé au combat du FLNKS. Pour le président du parti bleu clair, "les enjeux référendaires (…) sont le fruit du combat des Martyrs de Kanaky qui sont mes frères d'armes et mes compagnons de route pour la libération des peuples océaniens".

​Et les autonomistes ?

Notons que, comme pour le premier référendum en Nouvelle-Calédonie, les partis autonomistes locaux sont restés discrets sur leurs soutiens à l'un ou l'autre des camps. Seul le leader du Tahoera'a Gaston Flosse, récemment repositionné en faveur de l'indépendance, a souligné à plusieurs reprises son intérêt pour une telle consultation référendaire au fenua.
Rappelons que lors de la première consultation, le 4 novembre 2018, les 141 099 votants devaient répondre par "oui" ou "non" à une seule question : "Voulez-vous que la Nouvelle Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?". 60 199 électeurs s'étaient prononcés pour le "oui" et 78 734 pour le "non", avec 1 023 bulletins blancs et 1 143 bulletins nuls. Dimanche, il s'agira du second référendum. En cas de victoire du "oui", la Nouvelle-Calédonie accèderait à la pleine souveraineté. Et en cas de victoire du "non", une autre consultation devra être organisé sous deux ans tel que prévu dans les Accords de Matignon.

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mercredi 30 Septembre 2020 à 20:03 | Lu 2107 fois