Bruno Saura est professeur de Civilisation polynésienne et docteur en sciences politique. La maison d'édition Au vent des îles réédite son ouvrage "Pouvanaa Oopa, Père de la culture politique tahitienne". Séance de dédicace, samedi matin à la librairie Odyssey, place de la catthédrale à Papeete.
Les éditions Au vent des îles rééditent l’ouvrage "Pouvanaa a Oopa, Père de la culture politique tahitienne". Une biographie entièrement bilingue français-tahitien, traduite par Valérie Gobrait, professeure certifiée, chargée de cours à l’université de Polynésie française.
Un ouvrage, initialement publié en 1998, dont l’opus 2013 est enrichi d’une postface de l’auteur "pour voir s’il y a eu des éléments nouveaux en termes d’histoire depuis, et en termes de mémoire surtout – comment les gens parlent de Pouvanaa aujourd’hui, avec un consensus pour en faire une personnalité formidable, alors qu’il n’a pas toujours été perçu comme tel à son époque ; une récupération, mais cela est normal : c’est la politique", explique Bruno Saura.
Construite atour d’un texte inédit - le journal de Pouvanaa a Oopa pendant la seconde guerre mondiale à Tahiti - cette biographie retrace les épisodes déjà célèbres de la vie politique du député, ses origines familiales, son exil en France de 1960 à 1968, les dernières années de sa vie.
Le travail de Bruno Saura appréhende aussi l’héritage laissé dans les mémoires tahitiennes par celui que l’on désigne aujourd’hui comme metua et qui est certainement le premier homme politique, au sens moderne, de Polynésie.
"J’ai trouvé que ça comblait un vide de restituer l’unité du personnage, sur 82 ans… presque un siècle de l’histoire politique en Polynésie, commente Bruno Saura. "J’ai essayé d’être assez neutre, de restituer le sens de ses combats (…) Et puis il s’agissait aussi de voir pourquoi il était si important pour les tahitiens et comment il a fondé une culture politique qui est très intéressante, parce qu’elle est très religieuse et très biblique : ne pas simplement aligner des résultats d’élections, mais se demander pourquoi lui.
Beaucoup de gens, qui ont été contre Pouvanaa dans ces années-là, se réclament aujourd’hui de son héritage, pour s’anoblir un peu. (…) Disons que, globalement, tous ceux qui sont anti-indépendantistes sont des gens qui, eux ou leurs ancêtres politiques, ont été contre Pouvanaa. Et maintenant tout le monde se réclame de lui, y compris pour dire qu’il a été le père de l’autonomie. Alors que ces concepts ne font pas beaucoup sens à l’époque (autonomie, indépendance) : ils n’étaient pas définis juridiquement et n’étaient pas tellement clairs dans la tête des gens".
Bruno Saura dédicace son ouvrage, samedi 19 janvier à la librairie Odyssey, de 9 heures à midi.
Un ouvrage, initialement publié en 1998, dont l’opus 2013 est enrichi d’une postface de l’auteur "pour voir s’il y a eu des éléments nouveaux en termes d’histoire depuis, et en termes de mémoire surtout – comment les gens parlent de Pouvanaa aujourd’hui, avec un consensus pour en faire une personnalité formidable, alors qu’il n’a pas toujours été perçu comme tel à son époque ; une récupération, mais cela est normal : c’est la politique", explique Bruno Saura.
Construite atour d’un texte inédit - le journal de Pouvanaa a Oopa pendant la seconde guerre mondiale à Tahiti - cette biographie retrace les épisodes déjà célèbres de la vie politique du député, ses origines familiales, son exil en France de 1960 à 1968, les dernières années de sa vie.
Le travail de Bruno Saura appréhende aussi l’héritage laissé dans les mémoires tahitiennes par celui que l’on désigne aujourd’hui comme metua et qui est certainement le premier homme politique, au sens moderne, de Polynésie.
"J’ai trouvé que ça comblait un vide de restituer l’unité du personnage, sur 82 ans… presque un siècle de l’histoire politique en Polynésie, commente Bruno Saura. "J’ai essayé d’être assez neutre, de restituer le sens de ses combats (…) Et puis il s’agissait aussi de voir pourquoi il était si important pour les tahitiens et comment il a fondé une culture politique qui est très intéressante, parce qu’elle est très religieuse et très biblique : ne pas simplement aligner des résultats d’élections, mais se demander pourquoi lui.
Beaucoup de gens, qui ont été contre Pouvanaa dans ces années-là, se réclament aujourd’hui de son héritage, pour s’anoblir un peu. (…) Disons que, globalement, tous ceux qui sont anti-indépendantistes sont des gens qui, eux ou leurs ancêtres politiques, ont été contre Pouvanaa. Et maintenant tout le monde se réclame de lui, y compris pour dire qu’il a été le père de l’autonomie. Alors que ces concepts ne font pas beaucoup sens à l’époque (autonomie, indépendance) : ils n’étaient pas définis juridiquement et n’étaient pas tellement clairs dans la tête des gens".
Bruno Saura dédicace son ouvrage, samedi 19 janvier à la librairie Odyssey, de 9 heures à midi.
Réédition
Au Vent des îles éditions
Ouvrage : Pouvanaa a Oopa, Père de la culture politique tahitienne (461 pages)
Collection : Culture océanienne
auteur : Bruno Saura
Traductrice : Valérie Gobrait
Réédition : décembre 2012
Prix : 2.950 Fcfp
Au Vent des îles éditions
Ouvrage : Pouvanaa a Oopa, Père de la culture politique tahitienne (461 pages)
Collection : Culture océanienne
auteur : Bruno Saura
Traductrice : Valérie Gobrait
Réédition : décembre 2012
Prix : 2.950 Fcfp
