Reconstruction post-séismes de Christchurch : la facture explose


WELLINGTON, mardi 30 août 2011 (Flash d’Océanie) – La facture de reconstruction de la ville néo-zélandaise de Christchurch, après les deux séismes du 4 septembre 2010 et du 22 février 2011, sera beaucoup plus lourde qu’initialement annoncé, ont admis mardi le ministre des finances Bill English et celui chargé de la reconstruction, Gerry Brownlee.
S’exprimant à l’occasion de la publication de nouvelles estimations émanant d’une commission spécialement formée après les séismes, les deux membres du gouvernement évoquent désormais le chiffre de 7,1 milliards de dollars néo-zélandais (4,13 milliards d’euros), par opposition aux trois milliards de dollars (1,75 milliard d’euros) initialement avancés, soit une augmentation de pas moins de quatre milliards de dollars.
Principal facteur invoqué pour expliquer cette flambée de la facture : le nombre de maisons d’habitations endommagées, qui est passé de douze mille à trente mille, pour des dégâts d’un montant moyen, pour chaque bâtiment, de plus de cent mille dollars.
Autres dégâts désormais pris en compte : ceux aux terrains qui, pour certains, sont devenus inconstructibles.
Selon les compagnies d’assurances, ces chiffres révisés pourraient désormais placer les séismes de Christchurch (île du Sud de la Nouvelle-Zélande) dans la même catégorie, en termes de coûts, que les catastrophes de Kobé (Japon) et son séisme en 1995, de Fukushima (tsunami, 11 mars 2011) ou de Californie en 1994 (séisme).
Les deux séismes de Christchurch, survenus le 4 septembre 2010 et le 11 février 2011, ont affiché des magnitudes culminant à 7,1 (pour le premier).
Toutefois, alors que celui de septembre 2010 n’avait fait ni victime, ni blessés, mais de très importants dégâts, le second, en février 2011, a fait plus de cent quatre vingt morts.

Perte de cheveux

Par ailleurs, les études médicales et psychologiques qui se multiplient depuis ces événements sismiques dans la région de Canterbury (où se trouve Christchurch) continuent de révéler leur lot de constatations.
La dernière en date, publiée cette semaine, concerne l’impact de ces séismes sur le niveau de stress post-traumatique et en particulier sur l’un des symptômes associés : la perte de cheveux.
Selon cette enquête informelle réalisée auprès des professionnels de la coiffure et des soins du cheveu, dans la région, depuis octobre 2010, les demandes se sont multipliées de la part d’une clientèle jeune, voire adolescente, pour des toupets ou des prothèses capillaires afin de cacher une alopécie naissante, voire avancée.
Selon un magasin de perruques de Canterbury, les demandes proviennent parfois de fillettes de huit ans, confrontées à une soudaine perte de cheveux.
Selon les chiffres officiels du ministère de la santé, les demandes de remboursement concernant de genre d’appareillage capillaire ont totalisé les 218, depuis septembre 2010, contre seulement 83 demandes au cours des douze mois précédents.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 30 Aout 2011 à 06:12 | Lu 934 fois