WASHINGTON, 8 octobre 2014 (AFP) - Rares dans le passé, les inondations à marée haute sont de plus en plus fréquentes aux Etats-Unis avec la montée des océans liée au réchauffement et risquent de se multiplier d'ici 15 ans, rendant inhabitables des parties de grandes villes côtières, met en garde un rapport.
"Il y a plusieurs décennies, les inondations à marée haute ne posaient pas de problème mais aujourd'hui quand la marée monte très haut, les eaux envahissent le centre de Miami (Floride), de Norfolk (Virginie) et d'Annapolis (Maryland) par beau temps", relève Melanie Fitzpatrick, climatologue de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, une des co-auteurs de cette recherche publiée mercredi.
Elle mentionne aussi des routes inondées à Atlantic City (New Jersey), à Savannah (Géorgie) et sur la côte du New Hampshire.
Dans certains quartiers de New York notamment, des propriétaires de maisons subissent des inondations de leur sous-sol et voient s'effondrer la valeur de leur propriété non à cause des tempêtes catastrophiques comme Sandy mais en raison des marées hautes qui provoquent des inondations où ils vivent, selon les auteurs de ce rapport.
Cette recherche s'appuie sur une analyse de 52 marégraphes qui mesurent la hauteur des marées de l'Administration Nationale américaine océanographique et atmosphérique (NOAA) couvrant des zones allant de Portland dans le Maine à Freeport au Texas. Les auteurs de ce rapport ont retenu des projections modérées de montée des marées hautes.
Leur analyse montre que dans les quinze prochaines années, la plupart des centres urbains analysés pourraient voir le nombre des inondations à marée haute tripler chaque année pour atteindre un décuplement d'ici 30 ans comparativement aux niveaux historiques.
Selon ces chercheurs les agglomérations urbaines côtières étudiées pour cette recherche pourraient connaître au moins 24 inondations par an d'ici 15 ans dans les zones exposées. Ce chiffres pourrait atteindre 48 par an ou quatre par mois d'ici 30 ans.
"La fréquence des inondations à marée haute pourrait être réduite si des mesures sont prises", estime Erika Spanger-Siegfried, analyste à l'UCS, co-auteur du rapport.
Cette recherche indique également que, le long de la côte est des Etats-Unis, les zones urbaines mid-atlantique connaîtront un plus fort accroissement des inondations annuellement car, outre la montée du niveau de l'océan, les terres s'enfoncent et la dynamique de l'Atlantique est entrain de changer.
Selon les projections de ces chercheurs portant sur les 30 prochaines années, Annapolis (Maryland), Lewisetta (Virginie), Washington, la capitale fédérale et Wilmington en Caroline du Nord pourraient tous voir plus de 300 inondations par an.
Miami Beach pourrait subir plus de 200 inondations annuellement d'ici les trois prochaines décennies.
Sans des mesures drastiques, "une telle fréquence des inondations va commencer à perturber la vie quotidienne et affecter les endroits où on vit et ce plus tôt que la plupart d'entre nous anticipe", mettent en garde les climatologues de l'UCS.
Nombre de villes et d'agences publiques ont déjà commencé à réagir pour protéger leurs communautés et leur propriété contre la montée des eaux de l'océan. Tybee Island et Miami Beach ont ainsi commencé à modifier leur système d'égout pour empêcher l'eau de mer de remonter dans les canalisations.
A Annapolis, l'Académie navale a installé des portes renforcées pour protéger les bâtiments des inondations.
"Partout dans le monde, la montée des océans résulte du réchauffement qui fait fondre les glaces arctiques et les glaciers", relève Melanie Fitzpatrick, une climatologue de l'UCS.
Selon elle "seul des actions internationales et nationales pour réduire fortement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre peut freiner la montée du niveau des océans."
js/ia
"Il y a plusieurs décennies, les inondations à marée haute ne posaient pas de problème mais aujourd'hui quand la marée monte très haut, les eaux envahissent le centre de Miami (Floride), de Norfolk (Virginie) et d'Annapolis (Maryland) par beau temps", relève Melanie Fitzpatrick, climatologue de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, une des co-auteurs de cette recherche publiée mercredi.
Elle mentionne aussi des routes inondées à Atlantic City (New Jersey), à Savannah (Géorgie) et sur la côte du New Hampshire.
Dans certains quartiers de New York notamment, des propriétaires de maisons subissent des inondations de leur sous-sol et voient s'effondrer la valeur de leur propriété non à cause des tempêtes catastrophiques comme Sandy mais en raison des marées hautes qui provoquent des inondations où ils vivent, selon les auteurs de ce rapport.
Cette recherche s'appuie sur une analyse de 52 marégraphes qui mesurent la hauteur des marées de l'Administration Nationale américaine océanographique et atmosphérique (NOAA) couvrant des zones allant de Portland dans le Maine à Freeport au Texas. Les auteurs de ce rapport ont retenu des projections modérées de montée des marées hautes.
Leur analyse montre que dans les quinze prochaines années, la plupart des centres urbains analysés pourraient voir le nombre des inondations à marée haute tripler chaque année pour atteindre un décuplement d'ici 30 ans comparativement aux niveaux historiques.
Selon ces chercheurs les agglomérations urbaines côtières étudiées pour cette recherche pourraient connaître au moins 24 inondations par an d'ici 15 ans dans les zones exposées. Ce chiffres pourrait atteindre 48 par an ou quatre par mois d'ici 30 ans.
"La fréquence des inondations à marée haute pourrait être réduite si des mesures sont prises", estime Erika Spanger-Siegfried, analyste à l'UCS, co-auteur du rapport.
Cette recherche indique également que, le long de la côte est des Etats-Unis, les zones urbaines mid-atlantique connaîtront un plus fort accroissement des inondations annuellement car, outre la montée du niveau de l'océan, les terres s'enfoncent et la dynamique de l'Atlantique est entrain de changer.
Selon les projections de ces chercheurs portant sur les 30 prochaines années, Annapolis (Maryland), Lewisetta (Virginie), Washington, la capitale fédérale et Wilmington en Caroline du Nord pourraient tous voir plus de 300 inondations par an.
Miami Beach pourrait subir plus de 200 inondations annuellement d'ici les trois prochaines décennies.
Sans des mesures drastiques, "une telle fréquence des inondations va commencer à perturber la vie quotidienne et affecter les endroits où on vit et ce plus tôt que la plupart d'entre nous anticipe", mettent en garde les climatologues de l'UCS.
Nombre de villes et d'agences publiques ont déjà commencé à réagir pour protéger leurs communautés et leur propriété contre la montée des eaux de l'océan. Tybee Island et Miami Beach ont ainsi commencé à modifier leur système d'égout pour empêcher l'eau de mer de remonter dans les canalisations.
A Annapolis, l'Académie navale a installé des portes renforcées pour protéger les bâtiments des inondations.
"Partout dans le monde, la montée des océans résulte du réchauffement qui fait fondre les glaces arctiques et les glaciers", relève Melanie Fitzpatrick, une climatologue de l'UCS.
Selon elle "seul des actions internationales et nationales pour réduire fortement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre peut freiner la montée du niveau des océans."
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