Crédit Josep LAGO / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 07/02/2024 - Après une chaleur record en 2023, 2024 commence mal: jamais un mois de janvier n'avait été aussi chaud et pour la première fois, la planète a dépassé sur 12 mois consécutifs la barre de 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle.
Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du monde a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l'observatoire européen Copernicus.
"Cela ne signifie pas que nous avons franchi la barre des 1,5°C fixée à Paris" en 2015 pour tenter d'enrayer le réchauffement climatique et ses conséquences, rappelle Richard Betts, directeur des études sur les impacts climatiques à l'office national de météorologie britannique.
Pour cela, il faudrait que cette limite soit dépassée de façon stable sur plusieurs décennies.
"Néanmoins, il s'agit d'un nouveau rappel des profonds changements que nous avons déjà apportés à notre climat mondial et auxquels nous devons maintenant nous adapter", a-t-il ajouté.
"Avertissement brutal"
"Il s'agit d'un avertissement brutal sur l'urgence des mesures à prendre pour limiter le changement climatique", souligne pour sa part Brian Hoskins, directeur de l'Institut Grantham sur le changement climatique de l'Imperial College London.
"C'est un signal très important et désastreux (...), une alerte pour dire à l'humanité que nous nous rapprochons plus vite que prévu de la limite de 1,5 degré", a abondé auprès de l'AFP Johan Rockström de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK).
Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900. Et au rythme actuel d'émissions, le Giec prévoit que le seuil de 1,5°C a une chance sur deux d'être atteint en moyenne dès les années 2030-2035.
Avec une température moyenne de 13,14°C, janvier 2024 est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures, après une année 2023 record.
C'est 0,12°C de plus que le précédent record de janvier 2020 et 0,70°C au dessus des normales de la période 1991-2020. Et comparé à l'ère pré-industrielle, c'est 1,660°C plus chaud.
Janvier est le 8e mois d'affilée pour lequel le record de chaleur mensuel est battu, souligne Copernicus.
Le mois a été marqué par une vague de chaleur en Amérique du Sud, qui a enregistré des températures record et des incendies ravageurs en Colombie et au Chili, avec des dizaines de morts dans la région de Valparaiso.
Malgré quelques épisodes de froid et des précipitations parfois importantes sur certaines parties du globe, une douceur exceptionnelle a également été constatée en Espagne et dans le sud de la France ainsi que dans certaines parties des États-Unis, du Canada, de l'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
2024, pire que 2023 ?
La surface des océans est elle aussi en surchauffe, avec un nouveau record en janvier de 20,97°C de température moyenne.
Cette valeur s'inscrit au deuxième rang des plus chaudes tous mois confondus, à moins de 0,01°C du précédent record d'août 2023 (20,98°C).
Cette chaleur s'est poursuivie au-delà du 31 janvier, atteignant de nouveaux records absolus et dépassant les valeurs les plus élevées des 23 et 24 août 2023, souligne Copernicus. Et ce, alors que le phénomène climatique El Niño est en train de ralentir dans le Pacifique équatorial, ce qui devrait normalement contribuer à faire baisser un peu le mercure.
L'année 2024 "commence avec un nouveau mois record", déplore Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus. "Une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre est le seul moyen d'arrêter l'augmentation des températures mondiales".
Mi-janvier, l'Organisation météorologique mondiale et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont déjà averti que 2024 pourrait bien battre le record de chaleur établi l'an dernier.
Selon NOAA, il y a une chance sur trois que l'année 2024 soit plus chaude que 2023, et 99% de chances qu'elle se classe parmi les cinq années les plus chaudes de l'Histoire.
Néanmoins, estime M. Rockström, il y aussi des chances que, à la fin de ce "troisième super événement El Niño" renforcé par l'activité humaine, les températures "retombent comme cela a été le cas en 2016 et 1998".
Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l'air à la surface du monde a été de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l'observatoire européen Copernicus.
"Cela ne signifie pas que nous avons franchi la barre des 1,5°C fixée à Paris" en 2015 pour tenter d'enrayer le réchauffement climatique et ses conséquences, rappelle Richard Betts, directeur des études sur les impacts climatiques à l'office national de météorologie britannique.
Pour cela, il faudrait que cette limite soit dépassée de façon stable sur plusieurs décennies.
"Néanmoins, il s'agit d'un nouveau rappel des profonds changements que nous avons déjà apportés à notre climat mondial et auxquels nous devons maintenant nous adapter", a-t-il ajouté.
"Avertissement brutal"
"Il s'agit d'un avertissement brutal sur l'urgence des mesures à prendre pour limiter le changement climatique", souligne pour sa part Brian Hoskins, directeur de l'Institut Grantham sur le changement climatique de l'Imperial College London.
"C'est un signal très important et désastreux (...), une alerte pour dire à l'humanité que nous nous rapprochons plus vite que prévu de la limite de 1,5 degré", a abondé auprès de l'AFP Johan Rockström de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK).
Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900. Et au rythme actuel d'émissions, le Giec prévoit que le seuil de 1,5°C a une chance sur deux d'être atteint en moyenne dès les années 2030-2035.
Avec une température moyenne de 13,14°C, janvier 2024 est le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures, après une année 2023 record.
C'est 0,12°C de plus que le précédent record de janvier 2020 et 0,70°C au dessus des normales de la période 1991-2020. Et comparé à l'ère pré-industrielle, c'est 1,660°C plus chaud.
Janvier est le 8e mois d'affilée pour lequel le record de chaleur mensuel est battu, souligne Copernicus.
Le mois a été marqué par une vague de chaleur en Amérique du Sud, qui a enregistré des températures record et des incendies ravageurs en Colombie et au Chili, avec des dizaines de morts dans la région de Valparaiso.
Malgré quelques épisodes de froid et des précipitations parfois importantes sur certaines parties du globe, une douceur exceptionnelle a également été constatée en Espagne et dans le sud de la France ainsi que dans certaines parties des États-Unis, du Canada, de l'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
2024, pire que 2023 ?
La surface des océans est elle aussi en surchauffe, avec un nouveau record en janvier de 20,97°C de température moyenne.
Cette valeur s'inscrit au deuxième rang des plus chaudes tous mois confondus, à moins de 0,01°C du précédent record d'août 2023 (20,98°C).
Cette chaleur s'est poursuivie au-delà du 31 janvier, atteignant de nouveaux records absolus et dépassant les valeurs les plus élevées des 23 et 24 août 2023, souligne Copernicus. Et ce, alors que le phénomène climatique El Niño est en train de ralentir dans le Pacifique équatorial, ce qui devrait normalement contribuer à faire baisser un peu le mercure.
L'année 2024 "commence avec un nouveau mois record", déplore Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus. "Une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre est le seul moyen d'arrêter l'augmentation des températures mondiales".
Mi-janvier, l'Organisation météorologique mondiale et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont déjà averti que 2024 pourrait bien battre le record de chaleur établi l'an dernier.
Selon NOAA, il y a une chance sur trois que l'année 2024 soit plus chaude que 2023, et 99% de chances qu'elle se classe parmi les cinq années les plus chaudes de l'Histoire.
Néanmoins, estime M. Rockström, il y aussi des chances que, à la fin de ce "troisième super événement El Niño" renforcé par l'activité humaine, les températures "retombent comme cela a été le cas en 2016 et 1998".