Raihau Chin: L’enfant prodige du taekwondo français


A seulement 19 ans, Raihau Chin, l’espoir de l’île de Tahiti, fait partie de la sélection tricolore de taekwondo qui s’envolera pour les championnats du monde du 15 au 21 juillet prochain. C’est à Puebla au Mexique, que le vice-champion d’Europe junior des moins de 68 kg entrera dans la cours des grands.

« A l’annonce de ma sélection, j’étais soulagé », a déclaré le natif de Papeete en Polynésie française, après une période difficile due à une fracture du poignet en avril dernier. Heureusement, ses trois médailles en Open cette saison, (deux de bronze à l’open de Suisse et une d’argent à Paris) l’ont mis à l’abri.

« Je me suis blessé au poignet, donc je n’ai pas combattu aux championnats de France. Le titre est toujours important, donc j’ai douté, mais j’avais de l’avance et les entraîneurs ont su me rassurer quant à ma logique sélection pour le rendez-vous mondial » a t’il confié.

« Chin la machine » comme ses coéquipiers le surnomment en raison de sa condition physique, son cardio et son mental hors norme, est en passe de devenir l’un des meilleurs combattants de la catégorie des moins de 68kg au niveau international. Entraîné par Ludovic Vo et le double champion du monde Espagnol Juan Antonio Ramos, Raihau qui signifie « la paix du ciel » en tahitien ne recule devant rien.

« Je ne suis pas favori, j’ai à peine 19 ans, mais je pense pouvoir accrocher des combattants de classe mondiale. Dans l’équipe je ne suis pas le seul jeune. Avec Dylan Chelamotoo (18 ans), on a l’intention de montrer qu’on est présents », a ajouté l’enfant des îles.

Ainsi, le protégé de la vice-championne olympique de Londres Anne-Caroline Graffe, compte bien marquer l’histoire. La seule condition, faire un bon régime, car il a l’habitude de perdre jusqu’à 7 kilos avant les compétitions.

Raihau est conscient qu’il devra être très concentré et appliqué à chaque reprise. D’ailleurs son manque de concentration lui a coûté l’or à trois reprises cette saison. Avec son mot d’ordre « no pain no gain », il a des ambitions plein la tête et pour la première fois il aura peut être l’occasion d’affronter son idole, le champion olympique turque, Servet Tazegul.

Le jour de la compétition c’est «sans stress » et avec la musique « Fakateretere » de l’artiste Gabilou dans les oreilles, qu’il ira au combat avec son coup de pied à la tête destructeur, « le nelyo ». Il garde en ligne de mire les jeux de Rio en 2016.

Rédigé par S.L le Samedi 22 Juin 2013 à 02:20 | Lu 1671 fois