Après la fermeture de la décharge de Uturoa, c'est celle de Avera qui est saturée. ©ComCom Hava'i.
Tahiti, le 20 novembre 2022 - À Raiatea, la situation déjà critique des déchets s'aggrave chaque jour un peu plus. Après la fermeture du dépotoir de Tepua à Uturoa fin juin celui de Avera qui reçoit actuellement tous les déchets de l'île est saturé. Les riverains ont demandé la fermeture totale du site. Le ramassage des encombrants est suspendu jusqu'à nouvel ordre, et la question peut naturellement se poser sur l'avenir des ordures ménagères. Enfin, le projet de CET qui en est à sa énième version, semble ne pas pouvoir avancer en l'état.
La situation est critique à Raiatea. Depuis la fermeture du dépotoir de Tepua à Uturoa, en juin dernier, c’est vers le dépotoir de Avera que sont orientés tous les déchets de l'île. Et le site arrive à saturation. D'ailleurs la communauté des communes (ComCom) Hava'i a déjà annoncé aux administrés de Raiatea que la collecte des encombrant était annulée et qu'elle “reprendra dès qu'un nouveau site sera identifié et aménagé pour le stockage”. La ComCom en profite pour demander “à la population de faire un effort sur le tri des déchets”. Tel que l'a indiqué la ComCom dans une publication sur les réseaux sociaux, les riverains de Avera ont demandé la fermeture totale du site lors d'une réunion publique le 10 novembre. Ils se disent inquiets de son impact négatif “surtout sur la santé, l'environnement et le social”. Les élus présents ont répondu qu'ils étaient en recherche de solutions, et précisent qu'ils “ont demandé aux Pays d'inscrire dans son budget l'achat de deux incinérateurs”. Ils ont au passage partagé un tableau récapitulatif qui retrace chronologiquement les différentes étapes du projet d'un CET, la première remontant tout de même à 1995 ! Le dernier projet en date prévoit une implantation à Faaroa, un choix de site qui a fait couler beaucoup d'encre et attiré les critiques des associations environnementales lors de l'enquête publique qui vient tout juste de se terminer.
La situation est critique à Raiatea. Depuis la fermeture du dépotoir de Tepua à Uturoa, en juin dernier, c’est vers le dépotoir de Avera que sont orientés tous les déchets de l'île. Et le site arrive à saturation. D'ailleurs la communauté des communes (ComCom) Hava'i a déjà annoncé aux administrés de Raiatea que la collecte des encombrant était annulée et qu'elle “reprendra dès qu'un nouveau site sera identifié et aménagé pour le stockage”. La ComCom en profite pour demander “à la population de faire un effort sur le tri des déchets”. Tel que l'a indiqué la ComCom dans une publication sur les réseaux sociaux, les riverains de Avera ont demandé la fermeture totale du site lors d'une réunion publique le 10 novembre. Ils se disent inquiets de son impact négatif “surtout sur la santé, l'environnement et le social”. Les élus présents ont répondu qu'ils étaient en recherche de solutions, et précisent qu'ils “ont demandé aux Pays d'inscrire dans son budget l'achat de deux incinérateurs”. Ils ont au passage partagé un tableau récapitulatif qui retrace chronologiquement les différentes étapes du projet d'un CET, la première remontant tout de même à 1995 ! Le dernier projet en date prévoit une implantation à Faaroa, un choix de site qui a fait couler beaucoup d'encre et attiré les critiques des associations environnementales lors de l'enquête publique qui vient tout juste de se terminer.
©Association Vai Ava
Une nouvelle décharge ?
Rappelons qu'en parallèle, l'association de défense de l'environnement Vai Ava, s'alarmait en septembre dernier du fait que la ComCom prévoie la création d'une nouvelle décharge sur l'île, à Faaroa, sur la même parcelle que celle envisagée pour le CET. Sur sa page Facebook l’association avait taclé le projet dans un post, le qualifiant de “Chronique d'une pollution annoncée (une de plus)”.
Visiblement désireuse de communiquer sur le sujet, la ComCom a publié sur son site internet un document intitulé “Rétrospection sur les derniers évènements concernant la gestion des déchets sur Raiatea” revenant sur les différentes solutions envisagées. On y apprend qu'en septembre, elle a demandé au Pays l'affectation du domaine Martin et Boubée en vue d'y faire des études de faisabilité pour l'implantation d'un CET. D'autre part, la piste de la transformation des déchets en électricité par gazéification présentée par la société Sierra Energy a également été étudiée. Elle évoque aussi l'actualisation du plan de gestion des déchets (PGD) dont doit découler à terme à un plan d’actions et un plan d’investissements pluriannuels. Elle rappelle ce faisant que le coût d'exploitation “devra toujours être supporté par les usagers”. Et de conclure : “Quelle que soit la solution de valorisation retenue (incinération, gazéification, etc.), toutes ces solutions ne peuvent être mises en œuvre sans l’existence d’un Centre d’Enfouissement Technique CET.”
Dans l'immédiat, l'annulation du ramassage des encombrants et l'urgence de la situation interroge légitimement sur l'avenir du traitement des ordures ménagères, à très court terme. Va-t-il être remis en cause ? La question est sur toutes les lèvres dans l'île Sacrée.
Rappelons qu'en parallèle, l'association de défense de l'environnement Vai Ava, s'alarmait en septembre dernier du fait que la ComCom prévoie la création d'une nouvelle décharge sur l'île, à Faaroa, sur la même parcelle que celle envisagée pour le CET. Sur sa page Facebook l’association avait taclé le projet dans un post, le qualifiant de “Chronique d'une pollution annoncée (une de plus)”.
Visiblement désireuse de communiquer sur le sujet, la ComCom a publié sur son site internet un document intitulé “Rétrospection sur les derniers évènements concernant la gestion des déchets sur Raiatea” revenant sur les différentes solutions envisagées. On y apprend qu'en septembre, elle a demandé au Pays l'affectation du domaine Martin et Boubée en vue d'y faire des études de faisabilité pour l'implantation d'un CET. D'autre part, la piste de la transformation des déchets en électricité par gazéification présentée par la société Sierra Energy a également été étudiée. Elle évoque aussi l'actualisation du plan de gestion des déchets (PGD) dont doit découler à terme à un plan d’actions et un plan d’investissements pluriannuels. Elle rappelle ce faisant que le coût d'exploitation “devra toujours être supporté par les usagers”. Et de conclure : “Quelle que soit la solution de valorisation retenue (incinération, gazéification, etc.), toutes ces solutions ne peuvent être mises en œuvre sans l’existence d’un Centre d’Enfouissement Technique CET.”
Dans l'immédiat, l'annulation du ramassage des encombrants et l'urgence de la situation interroge légitimement sur l'avenir du traitement des ordures ménagères, à très court terme. Va-t-il être remis en cause ? La question est sur toutes les lèvres dans l'île Sacrée.