RSPF : du mieux pour les professionnels de santé ?


PAPEETE, lundi 20 janvier 2014. En fin d’année 2013 (comme ce fut le cas fin 2012), les infirmiers libéraux ont mené diverses actions pour dénoncer les retards de paiement de leurs actes effectués pour des ressortissants du RSPF. Faute de trésorerie disponible dans les caisses de la CPS pour ce régime de solidarité financé par le Pays, les infirmiers libéraux indiquaient souffrir de retards importants, de trois à quatre mois parfois. Ils avaient été rejoints dans leurs revendications par d’autres professionnels médicaux travaillant en libéral signant une lettre ouverte à la ministre de la santé pour inviter «le gouvernement à prendre des les mesures nécessaires visant à garantir qu’en 2014, les délais de paiements conventionnels seront respectés».

Or en 2013, justement la CPS ne pouvait s’engager et cela avait été inscrit dans les différentes conventions «à garantir le respect des délais de paiement conventionnels, eu égard aux difficultés de trésorerie liées au financement particulier de ce régime non contributif». Ce qui avait provoqué des mécontentements de la part de ces professionnels de santé libéraux qui ont continué à assurer les soins aux bénéficiaires du RSPF mais sans garantie d'être payés dans des délais raisonnables.

Visiblement, les professions libérales de santé ont été en partie entendues. En effet les diverses conventions régissant les relations entre la CPS et chacune des professions médicales ont fait l’objet d’un avenant précisant que «la CPS s’engage à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour régler les dossiers validés» dans un délai qui va de 15 à 30 jours ouvrés, pour les transmissions numériques, ou à 30 ou 45 jours en cas de dépôt des feuilles de soins papier. En revanche, les professionnels de santé s’engagent, eux aussi, à transmettre leurs feuilles de soin dans «un délai de quatre mois (…) Le dépôt tardif ne donne pas lieu à prise en charge».

Le budget 2014 du RSPF a été voté le 13 décembre 2013 en déséquilibre de près de 4 milliards de Fcfp. Le Pays espère néanmoins que l’Etat viendra de nouveau apporter sa contribution financière à ce régime de solidarité après plusieurs années d’absence. Tout dépendra des conclusions de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), venue en mission en décembre dernier, et dont les conclusions sont attendues au plus tôt à la fin de ce mois-ci.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 20 Janvier 2014 à 17:04 | Lu 841 fois