Le Port autonome est propriétaire de 14 canons. La plupart sert d'amarrage au quai d'honneur de Papeete, comme ceux sur la photo.
PAPEETE, le 20 juin 2018 - Ces canons datent du XIXe siècle, ils ont été classés au patrimoine historique du pays par la commission chargée de la formation historique mobilière de la Polynésie, au mois d'avril. Aujourd'hui, 14 de ces canons appartiennent au Port autonome. Les historiens se chargent aujourd'hui de les restaurer.
"Nous avons des canons exceptionnels que l'on appelle des canons de type Paixhans qui vient du Français Henri-Joseph Paixhans", explique d'entrée Joany Cadousteau, historienne au Service de la Culture.
"Ils ont remplacé la caronade, ce sont des petits canons courts qui ont été mis au pont en 1778. À l'époque, les bateaux étaient faits de coques en bois, et avec ces canons, ils vont révolutionner l'artillerie parce que les Paixhans vont réussir à casser tous les navires. C'est comme ça qu'ils vont mettre en place tout ce qui est cuirassé. Donc, ces canons sont embarqués, c'est la course aux armements, à la colonie. Tahiti et ses établissements français sont touchés. En 1842, le protectorat français est établi, et il y a le premier gouverneur des établissements qui arrive, Armand Bruat, et qui commence à faire de Papeete, une capitale qui va faire rayonner la toute-puissance française. C'est là, que de nombreuses fortifications vont être érigées sur la montagne de Papeete et autour du port, et c'est comme ça qu'on va voir apparaitre ces canons", raconte l'historienne.
Le premier canon a été découvert en 2009, dans le lit de la rivière de Tipaerui, "suite à des travaux sur la 3ème voie. Le service de la Culture accompagné du Musée de Tahiti et des Îles s'en est occupé, et il a été plongé dans une solution de potasse, pendant plus de 9 ans. Lorsqu'on nous signale la découverte de ces canons, on fait un diagnostic sanitaire de ces objets. Celui qui est chez nous, est entreposé dans une solution de potasse, qui sert à retirer tout ce qui est oxydation du canon. C'est pour éviter qu'il s'oxyde encore plus, parce que les canons, lorsqu'ils sont exposés à l'air, ils s'oxydent. Celui-là est resté durant 9 ans dans le produit, mais à terme, il devra subir un autre traitement", précise Joany Cadousteau.
Et de poursuivre : "Il y en a trois qui sont situés juste devant les locaux du Port autonome, trois autres qui sont entreposés dans un local du Port autonome à Taunoa et les autres servaient d'amarrage sur le quai d'honneur de Papeete."
Des canons qui appartiennent au Port autonome, "sauf celui de Tipaerui". "Si le Pays en dénombre une quinzaine sur son territoire, la Métropole ne compte à l'heure actuelle que deux, voire trois exemplaires dans ces musées", indique le communiqué du Conseil des ministres.
L'an dernier, "on a fait venir une société spécialisée dans tout ce qui est étude et diagnostic de canon, et elle a préconisé une restauration légère de ces canons, pour les remettre en état. Donc, avec le classement, nous, le service de la Culture pourrons intervenir sur ces objets-là, puisqu'ils appartiennent au pays désormais, pour pouvoir les restaurer, c'est la deuxième phase en fait", dit Joany Cadousteau.
Bien sûr, ces canons seront exposés, par la suite. "Nous sommes en train de voir avec le Port autonome le procédé de la restauration de ces canons et le lieu où on pourra les exposer. Ces canons ne sont pas des petits objets, ils sont très lourds, donc il faut un endroit spécifique", conclut l'historienne du Service de la Culture.
"Nous avons des canons exceptionnels que l'on appelle des canons de type Paixhans qui vient du Français Henri-Joseph Paixhans", explique d'entrée Joany Cadousteau, historienne au Service de la Culture.
"Ils ont remplacé la caronade, ce sont des petits canons courts qui ont été mis au pont en 1778. À l'époque, les bateaux étaient faits de coques en bois, et avec ces canons, ils vont révolutionner l'artillerie parce que les Paixhans vont réussir à casser tous les navires. C'est comme ça qu'ils vont mettre en place tout ce qui est cuirassé. Donc, ces canons sont embarqués, c'est la course aux armements, à la colonie. Tahiti et ses établissements français sont touchés. En 1842, le protectorat français est établi, et il y a le premier gouverneur des établissements qui arrive, Armand Bruat, et qui commence à faire de Papeete, une capitale qui va faire rayonner la toute-puissance française. C'est là, que de nombreuses fortifications vont être érigées sur la montagne de Papeete et autour du port, et c'est comme ça qu'on va voir apparaitre ces canons", raconte l'historienne.
Le premier canon a été découvert en 2009, dans le lit de la rivière de Tipaerui, "suite à des travaux sur la 3ème voie. Le service de la Culture accompagné du Musée de Tahiti et des Îles s'en est occupé, et il a été plongé dans une solution de potasse, pendant plus de 9 ans. Lorsqu'on nous signale la découverte de ces canons, on fait un diagnostic sanitaire de ces objets. Celui qui est chez nous, est entreposé dans une solution de potasse, qui sert à retirer tout ce qui est oxydation du canon. C'est pour éviter qu'il s'oxyde encore plus, parce que les canons, lorsqu'ils sont exposés à l'air, ils s'oxydent. Celui-là est resté durant 9 ans dans le produit, mais à terme, il devra subir un autre traitement", précise Joany Cadousteau.
Et de poursuivre : "Il y en a trois qui sont situés juste devant les locaux du Port autonome, trois autres qui sont entreposés dans un local du Port autonome à Taunoa et les autres servaient d'amarrage sur le quai d'honneur de Papeete."
Des canons qui appartiennent au Port autonome, "sauf celui de Tipaerui". "Si le Pays en dénombre une quinzaine sur son territoire, la Métropole ne compte à l'heure actuelle que deux, voire trois exemplaires dans ces musées", indique le communiqué du Conseil des ministres.
L'an dernier, "on a fait venir une société spécialisée dans tout ce qui est étude et diagnostic de canon, et elle a préconisé une restauration légère de ces canons, pour les remettre en état. Donc, avec le classement, nous, le service de la Culture pourrons intervenir sur ces objets-là, puisqu'ils appartiennent au pays désormais, pour pouvoir les restaurer, c'est la deuxième phase en fait", dit Joany Cadousteau.
Bien sûr, ces canons seront exposés, par la suite. "Nous sommes en train de voir avec le Port autonome le procédé de la restauration de ces canons et le lieu où on pourra les exposer. Ces canons ne sont pas des petits objets, ils sont très lourds, donc il faut un endroit spécifique", conclut l'historienne du Service de la Culture.
Le canon trouvé à Tipaerui est un exemplaire rare (source Hiro’a n° 123 - Décembre 2017)
Après avoir passé neuf ans dans un bain de potasse, le canon qui a été découvert à Tipaerui serait spécial, selon les spécialistes des objets métalliques. "C’est un canon rayé court modèle 1859, dont la particularité est d’être doté d’une tape en bois avec une poignée pour protéger la charge de l’humidité", indique le n°123 du Hiro'a
Pour l'entretien de ce canon, le pays a fait appel à une société spécialisée dans les objets métalliques. Les experts ont donc procédé par étapes : "un relevé dimensionnel, suivi d’une analyse typologique, puis d’un constat d’état, et enfin, la rédaction d’une note qui précise les préconisations et mesures conservatoires."
Après avoir passé neuf ans dans un bain de potasse, le canon qui a été découvert à Tipaerui serait spécial, selon les spécialistes des objets métalliques. "C’est un canon rayé court modèle 1859, dont la particularité est d’être doté d’une tape en bois avec une poignée pour protéger la charge de l’humidité", indique le n°123 du Hiro'a
Pour l'entretien de ce canon, le pays a fait appel à une société spécialisée dans les objets métalliques. Les experts ont donc procédé par étapes : "un relevé dimensionnel, suivi d’une analyse typologique, puis d’un constat d’état, et enfin, la rédaction d’une note qui précise les préconisations et mesures conservatoires."
Le canon qui a été découvert à Tipaerui est long de 2 m 95, et il pèse environ 3 tonnes.
Le canon a été plongé dans une solution de potasse afin d’en retirer la rouille et toutes les substances le corrodant.
Trois canons se trouvent devant les bureaux du Port autonome.