BOSTON (Etats-Unis), 15 fév 2013 (AFP) - Dans la quête pour la vie dans le système solaire, Europe, une lune de Jupiter avec un océan, est bien plus prometteur que Mars, un grand désert, où les Etats-Unis concentrent pourtant leurs efforts limités par les contraintes budgétaires, regrettent des planétologues.
"Hormis la Terre, Europe est l'endroit dans notre système solaire où il y a la plus grande probabilité de trouver aujourd'hui la vie et nous devrions l'explorer", a souligné Robert Pappalardo, un responsable scientifique au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa.
"Europe est recouverte d'une couche de glace relativement fine, possède un océan (liquide sous la glace) en contact avec des roches en profondeur, est géologiquement active et est bombardée de radiations qui créent des oxydants et forment en se mélangeant à l'eau une énergie idéale pour alimenter la vie", a-t-il expliqué.
A la demande de la Nasa, la mission initialement proposée pour explorer Europe a été revue pour en réduire nettement le coût, a indiqué à la presse le planétologue, en marge de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie à Boston (Massachusetts, nord-est) du 14 au 18 février.
Le JPL en collaboration avec le laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins dans le Maryland (est) ont alors conçu un nouveau projet d'exploration baptisé Clipper pour un montant de deux milliards de dollars au total sans le lancement.
L'engin se mettrait en orbite de Jupiter et effectuerait de nombreux survols rapprochés d'Europe suivant l'exemple réussi de la sonde Cassini pour Titan, une lune de Saturne.
"De cette manière on peut couvrir efficacement toute la surface d'Europe ...pour la moitié du coût initial", a assuré Robert Pappalardo. S'il était approuvé, Clipper pourrait être lancé vers 2021 et prendrait de trois à six ans pour atteindre Europe.
En comparaison il faut six mois pour atteindre Mars.
Mais la Nasa a déjà fait savoir fin 2012 qu'il n'y aurait pas de fonds pour la mission Clipper dans le contexte actuel de restrictions budgétaires, a-t-il dit.
Une très grande priorité scientifique
Cependant l'agence spatiale avait annoncé en décembre l'envoie d'un nouveau robot sur Mars en 2020 sur le modèle de Curiosity, un projet de 2,5 milliards de dollars. Arrivé sur la planète rouge en août 2012, le robot va chercher à déterminer si la vie a été possible dans le passé martien.
Selon les projets actuels d'exploration robotique de la Nasa, les Etats-Unis n'auront plus de sonde dans le système solaire éloigné après l'arrivée du vaisseau Juno dans l'orbite de Jupiter en 2016, programmé pour s'écraser sur la planète un an après.
La Nasa pourrait toutefois participer modestement à la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) vers Jupiter et ses lunes, baptisée "Jupiter Icy Moon Explorer" où le vaisseau devrait arriver vers 2030.
Constatant que Mars représente la plus grande part de l'exploration du système solaire de la Nasa, Robert Pappalardo a estimé que "l'agence devrait aussi explorer des endroits qui constituent une très grande priorité scientifique".
"L'une des questions les plus fondamentales est celle de savoir si la vie existe ailleurs dans le système solaire", a-t-il ajouté.
Mars pourrait avoir été habitable il y a plusieurs milliards d'années, mais Europe pourrait bien être être propice à la vie aujourd'hui, a insisté le planétologue.
"Si Europe est le meilleur endroit dans le système solaire après la Terre pour abriter la vie, Encelade, une lune de Saturne, vient juste après", a souligné Amanda Hendrix, une planétologue du Planetary Science Institute à Tucson (Arizona, sud-ouest).
"Elle a une mer sinon un océan d'eau liquide sous une couche de glace et est géologiquement active avec une source de chaleur au pôle sud et un geiser éjectant des particules d'eau", a-t-elle précisé lors de la même conférence de presse.
Europe avait été observée de près pour la première fois par les sondes jumelles américaines Voyager en 1979 et ensuite avec plus de détails par Galileo dans les années 90.
js/ia
"Hormis la Terre, Europe est l'endroit dans notre système solaire où il y a la plus grande probabilité de trouver aujourd'hui la vie et nous devrions l'explorer", a souligné Robert Pappalardo, un responsable scientifique au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa.
"Europe est recouverte d'une couche de glace relativement fine, possède un océan (liquide sous la glace) en contact avec des roches en profondeur, est géologiquement active et est bombardée de radiations qui créent des oxydants et forment en se mélangeant à l'eau une énergie idéale pour alimenter la vie", a-t-il expliqué.
A la demande de la Nasa, la mission initialement proposée pour explorer Europe a été revue pour en réduire nettement le coût, a indiqué à la presse le planétologue, en marge de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie à Boston (Massachusetts, nord-est) du 14 au 18 février.
Le JPL en collaboration avec le laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins dans le Maryland (est) ont alors conçu un nouveau projet d'exploration baptisé Clipper pour un montant de deux milliards de dollars au total sans le lancement.
L'engin se mettrait en orbite de Jupiter et effectuerait de nombreux survols rapprochés d'Europe suivant l'exemple réussi de la sonde Cassini pour Titan, une lune de Saturne.
"De cette manière on peut couvrir efficacement toute la surface d'Europe ...pour la moitié du coût initial", a assuré Robert Pappalardo. S'il était approuvé, Clipper pourrait être lancé vers 2021 et prendrait de trois à six ans pour atteindre Europe.
En comparaison il faut six mois pour atteindre Mars.
Mais la Nasa a déjà fait savoir fin 2012 qu'il n'y aurait pas de fonds pour la mission Clipper dans le contexte actuel de restrictions budgétaires, a-t-il dit.
Une très grande priorité scientifique
Cependant l'agence spatiale avait annoncé en décembre l'envoie d'un nouveau robot sur Mars en 2020 sur le modèle de Curiosity, un projet de 2,5 milliards de dollars. Arrivé sur la planète rouge en août 2012, le robot va chercher à déterminer si la vie a été possible dans le passé martien.
Selon les projets actuels d'exploration robotique de la Nasa, les Etats-Unis n'auront plus de sonde dans le système solaire éloigné après l'arrivée du vaisseau Juno dans l'orbite de Jupiter en 2016, programmé pour s'écraser sur la planète un an après.
La Nasa pourrait toutefois participer modestement à la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) vers Jupiter et ses lunes, baptisée "Jupiter Icy Moon Explorer" où le vaisseau devrait arriver vers 2030.
Constatant que Mars représente la plus grande part de l'exploration du système solaire de la Nasa, Robert Pappalardo a estimé que "l'agence devrait aussi explorer des endroits qui constituent une très grande priorité scientifique".
"L'une des questions les plus fondamentales est celle de savoir si la vie existe ailleurs dans le système solaire", a-t-il ajouté.
Mars pourrait avoir été habitable il y a plusieurs milliards d'années, mais Europe pourrait bien être être propice à la vie aujourd'hui, a insisté le planétologue.
"Si Europe est le meilleur endroit dans le système solaire après la Terre pour abriter la vie, Encelade, une lune de Saturne, vient juste après", a souligné Amanda Hendrix, une planétologue du Planetary Science Institute à Tucson (Arizona, sud-ouest).
"Elle a une mer sinon un océan d'eau liquide sous une couche de glace et est géologiquement active avec une source de chaleur au pôle sud et un geiser éjectant des particules d'eau", a-t-elle précisé lors de la même conférence de presse.
Europe avait été observée de près pour la première fois par les sondes jumelles américaines Voyager en 1979 et ensuite avec plus de détails par Galileo dans les années 90.
js/ia