Cl. An, Fds Emile Martin, Coll. Commune de Papeete
PAPEETE, le 22 avril 2015. La commune de Papeete fête cette année ses 125 ans. Toute la semaine, nous vous avons proposé de comparer les quartiers de Papeete entre le début du XXe siècle et 2015. Aujourd'hui, nous zoomons sur le monument aux morts. Le monument de Papeete fait partie des œuvres les plus monumentales. Explications.
En 1922, les élus de la commune de Papeete décident d'ériger un monument digne de ce nom pour commémorer la Grande Guerre. Papeete est alors la seule commune en Polynésie, donc l'ensemble des noms des soldats sera inscrit sans tenir compte de leur lieu de naissance ni de leur domicile.
Le monument aux morts est édifié de 1922 à 1923. Il est tout en plâtre, sauf les flammes et glaives qui sont en bronze. Il arrive, par bateau, en pièces détachées.
« Comme la colonne brisée, l'obélisque symbolise la mort d'un jeune homme ou d'un homme en pleine force de l'âge », peut-on lire dans le livre Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. « Lorsque les communes ont érigé des monuments aux morts, elle n'avaient pas toutes les moyens financiers pour les ériger. Aujourd'hui encore l'obélisque reste le moins onéreux des monuments aux morts. »
En 1922, les élus de la commune de Papeete décident d'ériger un monument digne de ce nom pour commémorer la Grande Guerre. Papeete est alors la seule commune en Polynésie, donc l'ensemble des noms des soldats sera inscrit sans tenir compte de leur lieu de naissance ni de leur domicile.
Le monument aux morts est édifié de 1922 à 1923. Il est tout en plâtre, sauf les flammes et glaives qui sont en bronze. Il arrive, par bateau, en pièces détachées.
« Comme la colonne brisée, l'obélisque symbolise la mort d'un jeune homme ou d'un homme en pleine force de l'âge », peut-on lire dans le livre Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. « Lorsque les communes ont érigé des monuments aux morts, elle n'avaient pas toutes les moyens financiers pour les ériger. Aujourd'hui encore l'obélisque reste le moins onéreux des monuments aux morts. »
Le monument aux morts est remis au conseil municipal de Papeete en 1923. Il est édifié au milieu de l'avenue Bruat à hauteur de la rue Neuve (actuelle rue des Poilus tahitiens), face à la mer. Il est déplacé ensuite en 1956 sur le bas-côté de l'avenue Bruat du côté du haut-commissariat, puis, en 2001, près de l’ancienne enceinte du service des Travaux publics où est bâti le CESC. Crédit : cl. Vaihere Tehei, Coll. Commune de Papeete
Le coq
Le coq gaulois rappelle le mythe du peuple gaulois. Il symbolise la nation et le patriotisme. Bien que présent comme figure symbolique en France depuis l'époque médiévale, c'est à partir de l'époque de la Renaissance que le coq commence à être rattaché à l'idée de nation française qui émerge peu à peu.
Couronne mortuaire d'immortelles
La couronne végétale est souvent, à la fois, mort et promesse de naissance, par le fait que la tige a été arrachée ou coupée, et comporte fruits ou fleurs. Le monument de Papeete compte quatre couronnes mortuaires dont deux représentées par des feuilles d'olivier en bronze sur lesquelles sont posées les casques et deux représentées d'immortelles de chaque côté du socle.
Margaux Teissier, la jeune femme
C'est Margaux Teissier, jeune fille de la colonie, qui aurait servi de modèle. C'est l'épouse de Henry Gentil, fonctionnaire et peintre. Il a servi à Tahiti après la Première Guerre mondiale.
La jeune fille porte un tissu sur elle. «Il peut suggérer le drap funéraire sur un cercueil, le voile, le tissu de sainte Véronique sur lequel elle imprima le visage ensanglanté du Christ », met en avant le l'ouvrage Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. A noter que le tissu porté par cette femme a été stylisé avec des fleurs lorsqu'il a été rénové en 2003. Le sculpteur, Jean Cardot, y a apporté une touche polynésienne.
Aux pieds de cette jeune femme, on retrouve des feuilles d'acanthe. Selon le livre Le Bombardement de Papeete, « les piquants de la plante représenteraient les épreuves et les affres de la vie auxquels la mort met un terme ».
On voit la jeune femme qui offre un bouquet de fleurs au soldat on peut y voir des roses rouges et des camélias blancs, peut-être des taina blancs.
La jeune fille porte un tissu sur elle. «Il peut suggérer le drap funéraire sur un cercueil, le voile, le tissu de sainte Véronique sur lequel elle imprima le visage ensanglanté du Christ », met en avant le l'ouvrage Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. A noter que le tissu porté par cette femme a été stylisé avec des fleurs lorsqu'il a été rénové en 2003. Le sculpteur, Jean Cardot, y a apporté une touche polynésienne.
Aux pieds de cette jeune femme, on retrouve des feuilles d'acanthe. Selon le livre Le Bombardement de Papeete, « les piquants de la plante représenteraient les épreuves et les affres de la vie auxquels la mort met un terme ».
On voit la jeune femme qui offre un bouquet de fleurs au soldat on peut y voir des roses rouges et des camélias blancs, peut-être des taina blancs.
La terre de Verdun
En 1933, Lionel de Tastes, délégué des Etablissements français de l'Océanie au Conseil supérieur, arrive à Papeete en 1933 avec « un coffret contenant de la terre de Verdun, en souvenir des combats où s'illustrèrent et périrent nombre de Tahitiens aux côtés de leurs frères français, dans un ultime effort pour la défense de la patrie ». Cette terre, déposée dans une urne, est enterrée symboliquement aux pieds du monument pour honorer la mémoire des poilus « morts pour la France ».
L'olivier
L'olivier était, dans l'Antiquité, un emblème de fécondité. Le rameau d'olivier est un symbole de paix et de gloire. Sur le devant du monument aux morts, au sommet de l'obélisque, des rameaux d'oliviers en relief encadrent une étoile, tandis qu'à l'arrière en bas du socle on trouve, sur la gauche, un rameau d'olivier et, sur al droite, un rameau de chêne encadrant une étoile.
Deux soldats australien et néo-zélandais enterrés à l'Uranie
L'Anzac Day, du nom de l'Australia and New Zealand Army Corps, est célébré le 25 avril dans le Pacifique. Une exposition est organisée à Papeete jusqu'au 30 avril pour commémorer la sanglante bataille de Gallipoli (Dardanelles) entre les Australiens et Néo-Zélandais et l'armée ottomane en 1915 et l'engagement des troupes australiennes et néo-zélandaises en France et en Belgique.
Programme
Jusqu'au 30 avril :
Exposition Anzac Day et Papeete : Mémoires de la Première Guerre mondiale à la mairie de Papeete. Accès libre et ouvert au public.
- Vendredi 24 avril : Projections gratuites du film « Gallipoli » de Peter Weir avec Mel Gibson (1981) au cinéma Liberty. Des débats auront ensuite prévus. Il y aura une séance scolaire à 8h30 et une pour le public à 17h00.
- Samedi 25 avril : service commémoratif au cimetière de l’Uranie à 8h30. Ouvert au public.
Programme
Jusqu'au 30 avril :
Exposition Anzac Day et Papeete : Mémoires de la Première Guerre mondiale à la mairie de Papeete. Accès libre et ouvert au public.
- Vendredi 24 avril : Projections gratuites du film « Gallipoli » de Peter Weir avec Mel Gibson (1981) au cinéma Liberty. Des débats auront ensuite prévus. Il y aura une séance scolaire à 8h30 et une pour le public à 17h00.
- Samedi 25 avril : service commémoratif au cimetière de l’Uranie à 8h30. Ouvert au public.