Moorea, le 2 novembre 2023 - La construction d’une plateforme amovible, similaire à celle de la barge scientifique du Criobe, peut-elle être une alternative à la future tour des juges de Teahupo’o pour les Jeux olympiques 2024 ? C’est la question que s’est posée une délégation d’élus de la majorité lors de son déplacement au Criobe de Moorea, jeudi.
Une délégation composée d’élus de la majorité, dont Heinui Le Caill, Tahia Brown et Teremuura Kohumoetini-Rurua, a visité ce jeudi le bateau de recherches Nohu-Criobe dans la baie de Opunohu afin de voir si celui-ci pouvait être une alternative à la future tour des juges de Teahupo’o, qui fait tant de polémiques en ce moment, pour les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024.
Pour rappel, le bateau du Criobe, qui a été créé en 2020, a la particularité de posséder quatre poteaux de stabilisation qui peuvent être retirés à tout moment du sol. Ce qui permet donc aux scientifiques du centre de recherches de l’utiliser comme une plateforme amovible et d’aller étudier les coraux directement dans leur milieu naturel sans avoir d’impact sur l’environnement.
Une délégation composée d’élus de la majorité, dont Heinui Le Caill, Tahia Brown et Teremuura Kohumoetini-Rurua, a visité ce jeudi le bateau de recherches Nohu-Criobe dans la baie de Opunohu afin de voir si celui-ci pouvait être une alternative à la future tour des juges de Teahupo’o, qui fait tant de polémiques en ce moment, pour les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024.
Pour rappel, le bateau du Criobe, qui a été créé en 2020, a la particularité de posséder quatre poteaux de stabilisation qui peuvent être retirés à tout moment du sol. Ce qui permet donc aux scientifiques du centre de recherches de l’utiliser comme une plateforme amovible et d’aller étudier les coraux directement dans leur milieu naturel sans avoir d’impact sur l’environnement.
Un bateau “unique au monde”
Ce qui est intéressant à savoir pour la délégation est que le contexte dans lequel le Nohu-Criobe a été conçu est quelque peu similaire à celui de la polémique qui règne autour de la construction de la future tour de Teahupo’o. Le projet initial du Criobe était en effet construire une structure permanente sur une zone récifale de l’île Sœur. Face toutefois à la pression de certains membres du comité PGEM, des farouches opposants aux projets de construction sur le lagon, le centre de recherches a dû retirer son projet et proposer l’idée de la construction de cette plateforme amovible. Un bateau qualifié alors par son concepteur Serges Planes, directeur de recherches au CNRS, “d’unique au monde”.
Alexandre Mercier, ingénieur de recherches au Criobe, a vanté durant la visite, jeudi, les avantages de cette barge scientifique à la délégation présente. “L’idée de ce bateau est d’étudier le récif dans le lagon peu profond. Le bateau se déploie sur des fonds inférieurs à deux mètres et se surélève de 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer. On va poser le pied sur le sable sans écraser le corail ou les structures vivantes. On va ensuite pouvoir sortir toutes les heures pour faire des observations de nuit comme de jour. C’est une barge de travail qui est directement utilisée sur le récif”, a-t-il expliqué.
Alexandre Mercier, ingénieur de recherches au Criobe, a vanté durant la visite, jeudi, les avantages de cette barge scientifique à la délégation présente. “L’idée de ce bateau est d’étudier le récif dans le lagon peu profond. Le bateau se déploie sur des fonds inférieurs à deux mètres et se surélève de 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer. On va poser le pied sur le sable sans écraser le corail ou les structures vivantes. On va ensuite pouvoir sortir toutes les heures pour faire des observations de nuit comme de jour. C’est une barge de travail qui est directement utilisée sur le récif”, a-t-il expliqué.
“On peut s’en inspirer”
Interrogé sur la possibilité d’utiliser ce bateau sur le site de Teahupo’o, ce dernier répond : “Il ne peut pas être utilisé en tant que tel comme une tour des juges sur le programme de Teahupo’o. Ce n’est pas faisable, car il ne correspond pas au nombre de personnes ou au matériel qu’on peut mettre à bord. Il peut par contre être utilisé comme une barge pour de la logistique, s’ils ont besoin d’une deuxième barge autour de la tour. Je pense toutefois qu’on peut s’en inspirer pour construire une nouvelle tour des juges. Un système amovible sur le site de Teahupo’o est un des meilleurs puisqu’il aura moins d’impact sur le milieu. Une fois que la compétition est terminée, le bateau repart sans avoir de traces sur le sable du lagon. Il n’y aurait pas non plus d’impact visuel”, insiste-t-il. Il ajoute que “le souci est plus d’ordre technique”. “Le chantier naval ou le bureau d’études qui sera en charge de ce projet va devoir prendre en considération la profondeur du lagon, le site d’implantation et la hauteur sur laquelle ils vont devoir soulever la barge afin d’être totalement au-dessus de la mousse et de la vague, que cela ne vienne pas frapper dans la structure.”
Bien que l’idée paraisse intéressante, le délai de construction pour l’épreuve de surf aux prochains Jeux olympiques risque d’être un peu trop court, comme le fait remarquer Heinui Le Caill. “C’est très intéressant. Le seul problème, c’est le temps. Il leur a fallu huit mois de construction, sans parler de la période de réflexion. C’est un peu tard pour Teahupo’o, mais cela peut être une solution pour l’avenir. Il y a aussi d’autres idées comme ce qu’on appelle la compensation environnementale. Quand il y a des travaux, il faut aussi prévoir la partie rebouturage du corail au niveau de Teahupo’o. Ce sont des réflexions qu’on a pu avoir aujourd’hui et qu’il faudrait creuser. Ce que je regrette, c’est que l’ancien gouvernement aurait dû lancer plus sérieusement toutes ces études sur l’impact environnemental”, a-t-il réagi. Après cette visite, la délégation fera des propositions au gouvernement afin de trouver une alternative à la problématique tour des juges de Teahupo’o.
Bien que l’idée paraisse intéressante, le délai de construction pour l’épreuve de surf aux prochains Jeux olympiques risque d’être un peu trop court, comme le fait remarquer Heinui Le Caill. “C’est très intéressant. Le seul problème, c’est le temps. Il leur a fallu huit mois de construction, sans parler de la période de réflexion. C’est un peu tard pour Teahupo’o, mais cela peut être une solution pour l’avenir. Il y a aussi d’autres idées comme ce qu’on appelle la compensation environnementale. Quand il y a des travaux, il faut aussi prévoir la partie rebouturage du corail au niveau de Teahupo’o. Ce sont des réflexions qu’on a pu avoir aujourd’hui et qu’il faudrait creuser. Ce que je regrette, c’est que l’ancien gouvernement aurait dû lancer plus sérieusement toutes ces études sur l’impact environnemental”, a-t-il réagi. Après cette visite, la délégation fera des propositions au gouvernement afin de trouver une alternative à la problématique tour des juges de Teahupo’o.
Mise aux normes de l’ancienne tour ?
Selon nos informations, ce jeudi soir, Moetai Brotherson devait avoir une vidéoconférence avec Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 pour discuter de cette fameuse tour des juges.
Devant la levée de bouclier des associations à la Presqu’île, le Pays souhaite proposer de ressortir l’ancienne tour des juges et de la remettre aux normes pour l’organisation de l’événement de Teahupo’o. Une solution qui pourrait convenir à tout le monde, surtout dans un contexte où les jours qui défilent sont des jours qui rapprochent un peu plus la Polynésie du retrait du site olympique à la faveur d’un autre. À Paris, le comité organisateur commence à trouver le temps long et s’inquiète de la non-avancée des travaux.
Devant la levée de bouclier des associations à la Presqu’île, le Pays souhaite proposer de ressortir l’ancienne tour des juges et de la remettre aux normes pour l’organisation de l’événement de Teahupo’o. Une solution qui pourrait convenir à tout le monde, surtout dans un contexte où les jours qui défilent sont des jours qui rapprochent un peu plus la Polynésie du retrait du site olympique à la faveur d’un autre. À Paris, le comité organisateur commence à trouver le temps long et s’inquiète de la non-avancée des travaux.