crédit photo : EPM
PAPEETE, le 22 juillet 2019 - Le pasteur François Pihaatae a succédé ce week-end à Taaroanui Maraea à la tête de l’Eglise protestante mā’ohi. Le nouveau président compte poursuivre le travail entamé par son prédécesseur, en insistant sur la reconnaissance par la France de la souveraineté du peuple mā’ohi.
À 54 ans, le pasteur François Pihaatae a accédé ce week-end à la présidence de l’Eglise protestante mā’ohi. Il succède ainsi à Taaroanui Maraea, en poste depuis seize ans. « En 2017, le président a décidé de s’arrêter et il a proposé mon nom pour prendre la relève », explique François Pihaatae.
Ce week-end à Moorea, la commission permanente de l’Eglise protestante mā’ohi a suivi à l’unanimité les recommandations de Taaroanui Maraea et élu le nouveau président de l’église. Le nouveau président prône la poursuite du travail entamé par son prédécesseur. Et parmi les dossiers phares, on retrouve le nucléaire ou encore la reconnaissance de la souveraineté du peuple mā’ohi.
Des sujets qui seront d’ailleurs débattus, toute cette semaine, à Moorea, lors du 135e synode de l’Eglise protestante mā’ohi. Le thème qui a été retenu, cette année, est « Vivre la paix sur ta terre ».
NUCLÉAIRE, UN COMBAT QUI A BIEN DU MAL À AVANCER
Parmi les nombreux sujets qui seront discutés, on retrouve celui du nucléaire. Un dossier sur lequel, l’Eglise protestante mā’ohi s’est largement exprimée, ces dernières années. En 2016, elle avait décidé d’attaquer l’Etat français pour crime contre l’humanité. Trois ans plus tard, aucune grande avancée n’a été constatée. « Sur les 700 dossiers déposés par Moruroa e Tatou et soutenus par l’Eglise, seuls douze cas ont eu gain de cause », regrette François Pihaatae, également secrétaire du bureau de l’association anti-nucléaire.
Le 2 juillet dernier, une énième lettre a été déposée au haut-commissariat et au président du Pays. « Nous demandons la suppression de la loi Morin et nous voulons aussi que la France facilite la procédure d’indemnisation des victimes », explique le pasteur.
Et pour se faire entendre, l’Eglise protestante mā’ohi a décidé de se rendre tous les ans à l’ONU. « Nous y retournerons tant que la France n’acceptera pas de reconnaître les conséquences des essais nucléaires sur nos populations. Elle doit réparer aussi les dégâts générés par ces essais. »
LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE MA’OHI, UNE ETAPE IMPORTANTE POUR FRANÇOIS PIHAATAE
Attention aux amalgames, prévient François Pihaatae. Dans l’utilisation du terme de souveraineté, le président de l’Eglise tient à préciser qu’il n’est pas question d’expédier qui que ce soit en dehors de nos frontières. « Nous voulons juste que l’on nous reconnaisse en tant que peuple mā’ohi. Il faut que la France accepte qu’il y avait déjà un peuple qui vivait ici avant l’arrivée des européens. On aimerait qu’ils reconnaissent aussi nos ressources, c’est l’héritage que nos ancêtres nous ont légué. »
« Il faut que la France nous respecte », déclare le président de l’Eglise protestante mā’ohi.
LA JEUNESSE ET LA POLITIQUE
Autre sujet sur lequel les dirigeants de l’Eglise se pencheront, cette semaine, la jeunesse. Pour le nouveau président de l’Eglise protestante mā’ohi, il est temps de responsabiliser « notre jeunesse », et pour cela, les parents ont également un rôle à jouer. « L’Eglise pourra proposer des activités pour aider les familles. »
Délinquance, drogue… face à tous ces fléaux, l’Eglise protestante mā’ohi estime que tout le monde a sa part de responsabilité, que ce soit le gouvernement ou encore les autres églises. François Pihaatae appelle au rassemblement des forces vives de ce pays. « Il faut que l’on arrête de se chamailler et que l’on se retrouve autour d’une table pour discuter de tous les sujets qui touchent notre pays. Nous devons sauver la pirogue sur laquelle nous nous trouvons. »
Autres points à l’ordre du jour : la décroissance des natalités, le don d’organes, la mission aux Nation Unies, la formation des diacres et la redéfinition de la mandature des présidents d’arrondissement. Le 135e synode l’Eglise protestante mā’ohi fermera ses portes dimanche, lors d’un grand culte, où seront dévoilés les grandes lignes de ces rencontres.
À 54 ans, le pasteur François Pihaatae a accédé ce week-end à la présidence de l’Eglise protestante mā’ohi. Il succède ainsi à Taaroanui Maraea, en poste depuis seize ans. « En 2017, le président a décidé de s’arrêter et il a proposé mon nom pour prendre la relève », explique François Pihaatae.
Ce week-end à Moorea, la commission permanente de l’Eglise protestante mā’ohi a suivi à l’unanimité les recommandations de Taaroanui Maraea et élu le nouveau président de l’église. Le nouveau président prône la poursuite du travail entamé par son prédécesseur. Et parmi les dossiers phares, on retrouve le nucléaire ou encore la reconnaissance de la souveraineté du peuple mā’ohi.
Des sujets qui seront d’ailleurs débattus, toute cette semaine, à Moorea, lors du 135e synode de l’Eglise protestante mā’ohi. Le thème qui a été retenu, cette année, est « Vivre la paix sur ta terre ».
NUCLÉAIRE, UN COMBAT QUI A BIEN DU MAL À AVANCER
Parmi les nombreux sujets qui seront discutés, on retrouve celui du nucléaire. Un dossier sur lequel, l’Eglise protestante mā’ohi s’est largement exprimée, ces dernières années. En 2016, elle avait décidé d’attaquer l’Etat français pour crime contre l’humanité. Trois ans plus tard, aucune grande avancée n’a été constatée. « Sur les 700 dossiers déposés par Moruroa e Tatou et soutenus par l’Eglise, seuls douze cas ont eu gain de cause », regrette François Pihaatae, également secrétaire du bureau de l’association anti-nucléaire.
Le 2 juillet dernier, une énième lettre a été déposée au haut-commissariat et au président du Pays. « Nous demandons la suppression de la loi Morin et nous voulons aussi que la France facilite la procédure d’indemnisation des victimes », explique le pasteur.
Et pour se faire entendre, l’Eglise protestante mā’ohi a décidé de se rendre tous les ans à l’ONU. « Nous y retournerons tant que la France n’acceptera pas de reconnaître les conséquences des essais nucléaires sur nos populations. Elle doit réparer aussi les dégâts générés par ces essais. »
LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE MA’OHI, UNE ETAPE IMPORTANTE POUR FRANÇOIS PIHAATAE
Attention aux amalgames, prévient François Pihaatae. Dans l’utilisation du terme de souveraineté, le président de l’Eglise tient à préciser qu’il n’est pas question d’expédier qui que ce soit en dehors de nos frontières. « Nous voulons juste que l’on nous reconnaisse en tant que peuple mā’ohi. Il faut que la France accepte qu’il y avait déjà un peuple qui vivait ici avant l’arrivée des européens. On aimerait qu’ils reconnaissent aussi nos ressources, c’est l’héritage que nos ancêtres nous ont légué. »
« Il faut que la France nous respecte », déclare le président de l’Eglise protestante mā’ohi.
LA JEUNESSE ET LA POLITIQUE
Autre sujet sur lequel les dirigeants de l’Eglise se pencheront, cette semaine, la jeunesse. Pour le nouveau président de l’Eglise protestante mā’ohi, il est temps de responsabiliser « notre jeunesse », et pour cela, les parents ont également un rôle à jouer. « L’Eglise pourra proposer des activités pour aider les familles. »
Délinquance, drogue… face à tous ces fléaux, l’Eglise protestante mā’ohi estime que tout le monde a sa part de responsabilité, que ce soit le gouvernement ou encore les autres églises. François Pihaatae appelle au rassemblement des forces vives de ce pays. « Il faut que l’on arrête de se chamailler et que l’on se retrouve autour d’une table pour discuter de tous les sujets qui touchent notre pays. Nous devons sauver la pirogue sur laquelle nous nous trouvons. »
Autres points à l’ordre du jour : la décroissance des natalités, le don d’organes, la mission aux Nation Unies, la formation des diacres et la redéfinition de la mandature des présidents d’arrondissement. Le 135e synode l’Eglise protestante mā’ohi fermera ses portes dimanche, lors d’un grand culte, où seront dévoilés les grandes lignes de ces rencontres.