PARIS, 25 mai 2011 (AFP) - Un des avocats de Jean-Louis Gergorin s'est gaussé mercredi de l'enquête menée sur les listings Clearstream et de la qualité des services de renseignement français, alléguant qu'avec un tel ratage, il comprenait "pourquoi la traque de Ben Laden avait été si longue".
Le général Rondot, le conseiller du ministère de la Défense qui a enquêté sur les listings Clearstream en 2003 et 2004, "ce n'est pas parce qu'il est droit comme un i qu'il est irréprochable", a dit Me Hervé Temime.
"Si tous les espions du monde ont la qualité du général Rondot et si toutes les sources du monde ont la qualité d'Imad Lahoud, je comprends pourquoi la traque de Ben Laden a été si longue", a ironisé le conseil, avant de conclure: "C'est une histoire de fous".
En 2003, le général Rondot avait mis en contact Imad Lahoud, qui disait avoir rencontré Oussama Ben Laden et géré l'argent de sa famille, avec la DGSE, dans l'espoir que le mathématicien leur permette de remonter jusqu'au chef d'Al Qaïda. Mais les informations fournies par Imad Lahoud n'ont jamais rien donné et la DGSE a vite pris ses distances avec sa source.
L'avocat a longuement plaidé que l'ancien haut dirigeant d'EADS avait été d'une totale bonne foi dans cette affaire et s'était laissé berner par Imad Lahoud, qu'il avait fait embaucher chez EADS.
Pourquoi Jean-Louis Gergorin aurait-il ainsi couru à sa ruine?, a interrogé le conseil. "Il a 65 ans, ce n'est pas un âge canonique, mais cette affaire c'est son suicide moral, professionnel, financier et public et on voudrait qu'il ait agi sciemment avec mauvaise foi (...) et violé les intérêts de l'Etat?!"
"Vous avez décrit M. Lahoud comme un magnifique escroc", a rappelé l'avocat en s'adressant au ministère public, "il aurait dupé tout le monde, sauf Jean-Louis Gergorin". Mais c'est impossible, a-t-il tonné, car Jean-Louis Gergorin, qui a "l'obsession du complot" est justement "le plus friable, le plus en but à la manipulation dont il va être l'objet".
dom/ng/DS
Le général Rondot, le conseiller du ministère de la Défense qui a enquêté sur les listings Clearstream en 2003 et 2004, "ce n'est pas parce qu'il est droit comme un i qu'il est irréprochable", a dit Me Hervé Temime.
"Si tous les espions du monde ont la qualité du général Rondot et si toutes les sources du monde ont la qualité d'Imad Lahoud, je comprends pourquoi la traque de Ben Laden a été si longue", a ironisé le conseil, avant de conclure: "C'est une histoire de fous".
En 2003, le général Rondot avait mis en contact Imad Lahoud, qui disait avoir rencontré Oussama Ben Laden et géré l'argent de sa famille, avec la DGSE, dans l'espoir que le mathématicien leur permette de remonter jusqu'au chef d'Al Qaïda. Mais les informations fournies par Imad Lahoud n'ont jamais rien donné et la DGSE a vite pris ses distances avec sa source.
L'avocat a longuement plaidé que l'ancien haut dirigeant d'EADS avait été d'une totale bonne foi dans cette affaire et s'était laissé berner par Imad Lahoud, qu'il avait fait embaucher chez EADS.
Pourquoi Jean-Louis Gergorin aurait-il ainsi couru à sa ruine?, a interrogé le conseil. "Il a 65 ans, ce n'est pas un âge canonique, mais cette affaire c'est son suicide moral, professionnel, financier et public et on voudrait qu'il ait agi sciemment avec mauvaise foi (...) et violé les intérêts de l'Etat?!"
"Vous avez décrit M. Lahoud comme un magnifique escroc", a rappelé l'avocat en s'adressant au ministère public, "il aurait dupé tout le monde, sauf Jean-Louis Gergorin". Mais c'est impossible, a-t-il tonné, car Jean-Louis Gergorin, qui a "l'obsession du complot" est justement "le plus friable, le plus en but à la manipulation dont il va être l'objet".
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