Jean Anderson, traductrice et Christian Robert de Au Vent des îles.
TAHITI, le 3 mars 2022 - L’auteure maori Patricia Grace écrit depuis les années 1980. Son roman Pōtiki, le petit dernier a été traduit en français par Jean Anderson et Marie-Laure Vuaille-Barcan. Il est l’un des premiers de toute l’histoire de la littérature néozélandaise à raconter le peuple maori de l’intérieur. Il est publié aux éditions Au Vent des îles.
Cheffe de file de la renaissance maori (1970-1980), Patricia Grace est une auteure reconnue dans son pays mais également à l’international. De nombreux auteurs autochtones du monde entier la plébiscitent. En 2008, elle a été récompensée par le Neustadt International Prize for Literature qui est un prix littéraire américain. Jean Anderson qui a traduit, Pōtiki, le petit dernier paru aux éditions Au Vent des îles la connaît bien. Elle a été invitée ce jeudi par l’éditeur, Christian Robert, pour parler de l’ouvrage et de l’auteure Patricia Grace en général. Au cours de l’entretien par écrans interposés, elle a rapporté des propos de Patricia Grace affirmant vouloir “écrire le monde maori comme il était vraiment”.
Affrontements et cohésion
Pōtiki, le petit dernier, récompensé de plusieurs prix à l’international, a été écrit au début des années 1980. Ses propos restent, à ce jour, d’actualité. Ce roman brosse le portrait d’une communauté prête à tout pour protéger son mode de vie, sa culture et son patrimoine. Tandis que la peur et la confusion règnent au village, la perspective de l’argent motive certains. Le jeune Tokowaru-i-te-Marama, appelé Pōtiki, le benjamin de la fratrie, “l’enfant prophète”, né avec de nombreuses malformations mais doté de clairvoyance, ressent que de lourds changements s’annoncent et rejoint l’opposition qui siège devant les bulldozers déchaînés face au projet d’un nouveau complexe hôtelier. Le paroxysme des affrontements éclate lorsque le marae, lieu de culte traditionnel maori, est menacé. S’ils veulent défendre leurs terres ancestrales contre cette menace, les habitants doivent s’unir pour survivre.
La volonté de l’auteure, depuis ses premiers textes, reste inchangée. Elle raconte sa communauté sans préjugés, avec justesse et finesse. “Dans tous ses livres qui sont des fictions, elle part toujours de quelque chose ancré dans la réalité”, décrit Jean Anderson. Des forces s’y opposent, elles sont “mitigées” selon la traductrice. Elle prend pour exemple les Maori qui acceptent dans Pōtiki, le petit dernier de travailler pour un promoteur qui a des vus sur des terres ancestrales. “La communauté ne les rejettent pas sur la base d’une compréhension de leur motivation. Ils ont besoin de travailler.” Avec Patricia Grace, il n’y a pas de traces “de conflit entre les ethnies”. D’ailleurs, il n’est jamais fait mention de l’origine du promoteur. Il n’est dit nulle part qu’il est pakeha (blanc) même si certains lecteurs en sont arrivés à cette conclusion. “Le promoteur pourrait tout aussi bien être un maori coupé de ses traditions et de ses liens avec la terre.”
Prochain rendez-vous
Au Vent des îles s’est fixé pour objectif de traduire l’ensemble de l’œuvre de Patricia Grace. La maison d’édition a pris le parti de ne pas suivre un ordre chronologique, s’adaptant au rythme des sorties de l’auteure maori. Le titre Cousins, qui a inspiré un film projeté lors du dernier Festival international du film océanien, est en cours de traduction. Il est prévu pour début 2023.
Cheffe de file de la renaissance maori (1970-1980), Patricia Grace est une auteure reconnue dans son pays mais également à l’international. De nombreux auteurs autochtones du monde entier la plébiscitent. En 2008, elle a été récompensée par le Neustadt International Prize for Literature qui est un prix littéraire américain. Jean Anderson qui a traduit, Pōtiki, le petit dernier paru aux éditions Au Vent des îles la connaît bien. Elle a été invitée ce jeudi par l’éditeur, Christian Robert, pour parler de l’ouvrage et de l’auteure Patricia Grace en général. Au cours de l’entretien par écrans interposés, elle a rapporté des propos de Patricia Grace affirmant vouloir “écrire le monde maori comme il était vraiment”.
Affrontements et cohésion
Pōtiki, le petit dernier, récompensé de plusieurs prix à l’international, a été écrit au début des années 1980. Ses propos restent, à ce jour, d’actualité. Ce roman brosse le portrait d’une communauté prête à tout pour protéger son mode de vie, sa culture et son patrimoine. Tandis que la peur et la confusion règnent au village, la perspective de l’argent motive certains. Le jeune Tokowaru-i-te-Marama, appelé Pōtiki, le benjamin de la fratrie, “l’enfant prophète”, né avec de nombreuses malformations mais doté de clairvoyance, ressent que de lourds changements s’annoncent et rejoint l’opposition qui siège devant les bulldozers déchaînés face au projet d’un nouveau complexe hôtelier. Le paroxysme des affrontements éclate lorsque le marae, lieu de culte traditionnel maori, est menacé. S’ils veulent défendre leurs terres ancestrales contre cette menace, les habitants doivent s’unir pour survivre.
La volonté de l’auteure, depuis ses premiers textes, reste inchangée. Elle raconte sa communauté sans préjugés, avec justesse et finesse. “Dans tous ses livres qui sont des fictions, elle part toujours de quelque chose ancré dans la réalité”, décrit Jean Anderson. Des forces s’y opposent, elles sont “mitigées” selon la traductrice. Elle prend pour exemple les Maori qui acceptent dans Pōtiki, le petit dernier de travailler pour un promoteur qui a des vus sur des terres ancestrales. “La communauté ne les rejettent pas sur la base d’une compréhension de leur motivation. Ils ont besoin de travailler.” Avec Patricia Grace, il n’y a pas de traces “de conflit entre les ethnies”. D’ailleurs, il n’est jamais fait mention de l’origine du promoteur. Il n’est dit nulle part qu’il est pakeha (blanc) même si certains lecteurs en sont arrivés à cette conclusion. “Le promoteur pourrait tout aussi bien être un maori coupé de ses traditions et de ses liens avec la terre.”
Prochain rendez-vous
Au Vent des îles s’est fixé pour objectif de traduire l’ensemble de l’œuvre de Patricia Grace. La maison d’édition a pris le parti de ne pas suivre un ordre chronologique, s’adaptant au rythme des sorties de l’auteure maori. Le titre Cousins, qui a inspiré un film projeté lors du dernier Festival international du film océanien, est en cours de traduction. Il est prévu pour début 2023.
Une toile pour la couv.
Le visage en couverture de Pōtiki, le petit dernier est l’œuvre de Darcy Nicholas, un peintre maori de la tribu Iwi, comme Patricia Grace. Il est activement impliqué dans le mouvement artistique maori contemporain depuis la fin des années 1960. Il expose en Nouvelle-Zélande mais pas seulement. Il montre ses œuvres en Australie, aux États-Unis, en France, Inde, Grande-Bretagne …
Le visage en couverture de Pōtiki, le petit dernier est l’œuvre de Darcy Nicholas, un peintre maori de la tribu Iwi, comme Patricia Grace. Il est activement impliqué dans le mouvement artistique maori contemporain depuis la fin des années 1960. Il expose en Nouvelle-Zélande mais pas seulement. Il montre ses œuvres en Australie, aux États-Unis, en France, Inde, Grande-Bretagne …
Contacts
FB : Au Vent des Îles ⎮ Océanie
Tél. : 40 50 95 95
mail@auventdesiles.pf
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Pratique
Le livre est en vente en librairie ou directement au showroom de la maison, d’édition à Fare Ute.
Horaires : du lundi au vendredi de 8 heures à 17 heures.
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