Crédit STR / KCNA VIA KNS / AFP
Séoul, Corée du Sud | AFP | jeudi 27/06/2024 - La Corée du Nord a affirmé jeudi avoir lancé avec succès un missile à têtes multiples, selon l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA, au moment où la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon ont lancé jeudi de nouvelles manoeuvres militaires conjointes.
Des dizaines d'autres ballons envoyés par Pyongyang se sont également posés en Corée du Sud, alors que l'accord de 2018 visant à réduire les tensions entre le Sud et Nord vient d'être suspendu.
Le régime nord-coréen "a mené avec succès le 26 juin un test de séparation et de contrôle d'ogives mobiles individuelles", a indiqué l'agence KCNA, précisant que "les ogives séparées ont atteint trois cibles coordonnées".
Ce tir, selon KCNA, visait à tester la capacité Mirv ("Multiple Independently Targetable Reentry Vehicle Technology"), c'est-à-dire la capacité de tirer plusieurs ogives indépendantes à l'aide d'un seul missile balistique.
L'armée sud-coréenne avait annoncé mercredi que la Corée du Nord avait procédé à un tir d'essai de ce qui semblait être un missile hypersonique, mais que le projectile avait explosé en vol après avoir parcouru environ 250 km au-dessus de la mer du Japon.
Selon l'état-major sud-coréen, il pourrait s'agir d'un missile à propulsion à propergol solide, qui aurait rencontré des problèmes de combustion car il émettait plus de fumée que d'ordinaire.
D'après KCNA, l'essai "a été effectué en utilisant le moteur du premier étage d'un missile balistique à combustible solide de portée intermédiaire dans un rayon de 170 à 200 km".
"L'efficacité d'un leurre séparé du missile a également été vérifiée par un radar antiaérien", a affirmé l'agence.
Progrès technologiques du Nord
En face, Séoul a annoncé le début de nouvelles manoeuvres majeures avec ses armées alliées japonaise et américaine.
Y participe le porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Theodore Roosevelt, sur lequel s'est rendu le président sud-coréen Yoon Suk Yeol après son arrivée samedi en Corée du Sud.
La veille, la Corée du Sud et les Etats-Unis avaient déjà organisé des exercices aériens conjoints mobilisant 30 avions, y compris le F-22 Raptor, avion de chasse furtif américain.
Les trois pays ont augmenté ces derniers temps la fréquence des manoeuvres communes pour souligner la présence américaine dans la région, alors que la Corée du Nord vient de se déclarer puissance militaire nucléaire "irréversible".
Maîtriser la technologie des missiles à têtes multiples est un objectif ultime pour les nations qui cherchent à se doter de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables de transporter des têtes nucléaires, a observé Hong Min, chercheur principal à l'Institut coréen pour l'unification nationale.
Il semble que le Nord "teste cette technologie étape par étape sur le long terme", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ils semblent faire des progrès technologiques dans les premières phases de développement de missiles à ogives multiples".
Séoul a accusé Pyongyang à plusieurs reprises de fournir missiles et munitions à Moscou, dans le cadre de la guerre en Ukraine.
A la suite de l'accord de coopération signé la semaine dernière par Vladimir Poutine et Kim Jong Un, la Corée du Sud avait annoncé "reconsidérer" une politique de longue date qui lui interdit de vendre des armes à des pays impliqués dans un conflit actif, pour pouvoir aider l'Ukraine.
Séoul a annoncé jeudi qu'elle allait imposer des sanctions unilatérales à l'encontre de quatre navires russes et huit Nord-Coréens soupçonnés d'avoir aidé à transférer du pétrole et des armes entre la Corée du Nord et la Russie.
Outre ses essais de missiles, la Corée du Nord a récemment innové dans ses méthodes pour importuner son voisin du Sud, en envoyant de l'autre côté de la frontière des centaines de ballons chargés d'ordures et d'excréments d'animaux, en réponse à une campagne de propagande de militants sud-coréens.
Trois jours de suite, Pyongyang a lancé des ballons-poubelles vers le Sud. Selon l'armée sud-coréenne, environ 70 ballons ont atterri jeudi matin, principalement dans la province de Gyeonggi, dans le nord du pays et dans la région de Séoul. Il ont contraint l'aéroport d'Incheon desservant Séoul à fermer brièvement.
"La charge utile est d'environ 10 kilogrammes, il y a donc un risque si les ballons descendent rapidement", a indiqué l'armée, se disant prête à réagir.
Les marines de Corée du Sud ont repris mercredi des exercices de tir réel sur des îles proches de la frontière entre les deux pays, les premiers exercices de ce type depuis .
Pyongyang fait l'objet d'une série de sanctions des Nations unies depuis son deuxième essai nucléaire en 2009, mais poursuit le développement de ses programmes nucléaires et d'armement.
Des dizaines d'autres ballons envoyés par Pyongyang se sont également posés en Corée du Sud, alors que l'accord de 2018 visant à réduire les tensions entre le Sud et Nord vient d'être suspendu.
Le régime nord-coréen "a mené avec succès le 26 juin un test de séparation et de contrôle d'ogives mobiles individuelles", a indiqué l'agence KCNA, précisant que "les ogives séparées ont atteint trois cibles coordonnées".
Ce tir, selon KCNA, visait à tester la capacité Mirv ("Multiple Independently Targetable Reentry Vehicle Technology"), c'est-à-dire la capacité de tirer plusieurs ogives indépendantes à l'aide d'un seul missile balistique.
L'armée sud-coréenne avait annoncé mercredi que la Corée du Nord avait procédé à un tir d'essai de ce qui semblait être un missile hypersonique, mais que le projectile avait explosé en vol après avoir parcouru environ 250 km au-dessus de la mer du Japon.
Selon l'état-major sud-coréen, il pourrait s'agir d'un missile à propulsion à propergol solide, qui aurait rencontré des problèmes de combustion car il émettait plus de fumée que d'ordinaire.
D'après KCNA, l'essai "a été effectué en utilisant le moteur du premier étage d'un missile balistique à combustible solide de portée intermédiaire dans un rayon de 170 à 200 km".
"L'efficacité d'un leurre séparé du missile a également été vérifiée par un radar antiaérien", a affirmé l'agence.
Progrès technologiques du Nord
En face, Séoul a annoncé le début de nouvelles manoeuvres majeures avec ses armées alliées japonaise et américaine.
Y participe le porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Theodore Roosevelt, sur lequel s'est rendu le président sud-coréen Yoon Suk Yeol après son arrivée samedi en Corée du Sud.
La veille, la Corée du Sud et les Etats-Unis avaient déjà organisé des exercices aériens conjoints mobilisant 30 avions, y compris le F-22 Raptor, avion de chasse furtif américain.
Les trois pays ont augmenté ces derniers temps la fréquence des manoeuvres communes pour souligner la présence américaine dans la région, alors que la Corée du Nord vient de se déclarer puissance militaire nucléaire "irréversible".
Maîtriser la technologie des missiles à têtes multiples est un objectif ultime pour les nations qui cherchent à se doter de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables de transporter des têtes nucléaires, a observé Hong Min, chercheur principal à l'Institut coréen pour l'unification nationale.
Il semble que le Nord "teste cette technologie étape par étape sur le long terme", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ils semblent faire des progrès technologiques dans les premières phases de développement de missiles à ogives multiples".
Séoul a accusé Pyongyang à plusieurs reprises de fournir missiles et munitions à Moscou, dans le cadre de la guerre en Ukraine.
A la suite de l'accord de coopération signé la semaine dernière par Vladimir Poutine et Kim Jong Un, la Corée du Sud avait annoncé "reconsidérer" une politique de longue date qui lui interdit de vendre des armes à des pays impliqués dans un conflit actif, pour pouvoir aider l'Ukraine.
Séoul a annoncé jeudi qu'elle allait imposer des sanctions unilatérales à l'encontre de quatre navires russes et huit Nord-Coréens soupçonnés d'avoir aidé à transférer du pétrole et des armes entre la Corée du Nord et la Russie.
Outre ses essais de missiles, la Corée du Nord a récemment innové dans ses méthodes pour importuner son voisin du Sud, en envoyant de l'autre côté de la frontière des centaines de ballons chargés d'ordures et d'excréments d'animaux, en réponse à une campagne de propagande de militants sud-coréens.
Trois jours de suite, Pyongyang a lancé des ballons-poubelles vers le Sud. Selon l'armée sud-coréenne, environ 70 ballons ont atterri jeudi matin, principalement dans la province de Gyeonggi, dans le nord du pays et dans la région de Séoul. Il ont contraint l'aéroport d'Incheon desservant Séoul à fermer brièvement.
"La charge utile est d'environ 10 kilogrammes, il y a donc un risque si les ballons descendent rapidement", a indiqué l'armée, se disant prête à réagir.
Les marines de Corée du Sud ont repris mercredi des exercices de tir réel sur des îles proches de la frontière entre les deux pays, les premiers exercices de ce type depuis .
Pyongyang fait l'objet d'une série de sanctions des Nations unies depuis son deuxième essai nucléaire en 2009, mais poursuit le développement de ses programmes nucléaires et d'armement.