Pour leur première participation au Heiva i Tahiti, la troupe parlera de l'origine de Punaauia.
PAPEETE, le 9 juillet 2018 - Le groupe Natihau, présidé par Pierrot Faraire traitera de l'origine du nom Punaauia. Même si le chef de la troupe admet qu'il y a plusieurs versions concernant ce thème, il est tout de même resté sur une de ces histoires. Celle qui racontera une histoire d'amour interdite entre une princesse et un villageois.
Plus de 100 artistes représenteront le groupe de danse Natihau, de Punaauia. Pour leur première participation au Heiva i Tahiti, ils ont décidé de parler de leur commune, ou plutôt de l'origine du nom. D'où vient Punaauia ?
À ce sujet, on en a entendu des versions. Plusieurs personnes parlent de Puna, un héros. Mais Natihau a décidé de nous conter une histoire d'amour interdite entre une princesse et un villageois. "C'est une jeune fille issue d'une famille royale de Faa'a, et qui est tombée amoureuse d'un jeune homme de Fautaua. Ils se sont rencontrés sur la plage. Mais un problème se posait, il était interdit à une personne de famille royale de fréquenter une personne qui n'a pas de sang royal. Le roi a tout fait pour les séparer, mais en vain, jusqu'au jour où le grand prêtre du roi tua le jeune homme", raconte Pierrot Faraire, président de l'association Natihau.
Comment cela est-il arrivé ? "Les deux amants avaient préparé leur pirogue double pour s'enfuir vers Tautira. Mais au moment, où la jeune fille est rentrée à la maison pour préparer leurs affaires, c'est là que le prêtre du roi est intervenu pour tuer le jeune amoureux, avant d'être donné en offrande sur le marae.
La jeune fille, de son côté, est revenue sur la plage et elle a attendu son petit ami. Mais il n'est jamais arrivé. Elle s'était dit qu'il avait sûrement changé d'avis ou qu'il avait une autre femme. Mais un jour, elle apprit la mauvaise nouvelle. Elle a donc versé toutes les larmes de son corps.
Pour apaiser sa douleur, ses parents ont décidé de l'emmener à Raiatea, où elle y rencontra un jeune guerrier. Tout le monde pensait qu'elle était vierge, mais ils ont découvert que ce n'était qu'une enfant. Prise de honte, elle courut et elle sauta dans un trou, son petit-frère l'avait également suivie. Une fois, arrivés dans les ténèbres, ils ont rencontré leurs ancêtres, qui ont offert une conque au petit-frère.
Par la suite, leurs ancêtres les ont obligés de revenir sur terre, et depuis les profondeurs, ils sont arrivés sur le récif de Manotahi. À cet instant-là, les habitants de Manotahi ont entendu le son du coquillage et ils ont accouru pour voir ce qu'il y avait. C'est à ce moment-là, que les deux enfants ont été retrouvés et ils ont été présentés au roi Pohuetea. Pour remercier le roi, le petit garçon lui a offert la conque. Et le roi, lui a répondu : "'A teie pū nā 'au ia ? (Ce coquillage est à moi ?) Et le petit garçon lui a répondu : Oui, cette conque est à toi. C'est comme cela que le nom de Punaauia a été retenu par le roi", précise Pierrot Faraire.
Pour son spectacle, la troupe a préparé trois tableaux. "Dans le premier tableau, on développera l'amour interdit entre la princesse et le jeune qui n'est pas de sang royal. Le second se fera dans les ténèbres avec la conque qui est donnée en cadeau, et le troisième parlera du retour des deux enfants sur terre. C'est à ce moment-là qu'ils danseront avec le grand costume", détaille le président de Natihau.
Les couleurs qui seront mises en avant, sont le rouge, le vert et le gris.
"Il y a deux messages que nous souhaitons faire passer à travers cette légende. Le premier se réfère au meurtre du petit ami de la jeune princesse. Il s'adresse aux parents, afin que ceux-ci laissent leurs enfants choisir leurs époux ou leurs épouses. Le deuxième message s'adresse aux Polynésiens, afin qu'ils cherchent d'où vient exactement le nom de leur commune", dit Pierrot Faraire.
D'où vient le nom de Punaauia ? Un spectacle à découvrir mercredi soir sur la scène de To'atā.
Plus de 100 artistes représenteront le groupe de danse Natihau, de Punaauia. Pour leur première participation au Heiva i Tahiti, ils ont décidé de parler de leur commune, ou plutôt de l'origine du nom. D'où vient Punaauia ?
À ce sujet, on en a entendu des versions. Plusieurs personnes parlent de Puna, un héros. Mais Natihau a décidé de nous conter une histoire d'amour interdite entre une princesse et un villageois. "C'est une jeune fille issue d'une famille royale de Faa'a, et qui est tombée amoureuse d'un jeune homme de Fautaua. Ils se sont rencontrés sur la plage. Mais un problème se posait, il était interdit à une personne de famille royale de fréquenter une personne qui n'a pas de sang royal. Le roi a tout fait pour les séparer, mais en vain, jusqu'au jour où le grand prêtre du roi tua le jeune homme", raconte Pierrot Faraire, président de l'association Natihau.
Comment cela est-il arrivé ? "Les deux amants avaient préparé leur pirogue double pour s'enfuir vers Tautira. Mais au moment, où la jeune fille est rentrée à la maison pour préparer leurs affaires, c'est là que le prêtre du roi est intervenu pour tuer le jeune amoureux, avant d'être donné en offrande sur le marae.
La jeune fille, de son côté, est revenue sur la plage et elle a attendu son petit ami. Mais il n'est jamais arrivé. Elle s'était dit qu'il avait sûrement changé d'avis ou qu'il avait une autre femme. Mais un jour, elle apprit la mauvaise nouvelle. Elle a donc versé toutes les larmes de son corps.
Pour apaiser sa douleur, ses parents ont décidé de l'emmener à Raiatea, où elle y rencontra un jeune guerrier. Tout le monde pensait qu'elle était vierge, mais ils ont découvert que ce n'était qu'une enfant. Prise de honte, elle courut et elle sauta dans un trou, son petit-frère l'avait également suivie. Une fois, arrivés dans les ténèbres, ils ont rencontré leurs ancêtres, qui ont offert une conque au petit-frère.
Par la suite, leurs ancêtres les ont obligés de revenir sur terre, et depuis les profondeurs, ils sont arrivés sur le récif de Manotahi. À cet instant-là, les habitants de Manotahi ont entendu le son du coquillage et ils ont accouru pour voir ce qu'il y avait. C'est à ce moment-là, que les deux enfants ont été retrouvés et ils ont été présentés au roi Pohuetea. Pour remercier le roi, le petit garçon lui a offert la conque. Et le roi, lui a répondu : "'A teie pū nā 'au ia ? (Ce coquillage est à moi ?) Et le petit garçon lui a répondu : Oui, cette conque est à toi. C'est comme cela que le nom de Punaauia a été retenu par le roi", précise Pierrot Faraire.
Pour son spectacle, la troupe a préparé trois tableaux. "Dans le premier tableau, on développera l'amour interdit entre la princesse et le jeune qui n'est pas de sang royal. Le second se fera dans les ténèbres avec la conque qui est donnée en cadeau, et le troisième parlera du retour des deux enfants sur terre. C'est à ce moment-là qu'ils danseront avec le grand costume", détaille le président de Natihau.
Les couleurs qui seront mises en avant, sont le rouge, le vert et le gris.
"Il y a deux messages que nous souhaitons faire passer à travers cette légende. Le premier se réfère au meurtre du petit ami de la jeune princesse. Il s'adresse aux parents, afin que ceux-ci laissent leurs enfants choisir leurs époux ou leurs épouses. Le deuxième message s'adresse aux Polynésiens, afin qu'ils cherchent d'où vient exactement le nom de leur commune", dit Pierrot Faraire.
D'où vient le nom de Punaauia ? Un spectacle à découvrir mercredi soir sur la scène de To'atā.
LA PAROLE À
Pierrot Faraire
Président Natihau
"Ces jeunes de Punaauia sont venus me voir pour participer au Heiva i Tahiti"
Vous êtes connu dans le monde du Heiva i Tahiti. Pourquoi n'avez-vous pas porté votre groupe Tamariki Oparo ?
"Je ne présente pas les Tamariki Oparo parce que les billets de bateau sont chers, sans compter le logement et la nourriture. Il y a des gens de Rapa sur Tahiti, mais ils sont éparpillés un peu partout et ce n'est pas évident de rassembler tout le monde. Mais, ça ne veut pas dire que je ne sais plus d'où je viens. Bien au contraire, je suis fier de mes origines. Cette année, ces jeunes de Punaauia sont venus me voir pour participer au Heiva i Tahiti."
Comment est née cette troupe ?
"Nous avons commencé avec notre groupe Natihau, en décembre, en participant au Mini Heiva à la mairie de Punaauia. Nous avons choisi ce nom Natihau afin que la paix règne au sein de cette commune. Lors de notre participation à ce Mini Heiva, nous avions remporté plusieurs prix en chant et en danse, et c'est à partir de là que nous avons pris la décision de monter une association."
Avez-vous un peu d'appréhension pour ce Heiva ?
"C'est vrai que nous appréhendons un petit peu, surtout que ce sera la première fois pour ces jeunes de danser sur To'atā. Mais nous avons confiance en Dieu. Mais, je sais aussi quels sont les moyens qui sont mis à notre disposition pour que nous puissions au moins avoir le 3ème prix (rires)."
Président Natihau
"Ces jeunes de Punaauia sont venus me voir pour participer au Heiva i Tahiti"
Vous êtes connu dans le monde du Heiva i Tahiti. Pourquoi n'avez-vous pas porté votre groupe Tamariki Oparo ?
"Je ne présente pas les Tamariki Oparo parce que les billets de bateau sont chers, sans compter le logement et la nourriture. Il y a des gens de Rapa sur Tahiti, mais ils sont éparpillés un peu partout et ce n'est pas évident de rassembler tout le monde. Mais, ça ne veut pas dire que je ne sais plus d'où je viens. Bien au contraire, je suis fier de mes origines. Cette année, ces jeunes de Punaauia sont venus me voir pour participer au Heiva i Tahiti."
Comment est née cette troupe ?
"Nous avons commencé avec notre groupe Natihau, en décembre, en participant au Mini Heiva à la mairie de Punaauia. Nous avons choisi ce nom Natihau afin que la paix règne au sein de cette commune. Lors de notre participation à ce Mini Heiva, nous avions remporté plusieurs prix en chant et en danse, et c'est à partir de là que nous avons pris la décision de monter une association."
Avez-vous un peu d'appréhension pour ce Heiva ?
"C'est vrai que nous appréhendons un petit peu, surtout que ce sera la première fois pour ces jeunes de danser sur To'atā. Mais nous avons confiance en Dieu. Mais, je sais aussi quels sont les moyens qui sont mis à notre disposition pour que nous puissions au moins avoir le 3ème prix (rires)."
Le chef d'orchestre est Jack Teriinohorai.