PARIS, 7 février 2012 (AFP) - Permettre à des batraciens, des loutres ou des visons de traverser des routes sans se faire écraser, préserver ou restaurer des milieux remarquables ou fragiles: 62 projets, dont près d'un tiers en outre-mer, vont être soutenus par l'Etat à hauteur de 10 millions d'euros.
Le coût de l'inaction concernant la préservation de la biodiversité est évalué à environ 7% du PIB mondial à l'horizon 2050, avec un impact sur la qualité de l'air, la nourriture (par la pollinisation), les combustibles, l'eau douce...
La majorité des territoires français d'outre-mer "ont perdu au moins 70% de leurs milieux naturels d'origine", selon le ministère de l'Ecologie.
Pour "soutenir des initiatives exemplaires en matière de protection de la nature", des appels à projets ont été lancés en juillet dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. Résultat: 62 des projets vont être soutenus conjointement par l'Etat, les agences de l'eau et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema).
Du "grillage à maille fine" sera mis en place, à l'initiative du conseil général de Charente-Maritime, pour sécuriser la route entre Rochefort et La Rochelle, où "151 loutres et 2 visons ont été retrouvés morts" depuis 2000. La faune sera canalisée vers un boviduc et une passerelle flottante.
Pour protéger trois espèces de papillons rares, menacées par la forte progression de la forêt, des naturalistes de l'Ariège proposent de restaurer les zones humides, pour diminuer l'emprise de la forêt, et de débroussailler des zones colonisées par une plante, la molinie.
En Vendée, il s'agit de restaurer le massif dunaire du Pays de Monts, qui couvre 2.000 hectares, en réhabilitant des zones humides entre les dunes, en protégeant des espaces dégradés par les cyclistes et les piétons, en éliminant des espèces invasives.
Un projet "Berges de Garonne", autour de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), prévoit une "réappropriation citoyenne du fleuve" par le biais de structures d'insertion et d'économie solidaire. On espère au bout du compte, en restaurant les boisements et éliminant les déchets, soutenir plusieurs espèces comme la lamproie de Planer (qui ressemble à l'anguille), l'agrion de mercure (une libellule), la loutre...
Autre problème, la disparition des amphibiens, dont une espèce sur trois pourrait s'éteindre à l'échelle mondiale -une sur deux en Rhône-Alpes.
A Saint-Pierre-de-Colombier, dans le parc des monts d'Ardèche, ils meurent sur la route séparant leurs quartiers d'hivernage et leur site de reproduction. On va donc essayer de sécuriser leur passage, dans un endroit où il y a des habitations, avec un "passage à petite faune" qui permettra aussi à de petits mammifères, reptiles ou insectes, de franchir la route sans problème.
Dans l'Outre-mer, un guide pratique, réalisé à l'initiative de l'Union internationale pour la conservation de la nature, va proposer des moyens de combattre les espèces exotiques envahissantes. D'autres programmes concernent la lutte contre le poisson lion en Guadeloupe et en Martinique, une restauration pilote de forêts sèches en Nouvelle-Calédonie, ou l'utilisation des végétaux pour l'épuration des eaux...
Un Fonds d'investissement pour la biodiversité et la restauration écologique (Fibre) va par ailleurs être créé, avec une dotation de 25 millions d'euros pour 2012.
chc/jca/er
Le coût de l'inaction concernant la préservation de la biodiversité est évalué à environ 7% du PIB mondial à l'horizon 2050, avec un impact sur la qualité de l'air, la nourriture (par la pollinisation), les combustibles, l'eau douce...
La majorité des territoires français d'outre-mer "ont perdu au moins 70% de leurs milieux naturels d'origine", selon le ministère de l'Ecologie.
Pour "soutenir des initiatives exemplaires en matière de protection de la nature", des appels à projets ont été lancés en juillet dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020. Résultat: 62 des projets vont être soutenus conjointement par l'Etat, les agences de l'eau et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema).
Du "grillage à maille fine" sera mis en place, à l'initiative du conseil général de Charente-Maritime, pour sécuriser la route entre Rochefort et La Rochelle, où "151 loutres et 2 visons ont été retrouvés morts" depuis 2000. La faune sera canalisée vers un boviduc et une passerelle flottante.
Pour protéger trois espèces de papillons rares, menacées par la forte progression de la forêt, des naturalistes de l'Ariège proposent de restaurer les zones humides, pour diminuer l'emprise de la forêt, et de débroussailler des zones colonisées par une plante, la molinie.
En Vendée, il s'agit de restaurer le massif dunaire du Pays de Monts, qui couvre 2.000 hectares, en réhabilitant des zones humides entre les dunes, en protégeant des espaces dégradés par les cyclistes et les piétons, en éliminant des espèces invasives.
Un projet "Berges de Garonne", autour de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), prévoit une "réappropriation citoyenne du fleuve" par le biais de structures d'insertion et d'économie solidaire. On espère au bout du compte, en restaurant les boisements et éliminant les déchets, soutenir plusieurs espèces comme la lamproie de Planer (qui ressemble à l'anguille), l'agrion de mercure (une libellule), la loutre...
Autre problème, la disparition des amphibiens, dont une espèce sur trois pourrait s'éteindre à l'échelle mondiale -une sur deux en Rhône-Alpes.
A Saint-Pierre-de-Colombier, dans le parc des monts d'Ardèche, ils meurent sur la route séparant leurs quartiers d'hivernage et leur site de reproduction. On va donc essayer de sécuriser leur passage, dans un endroit où il y a des habitations, avec un "passage à petite faune" qui permettra aussi à de petits mammifères, reptiles ou insectes, de franchir la route sans problème.
Dans l'Outre-mer, un guide pratique, réalisé à l'initiative de l'Union internationale pour la conservation de la nature, va proposer des moyens de combattre les espèces exotiques envahissantes. D'autres programmes concernent la lutte contre le poisson lion en Guadeloupe et en Martinique, une restauration pilote de forêts sèches en Nouvelle-Calédonie, ou l'utilisation des végétaux pour l'épuration des eaux...
Un Fonds d'investissement pour la biodiversité et la restauration écologique (Fibre) va par ailleurs être créé, avec une dotation de 25 millions d'euros pour 2012.
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