PAPEETE, le 13 juillet 2018. Les responsables du projet Pig Polynésie ont adressé ce vendredi matin un courrier au maire de Taiarapu Est pour répondre aux interrogations des riverains opposés au projet d'élevage porcin à Taravao, qui se sont regroupés au sein d'un collectif.
Lire aussi Un projet d'élevage de 1844 cochons à Taravao
Voici la réponse de Pig Polynésie dans son intégralité :
"1) Ce projet d'élevage porcin a été initié en janvier 2018 pour donner suite à la baisse continue de la production porcine locale, qui a des conséquences lourdes sur l'ensemble de la filière élevage y compris l'abattoir,et sur l'autonomie alimentaire du Pays (50 % de viandes importés de porcs). Ce projet est situé en zone agricole protégée suivant le projet de PGA de la Commune de TAIARAPU EST. ll permettra la création de deux postes (24h/24, 7 j/7) soit 5 emplois directs créés sur la presqu'île, ainsi que 10 à 15 emplois indirects créés (abattoir, livreurs, maintenance, distribution ...). Enfin, les travaux (380 MF) seront réalisés par des entreprises et des salariés de la presqu'île.
2) Il faut rappeler que toutes les informations règlementaires relatives au projet ont été données conformément au code de l'environnement (zone et période d'affichage,communiqué dans la presse, dépôt des dossiers en mairie et à I'Urbanisme...).
3) D'une façon générale, les études ont été menées en respectant la réglementation, Iocale, métropolitaine et européenne, par des bureaux d'études (SPEED, SCHAUER avec DIF'MATEL) spécialisés dans leurs domaines respectifs (terrassement, bâtiment, agriculture).
4) Le site et les bâtiments sont protégés ; pour garantir un haut niveau sanitaire et éviter toute contamination du cheptel (leptospirose, brucellose ...) Enfin, la gestion du lisier est organisée avec des zones de stockage sous les bâtiments (900 m3 et une fosse de pompage (90 m3) qui seront étanchéifiées avec un béton spécifique ; pour éviter toutes infiltrations.
s) Concernant les terrassements, les travaux seront menés conformément aux préconisations de l'étude géotechnique. sur une durée de 1.5 mois. Aucune circulation de camion n'est prévue sur la route du plateau : l'intégralité des déblais sera stockée à l' intérieur du domaine.
6) Concemant I'eau nécessaire à l'élevage,celui-ci utilisera 11 à 14 m3 par jour, ce qui représente la consommation de 11 à 14 familles. Au minimum 80% de cette eau proviendra de la récupération d'eau de pluie sur les toitures des hangars et sera stockée dans deux réservoirs de 80 000 litres chacun.
7) Concernant le bruit de l'élevage: compte tenu de l'éloignement, de l'encaissement des bâtiments et de la conduite de l'élevage (gestion douce des phases stressantes que sont les repas et l'embarquement), les habitations, les plus proches, situées à 750 mètres, ne seront pas impactées.
8) Concernant les odeurs de l'élevage,compte tenu de l'éloignement et de la conduite de l'élevage, les habitations les plus proches, situées à 750 m, ne seront pas impactées. La réglementation impose une distance de 200 m minimum entre le nouvel élevage
9) Concernant l'épandage de lisiers, cette technique a été privilégiée car ce fertilisant naturel permet de :
- De diminuer considérablement les apports d'engrais chimiques actuellement réalisés pour les cultures de prairies et l'ensilage de mais.
- D'améliorer la structure du sol ainsi que sa faune et sa flore
- C'est un fertilisant naturel des sols et indispensable en agriculture raisonnée
Les distances de sécurité d'épandage minimum seront respectées soit :
. 35 mètres des talwegs et des berges des cours d'eau
. 50 mètres des points de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation des collectivités
. 100 mètres des maisons d'habitation (pas d'habitation sur le site)
Les surfaces d'épandage représentent au minimum 60 hectares et peuvent être étendus à plus de de 160 hectares si besoin.
Cette démarche s'inscrit dans une volonté d'agriculture respectueuse et responsable de l'environnement, cadrée par un plan d'épandage conforme à la réglementation nationale et qui sera suivi par les pouvoirs publics.
Il faut rappeler que I'azote et le phosphore apporté par Ie lisier seront entièrement consommés par les cultures et pour la croissance des plantes.
Enfin, les distances entre les zones d'épandages et les habitations, captages, talwegs (cf ci-dessus) seront supérieures aux distances imposées par les réglementations européennes et françaises
Par ailleurs, en complément des analyses bactériologiques déjà réalisées par le Pays et qui révèlent une
contamination bactériologique des eaux de MITIRAPA. La société Pig Polynésie propose d'organiser en concertation avec les pouvoirs publics, des analyses physico-chimiques du lac Mitirapa, avant réalisation du projet, et d'effectuer un suivi des taux d'azote et de phosphore du lac sur plusieurs années
l0) Concernant le risque sanitaire, il faut rappeler que l'élevage est un élevage à haut niveau sanitaire, et qui ne sera pas vecteur de maladie (notamment la leptospirose). La prolifération bactériologique ne sera pas supérieure à celle produite naturellement dans dans les zones d'élevage.
Par ailleurs, nous tenons également compte des remarques concernant les données de vent utilisées (station de TAUTIRA) et vérifierons les mesures récentes existantes sur le plateau de Taravao"
Nous espérons avoir répondu pleinement à vos observations et nous nous tenons à votre entière disposition pour toutes autres informations complémentaires.
Pour faire valoir ce que de droit
Les responsables du Projet PIG-POLY
Lire aussi Un projet d'élevage de 1844 cochons à Taravao
Voici la réponse de Pig Polynésie dans son intégralité :
"1) Ce projet d'élevage porcin a été initié en janvier 2018 pour donner suite à la baisse continue de la production porcine locale, qui a des conséquences lourdes sur l'ensemble de la filière élevage y compris l'abattoir,et sur l'autonomie alimentaire du Pays (50 % de viandes importés de porcs). Ce projet est situé en zone agricole protégée suivant le projet de PGA de la Commune de TAIARAPU EST. ll permettra la création de deux postes (24h/24, 7 j/7) soit 5 emplois directs créés sur la presqu'île, ainsi que 10 à 15 emplois indirects créés (abattoir, livreurs, maintenance, distribution ...). Enfin, les travaux (380 MF) seront réalisés par des entreprises et des salariés de la presqu'île.
2) Il faut rappeler que toutes les informations règlementaires relatives au projet ont été données conformément au code de l'environnement (zone et période d'affichage,communiqué dans la presse, dépôt des dossiers en mairie et à I'Urbanisme...).
3) D'une façon générale, les études ont été menées en respectant la réglementation, Iocale, métropolitaine et européenne, par des bureaux d'études (SPEED, SCHAUER avec DIF'MATEL) spécialisés dans leurs domaines respectifs (terrassement, bâtiment, agriculture).
4) Le site et les bâtiments sont protégés ; pour garantir un haut niveau sanitaire et éviter toute contamination du cheptel (leptospirose, brucellose ...) Enfin, la gestion du lisier est organisée avec des zones de stockage sous les bâtiments (900 m3 et une fosse de pompage (90 m3) qui seront étanchéifiées avec un béton spécifique ; pour éviter toutes infiltrations.
s) Concernant les terrassements, les travaux seront menés conformément aux préconisations de l'étude géotechnique. sur une durée de 1.5 mois. Aucune circulation de camion n'est prévue sur la route du plateau : l'intégralité des déblais sera stockée à l' intérieur du domaine.
6) Concemant I'eau nécessaire à l'élevage,celui-ci utilisera 11 à 14 m3 par jour, ce qui représente la consommation de 11 à 14 familles. Au minimum 80% de cette eau proviendra de la récupération d'eau de pluie sur les toitures des hangars et sera stockée dans deux réservoirs de 80 000 litres chacun.
7) Concernant le bruit de l'élevage: compte tenu de l'éloignement, de l'encaissement des bâtiments et de la conduite de l'élevage (gestion douce des phases stressantes que sont les repas et l'embarquement), les habitations, les plus proches, situées à 750 mètres, ne seront pas impactées.
8) Concernant les odeurs de l'élevage,compte tenu de l'éloignement et de la conduite de l'élevage, les habitations les plus proches, situées à 750 m, ne seront pas impactées. La réglementation impose une distance de 200 m minimum entre le nouvel élevage
9) Concernant l'épandage de lisiers, cette technique a été privilégiée car ce fertilisant naturel permet de :
- De diminuer considérablement les apports d'engrais chimiques actuellement réalisés pour les cultures de prairies et l'ensilage de mais.
- D'améliorer la structure du sol ainsi que sa faune et sa flore
- C'est un fertilisant naturel des sols et indispensable en agriculture raisonnée
Les distances de sécurité d'épandage minimum seront respectées soit :
. 35 mètres des talwegs et des berges des cours d'eau
. 50 mètres des points de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation des collectivités
. 100 mètres des maisons d'habitation (pas d'habitation sur le site)
Les surfaces d'épandage représentent au minimum 60 hectares et peuvent être étendus à plus de de 160 hectares si besoin.
Cette démarche s'inscrit dans une volonté d'agriculture respectueuse et responsable de l'environnement, cadrée par un plan d'épandage conforme à la réglementation nationale et qui sera suivi par les pouvoirs publics.
Il faut rappeler que I'azote et le phosphore apporté par Ie lisier seront entièrement consommés par les cultures et pour la croissance des plantes.
Enfin, les distances entre les zones d'épandages et les habitations, captages, talwegs (cf ci-dessus) seront supérieures aux distances imposées par les réglementations européennes et françaises
Par ailleurs, en complément des analyses bactériologiques déjà réalisées par le Pays et qui révèlent une
contamination bactériologique des eaux de MITIRAPA. La société Pig Polynésie propose d'organiser en concertation avec les pouvoirs publics, des analyses physico-chimiques du lac Mitirapa, avant réalisation du projet, et d'effectuer un suivi des taux d'azote et de phosphore du lac sur plusieurs années
l0) Concernant le risque sanitaire, il faut rappeler que l'élevage est un élevage à haut niveau sanitaire, et qui ne sera pas vecteur de maladie (notamment la leptospirose). La prolifération bactériologique ne sera pas supérieure à celle produite naturellement dans dans les zones d'élevage.
Par ailleurs, nous tenons également compte des remarques concernant les données de vent utilisées (station de TAUTIRA) et vérifierons les mesures récentes existantes sur le plateau de Taravao"
Nous espérons avoir répondu pleinement à vos observations et nous nous tenons à votre entière disposition pour toutes autres informations complémentaires.
Pour faire valoir ce que de droit
Les responsables du Projet PIG-POLY