Tahiti le 8 avril 2025 - Les 382 participants invités du festival des Australes auraient pu rester bloqués quelques jours de plus à Rimatara. En effet, un “petit hic” a fait que l’association organisatrice n’a toujours pas reçu la subvention promise par le Pays. Le directeur d’Air Tahiti a décidé de “faire décoller les avions” à crédit. “Cela représente plus de 20 millions de francs. Il n’y a qu’Air Tahiti qui est capable de faire ça.”
La troisième édition du festival des Australes à Rimatara s’est terminée lundi soir. Le tāvana de Rimatara, Artigas Hatitio, assure même que les festivaliers y “ont mis le feu” et que tout s’est bien passé. “Tout le monde est reparti les yeux pleins de souvenirs et le cœur plein de joie”, témoigne-t-il ; mais il regrette tout de même le “seul petit hic” qui est venu ternir ce beau tableau : “c’est le versement de la subvention du Pays qu’on attend toujours.”
La troisième édition du festival des Australes à Rimatara s’est terminée lundi soir. Le tāvana de Rimatara, Artigas Hatitio, assure même que les festivaliers y “ont mis le feu” et que tout s’est bien passé. “Tout le monde est reparti les yeux pleins de souvenirs et le cœur plein de joie”, témoigne-t-il ; mais il regrette tout de même le “seul petit hic” qui est venu ternir ce beau tableau : “c’est le versement de la subvention du Pays qu’on attend toujours.”
Les tāvana “tributaires” de la subvention
En effet, quelle ne fut pas la surprise des tāvana des Australes de recevoir un mail de la compagnie aérienne Air Tahiti, lundi, leur demandant de payer la facture pour le retour à domicile des festivaliers, avec le risque, faute de finances suffisantes, de voir tout le monde bloqué sur le tarmac. “Jusqu’à la dernière minute c’était, ‘On va vous suspendre les transports’”, explique tāvana Artigas Hatitio.
Dans le cadre de l’organisation de ce festival, les tāvana et l’association Nuiova sont ainsi “un peu tributaires” de la subvention du Pays. “On a relancé le gouvernement […]. On a eu confirmation que le paiement avait été effectué le 29 mars mais que cela met du temps à arriver sur le compte.” Les frais de transport aérien devaient être pris en charge par “50% de la subvention du Pays”, explique le premier magistrat de Rimatara.
Selon nos informations, la présidente de l’association Nuiova, organisatrice du festival, Nelly Atapo, a dû s’engager auprès de la compagnie aérienne et les tāvana de l’archipel des Australes ont même pris attache auprès du directeur d’Air Tahiti, Édouard Wong Fat, pour le rassurer.
Contacté le directeur général d’Air Tahiti Edouard Wong Fat confirme à Tahiti Infos que la délégation, composée de 382 passagers, s’est rendue à Rimatara “sans avoir payé et ils reviennent sans avoir tout payé”. Une ardoise de 20 millions de francs que l’association s’est engagée à régler à la compagnie aérienne dès que possible. “Il n’y a qu’Air Tahiti qui est capable de faire ça”, insiste Édouard Wong Fat. “Où ailleurs dans le monde une compagnie aérienne ferait-elle le job sans être payé ? Nulle part, cela n’existe pas. On est fidèle à notre mission de service public, et à l’accompagnement des Polynésiens surtout lors des manifestations culturelles. On prend sur nous et on prend le risque.” Le dirigeant de la compagnie aérienne inter-îles estime qu’il y a entre lui et les tāvana des îles “une relation de confiance mutuelle”.
De son côté, le ministère de la Culture, au travers d’un mail que Tahiti infos s’est procuré, “confirme” bien qu’une partie de la subvention “a bien été mandatée le 29 mars” bien que le ministère ne soit “pas en mesure de fournir le numéro du mandat”. Selon lui, l’association “devrait recevoir les fonds dans le courant de cette semaine”.
Le directeur général d’Air Tahiti regrette que “personne” au Pays ne soit “capable de m’indiquer où est le mandatement, personne ne peut m’indiquer le numéro du mandat, tout le monde joue au poker menteur. Mais ce n’est pas grave [lundi] soir j’ai pris la décision d’autoriser les vols”.
Le retour des festivaliers commence dès mercredi matin, et le directeur général d’Air Tahiti a tenu à préciser aux tāvana “de ne pas [lui] laisser une ardoise. On s’est mis d’accord et on a une relation de confiance. Après cela fait partie de notre mission, cette mission de service public”.
Le conseil des ministres a effectivement approuvé l'attribution d'une subvention de fonctionnement à hauteur de 25 millions de francs à l'association Nuiova, pour “financer l'organisation du Festival des îles Australes”.
L’arrêté paru le 10 mars dernier au Journal officiel précise que le premier versement de la subvention sera fait “au plus tôt à compter de la notification du présent arrêté” et le reste “sur présentation des pièces justificatives attestant de l'utilisation du premier versement et d'un état récapitulatif des dépenses correspondantes”.
Dans le cadre de l’organisation de ce festival, les tāvana et l’association Nuiova sont ainsi “un peu tributaires” de la subvention du Pays. “On a relancé le gouvernement […]. On a eu confirmation que le paiement avait été effectué le 29 mars mais que cela met du temps à arriver sur le compte.” Les frais de transport aérien devaient être pris en charge par “50% de la subvention du Pays”, explique le premier magistrat de Rimatara.
Selon nos informations, la présidente de l’association Nuiova, organisatrice du festival, Nelly Atapo, a dû s’engager auprès de la compagnie aérienne et les tāvana de l’archipel des Australes ont même pris attache auprès du directeur d’Air Tahiti, Édouard Wong Fat, pour le rassurer.
Contacté le directeur général d’Air Tahiti Edouard Wong Fat confirme à Tahiti Infos que la délégation, composée de 382 passagers, s’est rendue à Rimatara “sans avoir payé et ils reviennent sans avoir tout payé”. Une ardoise de 20 millions de francs que l’association s’est engagée à régler à la compagnie aérienne dès que possible. “Il n’y a qu’Air Tahiti qui est capable de faire ça”, insiste Édouard Wong Fat. “Où ailleurs dans le monde une compagnie aérienne ferait-elle le job sans être payé ? Nulle part, cela n’existe pas. On est fidèle à notre mission de service public, et à l’accompagnement des Polynésiens surtout lors des manifestations culturelles. On prend sur nous et on prend le risque.” Le dirigeant de la compagnie aérienne inter-îles estime qu’il y a entre lui et les tāvana des îles “une relation de confiance mutuelle”.
De son côté, le ministère de la Culture, au travers d’un mail que Tahiti infos s’est procuré, “confirme” bien qu’une partie de la subvention “a bien été mandatée le 29 mars” bien que le ministère ne soit “pas en mesure de fournir le numéro du mandat”. Selon lui, l’association “devrait recevoir les fonds dans le courant de cette semaine”.
Le directeur général d’Air Tahiti regrette que “personne” au Pays ne soit “capable de m’indiquer où est le mandatement, personne ne peut m’indiquer le numéro du mandat, tout le monde joue au poker menteur. Mais ce n’est pas grave [lundi] soir j’ai pris la décision d’autoriser les vols”.
Le retour des festivaliers commence dès mercredi matin, et le directeur général d’Air Tahiti a tenu à préciser aux tāvana “de ne pas [lui] laisser une ardoise. On s’est mis d’accord et on a une relation de confiance. Après cela fait partie de notre mission, cette mission de service public”.
Le conseil des ministres a effectivement approuvé l'attribution d'une subvention de fonctionnement à hauteur de 25 millions de francs à l'association Nuiova, pour “financer l'organisation du Festival des îles Australes”.
L’arrêté paru le 10 mars dernier au Journal officiel précise que le premier versement de la subvention sera fait “au plus tôt à compter de la notification du présent arrêté” et le reste “sur présentation des pièces justificatives attestant de l'utilisation du premier versement et d'un état récapitulatif des dépenses correspondantes”.