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Prison ferme pour une série de neuf cambriolages à Papara


Prison ferme pour une série de neuf cambriolages à Papara
PAPEETE, le 4 janvier 2018 - Suite à une demande d’expertise psychiatrique du prévenu le 7 décembre dernier, l’audience avait été renvoyée. Ce jeudi, un jeune majeur de 18 ans était donc jugé en comparution immédiate pour une série de cambriolages commis à Papara entre novembre et décembre 2017.

Le 5 décembre dernier, les gendarmes de Papara interpellent un individu qu’ils connaissent et qu’ils soupçonnent d’être l’auteur de neuf cambriolages commis dans un secteur précis. Connu de la justice pour des faits similaires, le jeune prévenu, tout juste âgé de 18 ans, est placé en garde à vue. Durant son audition, il reconnaît huit des neuf cambriolages qui lui sont reprochés. Sans emploi ni domicile fixe à l’époque des faits, l’individu avait volé dans des maisons et des voitures en l’absence de leurs propriétaires. Son butin, des lunettes, de l’argent, des bijoux, du matériel informatique, des téléphones et même une bouteille de monoï, était destiné à la revente.


Failles éducatives

Lors de sa comparution devant le tribunal ce jeudi, le prévenu a souhaité garder le silence. Evoquant sa personnalité, le président du tribunal a relaté une enfance difficile durant lequel le jeune homme a perdu son père avant d’être adopté par une famille qui l’a, ensuite, rejeté. L’expert psychiatre a, quant à lui, indiqué que l’individu présentait des « idées suicidaires et un sentiment de rejet » ainsi qu’une « intolérance à la frustration pouvant révéler des troubles psychopathiques. »

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a évoqué la multiplicité des infractions : « je rappelle que ce jeune homme est déjà poursuivi par ailleurs pour 12 autres faits similaires (…) Je retiens la sérieuse compassion de l’un des gendarmes qui affirme que ce prévenu est un bon gars mais que l’on ne sait plus comment faire (…) La décision du parquet a pour but de mettre un coup d’arrêt à ce comportement. » Le représentant du ministère public a requis une peine mixte de 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis mise à l’épreuve pendant trois ans, obligation de soins et de formation.

C’est ensuite le conseil du jeune homme qui a pris la parole pour rappeler la situation de son client : « vous êtes face à un individu qui était à la rue au moment des faits (…) Vous pouvez le sanctionner, il doit être sanctionné, mais il faut également penser à sa réinsertion. »

Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République en diminuant le sursis mise à l’épreuve d’un an. A l’issue de l’audience, le prévenu a présenté ses excuses aux victimes.

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 4 Janvier 2018 à 16:37 | Lu 1728 fois