A trois jours du second tour de la primaire organisée par le PS, Manuel Valls reste à l'offensive pour tenter de combler son retard sur Benoît Hamon qui, en position de force, a déjà adopté la posture du rassembleur en vue de la présidentielle.
A peine éloignées les dernières salves d'un duel télévisé de bonne tenue et suivi par 5,5 millions de téléspectateurs mercredi soir, les deux candidats ont de nouveau occupé le terrain jeudi, entre médias et réunions publiques.
M. Valls est ainsi attendu en meeting à Alfortville (Val-de-Marne) dans la soirée, quand M. Hamon, d'abord en déplacement à La Courneuve à partir de midi, comptera ses forces à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Ce sera encore l'occasion pour chacun d'exposer les divergences fondamentales entre ces deux visions de la gauche, mais dans un climat relativement plus serein qu'en début de semaine.
L'ancien Premier ministre (31,48 % des voix au premier tour) a maintenu ses critiques sur le revenu universel cher à Benoît Hamon (36,03%), lequel peut se targuer du soutien d'Arnaud Montebourg (17,52%).
"Les propositions de Benoît Hamon correspondent au fond à une forme d'abdication par rapport au chômage (...) mais il le financerait par de nouveaux impôts ou par la fin de ce que nous avons engagé en faveur des entreprises", a dénoncé sur Europe 1 M. Valls, qui fait de la "crédibilité" son leitmotiv dans la dernière ligne droite.
Appelant à faire le choix d'un "chemin possible" pour éviter la "déception et l’illusion", M. Valls a fustigé une "gauche qui dresse toujours des procès en trahison quand on a gouverné, (...) et qui ensuite lance des slogans qui ne se traduiront pas dans la réalité."
Sur la question de la laïcité, qui a occupé une partie du débat mercredi, Manuel Valls a de nouveau estimé que son concurrent n'avait pas levé "l'ambiguïté".
- Une esquisse de "rapprochement" -
M. Valls a aussi une nouvelle fois critiqué la position de Benoît Hamon sur la sécurité: "Il n'a pas voté la prolongation plusieurs fois de l’état d'urgence ou la loi présentée par Urvoas contre la criminalité organisée et le terrorisme".
Ces attaques de fond n'ont cependant pas la virulence des piques lancées lundi et mardi par M. Valls et son entourage contre M. Hamon. Signe, peut-être, qu'au-delà des ambitions opposées, les deux candidats se projettent déjà sur une élection présidentielle délicate pour le camp socialiste, pour l'instant distancé, quel que soit le vainqueur de la primaire, par Marine Le Pen, François Fillon, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Benoît Hamon, interrogé jeudi sur BFM-TV, a ainsi tenté de minimiser les divergences avec son rival, promettant que s'il remportait la primaire dimanche, il commencerait dès lundi "à s'adresser aux autres dirigeants de la gauche", l'écologiste Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon ou le communiste Pierre Laurent. M. Macron devra lui, selon M. Hamon, "clarifier ce point" de son éventuelle appartenance à la gauche.
"L'exercice de la primaire ne facilite pas les convergences puisqu'on insiste sur ce qui clive", a-t-il tempéré, soulignant que les deux candidats se sont toutefois retrouvés sur certains points comme "la transition écologique".
Quatrième homme du premier tour (6,81%) après avoir adopté un positionnement au centre du PS, Vincent Peillon a pour sa part "trouvé que la question (...) des deux +gauches irréconciliables+ se gommait".
"On annonçait (...) un débat très violent, des fractures et c'est pas du tout ce à quoi on a assisté", a salué l'ancien ministre de l'Education sur franceinfo.
"Les voies du rapprochement se sont esquissées hier" (mercredi, ndlr). J'ai vu la possibilité du rassemblement, des hommes de qualité, et donc une espérance qui pourrait revenir", s'est encore réjoui le député européen, tout en refusant de révéler quel bulletin il glisserait dans l'urne dimanche.
avec AFP
A peine éloignées les dernières salves d'un duel télévisé de bonne tenue et suivi par 5,5 millions de téléspectateurs mercredi soir, les deux candidats ont de nouveau occupé le terrain jeudi, entre médias et réunions publiques.
M. Valls est ainsi attendu en meeting à Alfortville (Val-de-Marne) dans la soirée, quand M. Hamon, d'abord en déplacement à La Courneuve à partir de midi, comptera ses forces à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Ce sera encore l'occasion pour chacun d'exposer les divergences fondamentales entre ces deux visions de la gauche, mais dans un climat relativement plus serein qu'en début de semaine.
L'ancien Premier ministre (31,48 % des voix au premier tour) a maintenu ses critiques sur le revenu universel cher à Benoît Hamon (36,03%), lequel peut se targuer du soutien d'Arnaud Montebourg (17,52%).
"Les propositions de Benoît Hamon correspondent au fond à une forme d'abdication par rapport au chômage (...) mais il le financerait par de nouveaux impôts ou par la fin de ce que nous avons engagé en faveur des entreprises", a dénoncé sur Europe 1 M. Valls, qui fait de la "crédibilité" son leitmotiv dans la dernière ligne droite.
Appelant à faire le choix d'un "chemin possible" pour éviter la "déception et l’illusion", M. Valls a fustigé une "gauche qui dresse toujours des procès en trahison quand on a gouverné, (...) et qui ensuite lance des slogans qui ne se traduiront pas dans la réalité."
Sur la question de la laïcité, qui a occupé une partie du débat mercredi, Manuel Valls a de nouveau estimé que son concurrent n'avait pas levé "l'ambiguïté".
- Une esquisse de "rapprochement" -
M. Valls a aussi une nouvelle fois critiqué la position de Benoît Hamon sur la sécurité: "Il n'a pas voté la prolongation plusieurs fois de l’état d'urgence ou la loi présentée par Urvoas contre la criminalité organisée et le terrorisme".
Ces attaques de fond n'ont cependant pas la virulence des piques lancées lundi et mardi par M. Valls et son entourage contre M. Hamon. Signe, peut-être, qu'au-delà des ambitions opposées, les deux candidats se projettent déjà sur une élection présidentielle délicate pour le camp socialiste, pour l'instant distancé, quel que soit le vainqueur de la primaire, par Marine Le Pen, François Fillon, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Benoît Hamon, interrogé jeudi sur BFM-TV, a ainsi tenté de minimiser les divergences avec son rival, promettant que s'il remportait la primaire dimanche, il commencerait dès lundi "à s'adresser aux autres dirigeants de la gauche", l'écologiste Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon ou le communiste Pierre Laurent. M. Macron devra lui, selon M. Hamon, "clarifier ce point" de son éventuelle appartenance à la gauche.
"L'exercice de la primaire ne facilite pas les convergences puisqu'on insiste sur ce qui clive", a-t-il tempéré, soulignant que les deux candidats se sont toutefois retrouvés sur certains points comme "la transition écologique".
Quatrième homme du premier tour (6,81%) après avoir adopté un positionnement au centre du PS, Vincent Peillon a pour sa part "trouvé que la question (...) des deux +gauches irréconciliables+ se gommait".
"On annonçait (...) un débat très violent, des fractures et c'est pas du tout ce à quoi on a assisté", a salué l'ancien ministre de l'Education sur franceinfo.
"Les voies du rapprochement se sont esquissées hier" (mercredi, ndlr). J'ai vu la possibilité du rassemblement, des hommes de qualité, et donc une espérance qui pourrait revenir", s'est encore réjoui le député européen, tout en refusant de révéler quel bulletin il glisserait dans l'urne dimanche.
avec AFP