Plusieurs vols ont été annulés lundi
FAAA, le 18/05/2016 - Les négociations entre la direction d'Air Tahiti et l'intersyndicale ont échoué ce mardi. Si un accord a été trouvé sur des points "minimes", les revendications les plus importantes sont tombées à l'eau. Depuis minuit hier soir, deux autres syndicats rejoignent les mouvements de grève entamés par la SAPAI la semaine dernière et le syndicat des PNC, lundi. Les conséquences ne sont pas négligeables puisque plusieurs vols ont été annulés et cela risquerait de s'amplifier les jours qui viennent.
"Nous allons en grève car la direction ne veut pas nous écouter", le ton était donné mardi soir. L'ensemble des organisations syndicales ont tenu une assemblée générale mardi à 17 heures pour tenir informé "nos adhérents et
nous prenons la décision ensemble", nous annonçait une délégué syndicale.
Depuis minuit ce mardi soir, l'ensemble du personnel au sol sur Tahiti et les pilotes ont cessé leur activité pour une durée illimitée. "La sécurité fait partie des points bloquants et le personnel ne veut pas faire de tractations avec de l'argent pour le repos du personnel", déclarait Cyril Legayic de la CSIP.
Les négociations entre la direction et l'intersyndicale n'ont pas abouti, "la direction reste sur sa position, ils ne veulent pas faire plus et ça c'est notre sentiment", explique Isabelle Dordillon, déléguée syndicale Otahi. Du côté des pilotes, aucune rencontre n'a été programmée mardi avec la direction. "Nous leur avons demandé s'ils avaient des propositions à nous faire et ils nous ont répondu par pour le moment et ce n'est pas la priorité", souligne Frédéric Jojon, représentant des pilotes.
Du coup, le mouvement social s'agrandit au sein de la compagnie aérienne locale. La semaine dernière, le syndicat représentant le personnel au sol dans les archipels éloignés, le Sapai s'est mis en grève. Lundi matin, c'était au tour du personnel navigant. Ce mercredi, ce sont les pilotes et le personnel au sol de Tahiti qui rejoignent le mouvement. À l'heure, où nous mettions sous presse, nous ne pouvions pas définir le taux de participation des grévistes.
Si on analyse les différents préavis de grève, les problèmes de sécurité et de management sont omniprésents. "Le plus gros souci est le multi-tronçon. Actuellement, on est capable de faire sept étapes le même jour et cela peut être porté à huit étapes, en sept jours d'activités. Donc la demande est de réduire ces multi-tronçons à six étapes", assure Frédéric Jojon, pour le syndicat des pilotes. Pour lui, l'activité sur le fenua est bien au-delà de ce qui se fait ailleurs. "En Europe, la compagnie qui exploite les ATR font maximum que six étapes et ils ont quatre à cinq jours maximum d'activité. Donc nous, on est bien au-delà. On peut faire sept étapes deux fois par mois et six étapes tous les jours."
Un cumul de fatigue ne peut pas permettre à une personne d'être opérationnelle à 100 % en cas d'évacuation urgente. "Il y a de plus en plus d'attente et de sollicitation de la part de la direction à notre égard et puis une démotivation aussi. Ça va faire 20 ans que je suis dans la compagnie et j'en suis arrivé à un stade où il y a une réelle démotivation. On n'a pas peur du travail mais j'en suis arrivé à un stade où je n'ai plus envie de rendre service quand je suis dans mes droits", raconte Raimana, chef de cabine à Air Tahiti.
Lundi matin, 90 % du personnel navigant commercial (PNC) est en grève, selon leur déléguée syndicale. Ils ont posé leur piquet dans le hall de l'aéroport. "Équipages épuisés = sécurité en danger" pouvait-on lire sur une banderole.
Conscients des conséquences que pourra apporter leur mouvement sur les projets des passagers, ils ne peuvent plus laisser les choses se faire ainsi. "Il faut savoir que des équipages épuisés c'est la sécurité qui est en jeu, je suis désolée. Donc, on pense à nos équipages et on préfère opter pour la sécurité que de finir à l'eau", s'écrie Titaina Viriamu, représentante syndicale des PNC.
La conséquence de ce mouvement de grève est sans conteste l'annulation de plusieurs vols de la compagnie, comme vous avez pu le constater, la semaine dernière.
Les vols internationaux seront également impactés par la grève. En effet, l'enregistrement des passagers et des bagages et le nettoyage des avions sont effectués par le personnel au sol d'Air Tahiti.
La compagnie renouvelle ses excuses dans un communiqué, elle invite d'ailleurs ses passagers à se rendre sur son site ou d'appeler au 40 86 42 42.
"Nous allons en grève car la direction ne veut pas nous écouter", le ton était donné mardi soir. L'ensemble des organisations syndicales ont tenu une assemblée générale mardi à 17 heures pour tenir informé "nos adhérents et
nous prenons la décision ensemble", nous annonçait une délégué syndicale.
Depuis minuit ce mardi soir, l'ensemble du personnel au sol sur Tahiti et les pilotes ont cessé leur activité pour une durée illimitée. "La sécurité fait partie des points bloquants et le personnel ne veut pas faire de tractations avec de l'argent pour le repos du personnel", déclarait Cyril Legayic de la CSIP.
Les négociations entre la direction et l'intersyndicale n'ont pas abouti, "la direction reste sur sa position, ils ne veulent pas faire plus et ça c'est notre sentiment", explique Isabelle Dordillon, déléguée syndicale Otahi. Du côté des pilotes, aucune rencontre n'a été programmée mardi avec la direction. "Nous leur avons demandé s'ils avaient des propositions à nous faire et ils nous ont répondu par pour le moment et ce n'est pas la priorité", souligne Frédéric Jojon, représentant des pilotes.
Du coup, le mouvement social s'agrandit au sein de la compagnie aérienne locale. La semaine dernière, le syndicat représentant le personnel au sol dans les archipels éloignés, le Sapai s'est mis en grève. Lundi matin, c'était au tour du personnel navigant. Ce mercredi, ce sont les pilotes et le personnel au sol de Tahiti qui rejoignent le mouvement. À l'heure, où nous mettions sous presse, nous ne pouvions pas définir le taux de participation des grévistes.
Si on analyse les différents préavis de grève, les problèmes de sécurité et de management sont omniprésents. "Le plus gros souci est le multi-tronçon. Actuellement, on est capable de faire sept étapes le même jour et cela peut être porté à huit étapes, en sept jours d'activités. Donc la demande est de réduire ces multi-tronçons à six étapes", assure Frédéric Jojon, pour le syndicat des pilotes. Pour lui, l'activité sur le fenua est bien au-delà de ce qui se fait ailleurs. "En Europe, la compagnie qui exploite les ATR font maximum que six étapes et ils ont quatre à cinq jours maximum d'activité. Donc nous, on est bien au-delà. On peut faire sept étapes deux fois par mois et six étapes tous les jours."
Un cumul de fatigue ne peut pas permettre à une personne d'être opérationnelle à 100 % en cas d'évacuation urgente. "Il y a de plus en plus d'attente et de sollicitation de la part de la direction à notre égard et puis une démotivation aussi. Ça va faire 20 ans que je suis dans la compagnie et j'en suis arrivé à un stade où il y a une réelle démotivation. On n'a pas peur du travail mais j'en suis arrivé à un stade où je n'ai plus envie de rendre service quand je suis dans mes droits", raconte Raimana, chef de cabine à Air Tahiti.
Lundi matin, 90 % du personnel navigant commercial (PNC) est en grève, selon leur déléguée syndicale. Ils ont posé leur piquet dans le hall de l'aéroport. "Équipages épuisés = sécurité en danger" pouvait-on lire sur une banderole.
Conscients des conséquences que pourra apporter leur mouvement sur les projets des passagers, ils ne peuvent plus laisser les choses se faire ainsi. "Il faut savoir que des équipages épuisés c'est la sécurité qui est en jeu, je suis désolée. Donc, on pense à nos équipages et on préfère opter pour la sécurité que de finir à l'eau", s'écrie Titaina Viriamu, représentante syndicale des PNC.
La conséquence de ce mouvement de grève est sans conteste l'annulation de plusieurs vols de la compagnie, comme vous avez pu le constater, la semaine dernière.
Les vols internationaux seront également impactés par la grève. En effet, l'enregistrement des passagers et des bagages et le nettoyage des avions sont effectués par le personnel au sol d'Air Tahiti.
La compagnie renouvelle ses excuses dans un communiqué, elle invite d'ailleurs ses passagers à se rendre sur son site ou d'appeler au 40 86 42 42.
Modifications des vols du mercredi 18 mai
Air Tahiti maintient certains vols aux Iles-sous-le-vent ainsi que des vols Tikehau, Rangiroa, Fakarava avec des modifications d'horaires, voire d'itinéraires.
En revanche, les vols Aratika, Arutua, Kaukura, Katiu, Kauehi, Tuamotu Est et Australes ont été annulés.
Pour les Marquises il y aura des modifications d’horaires voire d’itinéraire.
Air Tahiti invite les passagers voyageant ce mercredi 18 mai et ayant acheté leurs billets auprès d'Air Tahiti à se rendre sur le site www.reservation.airtahiti.pf/AirTahitiIBE/Booking/Retrieve pour consulter les modifications apportées à leur dossier de réservation à compter de 18 heures ce mardi 17 mai ou à contacter Air Tahiti ou leur agence de voyages intermédiaire.
Dans la mesure du possible, Air Tahiti, ou l'agence de voyages intermédiaire, contactera les passagers concernés pour les informer de leurs nouveaux horaires de vols.
Afin d'éviter les situations d'incertitude et d'attente à l'aéroport, la compagnie invite les personnes qui devaient voyager les jours prochains, toutes destinations confondues, à reporter leur déplacement à une date ultérieure.
Air Tahiti maintient certains vols aux Iles-sous-le-vent ainsi que des vols Tikehau, Rangiroa, Fakarava avec des modifications d'horaires, voire d'itinéraires.
En revanche, les vols Aratika, Arutua, Kaukura, Katiu, Kauehi, Tuamotu Est et Australes ont été annulés.
Pour les Marquises il y aura des modifications d’horaires voire d’itinéraire.
Air Tahiti invite les passagers voyageant ce mercredi 18 mai et ayant acheté leurs billets auprès d'Air Tahiti à se rendre sur le site www.reservation.airtahiti.pf/AirTahitiIBE/Booking/Retrieve pour consulter les modifications apportées à leur dossier de réservation à compter de 18 heures ce mardi 17 mai ou à contacter Air Tahiti ou leur agence de voyages intermédiaire.
Dans la mesure du possible, Air Tahiti, ou l'agence de voyages intermédiaire, contactera les passagers concernés pour les informer de leurs nouveaux horaires de vols.
Afin d'éviter les situations d'incertitude et d'attente à l'aéroport, la compagnie invite les personnes qui devaient voyager les jours prochains, toutes destinations confondues, à reporter leur déplacement à une date ultérieure.
Les négociations ont échoué mardi en fin de journée
La sécurité ou la pression : des éléments qui ont poussé les PNC à partir en grève, lundi