Ludovic MARIN / AFP
Paris, France | AFP | dimanche 27/03/2022 - Jean-Luc Mélenchon cultivant son espoir du second tour, Eric Zemmour s'affirmant "seul candidat de droite", Yannick Jadot fustigeant les "lobbies" d'Emmanuel Macron un Zenith: les principaux candidats à la présidentielle ont entamé la dernière ligne droite de la campagne dimanche avec l'objectif de mobiliser dans les meetings, à deux semaines du premier tour, auquel le président candidat a exhorté les Français à participer.
La polémique du jour est née d'un slogan "Macron assassin" que le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a, accusent ses opposants, laissé scander par la foule pendant son meeting du Trocadéro, sans intervenir.
"Propos tout à fait outrancier" et "regrettable", a réagi la candidate RN Marine Le Pen, "dangereux pour la République", a fustigé la LR Valérie Pécresse, "irresponsable" et preuve de l'"empêchement présidentiel" d'Eric Zemmour, a fait valoir le patron des députés LREM Christophe Castaner.
Eric Zemmour "condamne ce qu’a dit la foule à ce moment-là" et qu'il "n'a pas entendu", a réagi son entourage, interrogé par des journalistes.
Marine Le Pen, toujours donnée au second tour face à Emmanuel Macron avec 17,5% des intentions de vote selon un sondage SopraSteria samedi, a elle été chahutée en Guadeloupe par des manifestants lors de l'enregistrement d'un entretien télévisé.
Une "scène totalement inacceptable", a réagi Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote (28,5% selon SopraSteria), le président sortant se disant "choqué", tandis que les porte-parole de la candidate d'extrême droite dénonçaient les agissements de "militants d'extrême gauche" l'ayant "bousculée assez violemment".
Avec ce voyage sans grand rendez-vous, Marine Le Pen a toutefois encore travaillé son recentrage quand les propositions toujours plus radicales de son concurrent d'extrême droite Eric Zemmour contribuent à lisser son image.
"Second tour low cost"
A la veille de l'ouverture officielle de la campagne, Marine Le Pen a aussi joué la contre-programmation, face au meeting d'Eric Zemmour où le candidat Reconquête!, qui reflue autour de 10% dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude avec Valérie Pécresse, s'est présenté devant plusieurs milliers de personnes et des dizaines de drapeaux français comme le "seul à être de droite dans cette campagne".
Sous un soleil éclatant, il a qualifié Mme Pécresse de "centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron" au second tour, et Marine Le Pen de "socialiste en matière économique", tandis que le président sortant ne sait selon lui "toujours pas de quel bord il est".
A gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, crédité de 12 à 15% dans les sondages, ce qui alimente ses espoirs de franchir le cap du premier tour, a également rassemblé des milliers de personnes, sur la plage du Prado à Marseille. Il a mis en garde contre un "second tour low-cost" entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Cette fois-ci vous le sentez comme moi, on sait pas pourquoi, tout d'un coup on s'est dit +On va y arriver+, de tous les côtés", s'est-il exclamé.
Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a attaqué Emmanuel Macron qui, selon lui, "n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la division" et d'afficher son "mépris" des plus faibles. Quant à l'extrême droite, "c'est le chaos, la haine et la peine", quand "nous sommes la joie, l'égalité, la liberté, la fraternité", a lancé l'écologiste qui compte relancer une campagne qui patine (6% dans les sondages).
En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le "programme commun" des "Macron, Zemmour, Le Pen" dicté, selon lui, "par le Medef": il est "temps que les cigares changent de bouche", a-t-il résumé dans une formule.
Pour la candidate LR Valérie Pécresse (autour de 10% dans les sondages), malade du Covid-19, dimanche n'a en revanche été que l'occasion d'une visioconférence avec des militants en fin d'après-midi.
"Equité" ou "inégalité"
Alors que plane le risque d'une forte abstention sur le premier tour du 10 avril, Emmanuel Macron a rappelé aux Français que "l'élection c'est le meilleur moyen de porter ses choix".
Il sera de son côté de retour sur le terrain lundi, à Dijon, pour faire taire les critiques l'accusant de fuir le débat, dans une campagne asphyxiée par la crise du Covid puis écrasée par la guerre en Ukraine.
Le conflit s'est encore invité dans les interviews et les meetings dimanche. Jean-Luc Mélenchon a dédié son meeting à "la lutte pour le cessez-le-feu en Ukraine et la fin de l'invasion russe", Yannick Jadot a "salué le courage du président Zelensky face aux crimes de guerre".
Peu avant, Emmanuel Macron avait mis en garde sur France 3 contre une "escalade des mots et des actions en Ukraine", après les propos du président américain Joe Biden qui a traité Vladimir Poutine de "boucher", et Marine Le Pen de nouveau insisté sur les conséquences de la guerre sur le pouvoir d'achat des Français.
Si l'entrée en vigueur lundi des règles rigoureuses de la campagne officielle mettra médiatiquement les 12 candidats sur un pied d'égalité, ceux sous les 3% d'intentions de vote ont toutefois encore protesté dimanche, Jean Lassalle (Résistons!) dénonçant "une dictature molle" et Nathalie Arthaud (LO) un large "problème de pluralisme" dans l'ensemble de la société.
La polémique du jour est née d'un slogan "Macron assassin" que le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a, accusent ses opposants, laissé scander par la foule pendant son meeting du Trocadéro, sans intervenir.
"Propos tout à fait outrancier" et "regrettable", a réagi la candidate RN Marine Le Pen, "dangereux pour la République", a fustigé la LR Valérie Pécresse, "irresponsable" et preuve de l'"empêchement présidentiel" d'Eric Zemmour, a fait valoir le patron des députés LREM Christophe Castaner.
Eric Zemmour "condamne ce qu’a dit la foule à ce moment-là" et qu'il "n'a pas entendu", a réagi son entourage, interrogé par des journalistes.
Marine Le Pen, toujours donnée au second tour face à Emmanuel Macron avec 17,5% des intentions de vote selon un sondage SopraSteria samedi, a elle été chahutée en Guadeloupe par des manifestants lors de l'enregistrement d'un entretien télévisé.
Une "scène totalement inacceptable", a réagi Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote (28,5% selon SopraSteria), le président sortant se disant "choqué", tandis que les porte-parole de la candidate d'extrême droite dénonçaient les agissements de "militants d'extrême gauche" l'ayant "bousculée assez violemment".
Avec ce voyage sans grand rendez-vous, Marine Le Pen a toutefois encore travaillé son recentrage quand les propositions toujours plus radicales de son concurrent d'extrême droite Eric Zemmour contribuent à lisser son image.
"Second tour low cost"
A la veille de l'ouverture officielle de la campagne, Marine Le Pen a aussi joué la contre-programmation, face au meeting d'Eric Zemmour où le candidat Reconquête!, qui reflue autour de 10% dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude avec Valérie Pécresse, s'est présenté devant plusieurs milliers de personnes et des dizaines de drapeaux français comme le "seul à être de droite dans cette campagne".
Sous un soleil éclatant, il a qualifié Mme Pécresse de "centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron" au second tour, et Marine Le Pen de "socialiste en matière économique", tandis que le président sortant ne sait selon lui "toujours pas de quel bord il est".
A gauche, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, crédité de 12 à 15% dans les sondages, ce qui alimente ses espoirs de franchir le cap du premier tour, a également rassemblé des milliers de personnes, sur la plage du Prado à Marseille. Il a mis en garde contre un "second tour low-cost" entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Cette fois-ci vous le sentez comme moi, on sait pas pourquoi, tout d'un coup on s'est dit +On va y arriver+, de tous les côtés", s'est-il exclamé.
Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a attaqué Emmanuel Macron qui, selon lui, "n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la division" et d'afficher son "mépris" des plus faibles. Quant à l'extrême droite, "c'est le chaos, la haine et la peine", quand "nous sommes la joie, l'égalité, la liberté, la fraternité", a lancé l'écologiste qui compte relancer une campagne qui patine (6% dans les sondages).
En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le "programme commun" des "Macron, Zemmour, Le Pen" dicté, selon lui, "par le Medef": il est "temps que les cigares changent de bouche", a-t-il résumé dans une formule.
Pour la candidate LR Valérie Pécresse (autour de 10% dans les sondages), malade du Covid-19, dimanche n'a en revanche été que l'occasion d'une visioconférence avec des militants en fin d'après-midi.
"Equité" ou "inégalité"
Alors que plane le risque d'une forte abstention sur le premier tour du 10 avril, Emmanuel Macron a rappelé aux Français que "l'élection c'est le meilleur moyen de porter ses choix".
Il sera de son côté de retour sur le terrain lundi, à Dijon, pour faire taire les critiques l'accusant de fuir le débat, dans une campagne asphyxiée par la crise du Covid puis écrasée par la guerre en Ukraine.
Le conflit s'est encore invité dans les interviews et les meetings dimanche. Jean-Luc Mélenchon a dédié son meeting à "la lutte pour le cessez-le-feu en Ukraine et la fin de l'invasion russe", Yannick Jadot a "salué le courage du président Zelensky face aux crimes de guerre".
Peu avant, Emmanuel Macron avait mis en garde sur France 3 contre une "escalade des mots et des actions en Ukraine", après les propos du président américain Joe Biden qui a traité Vladimir Poutine de "boucher", et Marine Le Pen de nouveau insisté sur les conséquences de la guerre sur le pouvoir d'achat des Français.
Si l'entrée en vigueur lundi des règles rigoureuses de la campagne officielle mettra médiatiquement les 12 candidats sur un pied d'égalité, ceux sous les 3% d'intentions de vote ont toutefois encore protesté dimanche, Jean Lassalle (Résistons!) dénonçant "une dictature molle" et Nathalie Arthaud (LO) un large "problème de pluralisme" dans l'ensemble de la société.