Paris, France | AFP | mercredi 01/03/2017 - Le Conseil constitutionnel a dévoilé mercredi la liste des premiers élus à avoir parrainé un candidat à la présidentielle, un maillon du nouveau dispositif visant à rendre plus transparente la vie publique, sur fond de campagne minée par les affaires.
Le candidat de la droite François Fillon, qui malgré ses déboires judiciaires dispose sur le terrain d'un puissant réseau de soutien, a été le premier et le seul à ce stade à franchir la barre des 500 signatures requises, avec 738 parrainages.
Au total, le Conseil constitutionnel a déjà validé 1.717 parrainages, a annoncé à la presse son président, Laurent Fabius: 229 pour le candidat du mouvement En Marche! Emmanuel Macron, 184 pour le socialiste Benoît Hamon, 87 pour le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et 25 pour la présidente du Front national Marine Le Pen.
Cette période de recueil des parrainages est officiellement ouverte depuis le 24 février et jusqu'au 17 mars. Pour la première fois cette année, en vertu d'une loi d'avril 2016, les noms de tous ces "parrains" seront connus: ils seront publiés en continu sur le site du Conseil, les mardi et vendredi, durant trois semaines, à l'exception de la dernière liste qui sera publiée le samedi 18 mars.
Pour les soutiens de François Fillon, cette liste devait permettre d'imposer la légitimité de leur candidat en difficulté, les premiers parrainages ayant été envoyés avant que lui-même n'annonce, mercredi, sa convocation pour le 15 mars devant des juges d'instruction pour être mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa famille.
Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a ainsi fait envoyer dès samedi matin un SMS aux élus leur demandant de renvoyer rapidement leur formulaire de soutien.
Un élu du sud-est de la France racontait avoir reçu quatre relances en deux jours, accompagnées du message: "Nous devons apporter la démonstration du soutien massif que nous témoignons à François Fillon. Nous comptons sur vous !"
En 2012, 15.047 signatures étaient parvenues au Conseil constitutionnel, soit environ 36% du nombre d'élus habilités à parrainer. Mais jusqu'à présent, les noms de ces élus - maires, députés, sénateurs, conseillers départementaux ou régionaux... - étaient tenus secrets, à l'exception de 500 d'entre eux qui étaient tirés au sort après l'établissement de la liste définitive des candidats.
La même loi prévoit qu'il est désormais interdit de déposer physiquement un parrainage au Conseil constitutionnel, les élus devant envoyer leur formulaire par voie postale uniquement.
Certains "petits candidats" en difficulté, contraints d'aller frapper à la porte de petits élus ruraux pour les convaincre d'ajouter leur nom à la liste, s'estiment pénalisés par les nouvelles règles de transparence, notamment le fait que le nom des élus soit publié.
Six d'entre eux ont ainsi dénoncé ce qu'ils appellent le "verrou anti-démocratique des grands partis", craignant en particulier "la pression" exercée sur les maires, qui, disent-ils, hésitent à se dévoiler de peur de retombées négatives.
"En 28 ans de mandat, je n'ai jamais vu des réticences de cette ampleur" ni autant de "désapprobation de la vie politique" venant des élus ruraux, confiait Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France et maire de Gargilesse-Dampierre (Indre).
"Aux précédentes élections, on pouvait dire que les maires ruraux étaient plutôt fiers de participer à cette construction démocratique. Maintenant, c'est l'inverse: ils se recroquevillent et prennent de la distance par rapport à ce jeu", regrette-t-il.
Dans cette campagne parasitée par les affaires visant François Fillon ainsi que la présidente du Front national Marine Le Pen, tous les prétendants à l'Elysée devront en outre publier leur déclaration de patrimoine.
Celle-ci sera affichée sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique au plus tard le 9 avril, soit 15 jours avant le premier tour. Auparavant, seule la déclaration du vainqueur était publiée à l'issue de l'élection.
Deux prétendants à l'Elysée, Benoît Hamon et François Fillon, ont toutefois devancé le calendrier officiel en rendant public eux-mêmes leur patrimoine.
Le candidat de la droite François Fillon, qui malgré ses déboires judiciaires dispose sur le terrain d'un puissant réseau de soutien, a été le premier et le seul à ce stade à franchir la barre des 500 signatures requises, avec 738 parrainages.
Au total, le Conseil constitutionnel a déjà validé 1.717 parrainages, a annoncé à la presse son président, Laurent Fabius: 229 pour le candidat du mouvement En Marche! Emmanuel Macron, 184 pour le socialiste Benoît Hamon, 87 pour le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et 25 pour la présidente du Front national Marine Le Pen.
Cette période de recueil des parrainages est officiellement ouverte depuis le 24 février et jusqu'au 17 mars. Pour la première fois cette année, en vertu d'une loi d'avril 2016, les noms de tous ces "parrains" seront connus: ils seront publiés en continu sur le site du Conseil, les mardi et vendredi, durant trois semaines, à l'exception de la dernière liste qui sera publiée le samedi 18 mars.
- 'Soutien massif' à Fillon -
Pour les soutiens de François Fillon, cette liste devait permettre d'imposer la légitimité de leur candidat en difficulté, les premiers parrainages ayant été envoyés avant que lui-même n'annonce, mercredi, sa convocation pour le 15 mars devant des juges d'instruction pour être mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa famille.
Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a ainsi fait envoyer dès samedi matin un SMS aux élus leur demandant de renvoyer rapidement leur formulaire de soutien.
Un élu du sud-est de la France racontait avoir reçu quatre relances en deux jours, accompagnées du message: "Nous devons apporter la démonstration du soutien massif que nous témoignons à François Fillon. Nous comptons sur vous !"
En 2012, 15.047 signatures étaient parvenues au Conseil constitutionnel, soit environ 36% du nombre d'élus habilités à parrainer. Mais jusqu'à présent, les noms de ces élus - maires, députés, sénateurs, conseillers départementaux ou régionaux... - étaient tenus secrets, à l'exception de 500 d'entre eux qui étaient tirés au sort après l'établissement de la liste définitive des candidats.
La même loi prévoit qu'il est désormais interdit de déposer physiquement un parrainage au Conseil constitutionnel, les élus devant envoyer leur formulaire par voie postale uniquement.
Certains "petits candidats" en difficulté, contraints d'aller frapper à la porte de petits élus ruraux pour les convaincre d'ajouter leur nom à la liste, s'estiment pénalisés par les nouvelles règles de transparence, notamment le fait que le nom des élus soit publié.
- Des élus 'distants' -
Six d'entre eux ont ainsi dénoncé ce qu'ils appellent le "verrou anti-démocratique des grands partis", craignant en particulier "la pression" exercée sur les maires, qui, disent-ils, hésitent à se dévoiler de peur de retombées négatives.
"En 28 ans de mandat, je n'ai jamais vu des réticences de cette ampleur" ni autant de "désapprobation de la vie politique" venant des élus ruraux, confiait Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France et maire de Gargilesse-Dampierre (Indre).
"Aux précédentes élections, on pouvait dire que les maires ruraux étaient plutôt fiers de participer à cette construction démocratique. Maintenant, c'est l'inverse: ils se recroquevillent et prennent de la distance par rapport à ce jeu", regrette-t-il.
Dans cette campagne parasitée par les affaires visant François Fillon ainsi que la présidente du Front national Marine Le Pen, tous les prétendants à l'Elysée devront en outre publier leur déclaration de patrimoine.
Celle-ci sera affichée sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique au plus tard le 9 avril, soit 15 jours avant le premier tour. Auparavant, seule la déclaration du vainqueur était publiée à l'issue de l'élection.
Deux prétendants à l'Elysée, Benoît Hamon et François Fillon, ont toutefois devancé le calendrier officiel en rendant public eux-mêmes leur patrimoine.