Paris, France | AFP | dimanche 22/04/2017 - Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en métropole pour le premier tour de l'élection présidentielle, un scrutin à l'issue totalement incertaine dans un contexte inédit de menace terroriste.
Pour assurer la sécurité des près de 47 millions d'électeurs, plus de 50.000 policiers et gendarmes, avec le concours de 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés, trois jours après l'attentat ayant coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées.
Après la plupart des territoires ultramarins samedi, La Réunion et Mayotte à l'aube, le scrutin a débuté à 08h00 dans les 66.546 bureaux de vote de métropole. Ils resteront ouverts jusqu'à 19h00, une heure de plus que lors des présidentielles précédentes, et 20h00 dans les grandes villes. Cet horaire plus tardif rend incertaine, en cas de résultats serrés, la traditionnelle image télévisée affichée à 20h00 tapantes des deux finalistes.
La participation, s'annonçant faible pendant la campagne mais en hausse à l'approche du vote dans les sondages, sera scrutée de près. A Montréal au Canada, les électeurs français ont dû samedi parfois patienter près de trois heures dans une longue file d'attente pour glisser leur bulletin. Mais à Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, selon les premiers chiffres officiels, la participation était en recul par rapport à 2012 de 8 et 7 points respectivement (49,15% à 17H00 et 19,86% à 12H00).
Rendez-vous majeur de la vie politique française, la présidentielle suscite habituellement une participation d'environ 80% (79,5% en 2012). Exception notable: le 21 avril 2002, avec un record d'abstention (28,4%) et la qualification inédite au second tour du candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen.
Quinze ans plus tard, sa fille Marine Le Pen fait la course en tête dans les sondages avec Emmanuel Macron, suivis de deux poursuivants au coude à coude, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Benoît Hamon (PS) est largement distancé dans toutes les enquêtes.
Au total, onze candidats sont en lice avec le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, le député béarnais Jean Lassalle, le vétéran Jacques Cheminade et le candidat du "Frexit" François Asselineau.
La fin de campagne a également viré au duel Macron-Fillon. L'ancien ministre de François Hollande s'est lancé dans un audacieux pari avec la création d'En Marche! et sa philosophie "et de droite, et de gauche", rallié par certains hiérarques socialistes - à commencer par Manuel Valls et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian -, par des anciens ministres chiraquiens et le centriste historique François Bayrou.
Vainqueur triomphal de la primaire de droite, François Fillon a été grandement fragilisé par les affaires judiciaires, après la révélation fin janvier par Le Canard enchaîné de l'emploi soupçonné fictif de son épouse comme collaboratrice parlementaire, pour lequel la justice l'a mis en examen. - Election hors norme -
Quatrième homme en 2012, Jean-Luc Mélenchon a vu sa cote nettement progresser, principalement au détriment de Benoît Hamon, frondeur du quinquennat Hollande et désigné lors d'une primaire face à M. Valls.
Le PS craint le pire score de son histoire après l'élimination de Lionel Jospin au premier tour en 2002 (16,18%).
Cette 10e élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République est hors norme à plus d'un titre: absence du président sortant François Hollande, une première depuis la mort en fonction de Georges Pompidou en 1974; qualification au second tour de la candidate d'extrême droite donnée pour sûre dans toutes les enquêtes depuis 2013; contexte de menace terroriste, avec un scrutin sous le régime de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre 2015.
La mort jeudi soir d'un policier tué sur les Champs-Elysées porte à 239 le nombre de victimes d'attentats en France depuis l'attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Le tueur est Karim Cheurfi, 39 ans, un Français déjà condamné à 15 ans de réclusion en 2005 pour tentatives de meurtre sur des policiers, mais qui n'était pas fiché S.
Cet attentat a bouleversé la fin de la campagne, la plupart des candidats annulant leurs derniers déplacements ou réunion publiques. Un hommage national au policier assassiné est programmé mardi.
Dans le Journal du dimanche, des personnalités ont lancé un appel anti-abstention: l'ex-animateur Nicolas Hulot, la chanteuse Carla Bruni-Sarkozy, la patronne du FMI Christine Lagarde, l'écrivain Jean d'Ormesson et l'ancienne présidente du Medef Laurence Parisot.
La loi interdit la publication de résultats, hormis ceux concernant la participation, avant dimanche 20H00. La fermeture désormais plus tardive des bureaux de vote complique la tâche des sondeurs, qui auront une heure de moins pour préparer leurs estimations à partir des dépouillements partiels.
Le second tour opposera le 7 mai les deux candidats arrivés en tête. Aucun président n'a été élu dès le premier tour depuis l'instauration, en 1962, du suffrage universel direct.
Pour assurer la sécurité des près de 47 millions d'électeurs, plus de 50.000 policiers et gendarmes, avec le concours de 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés, trois jours après l'attentat ayant coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées.
Après la plupart des territoires ultramarins samedi, La Réunion et Mayotte à l'aube, le scrutin a débuté à 08h00 dans les 66.546 bureaux de vote de métropole. Ils resteront ouverts jusqu'à 19h00, une heure de plus que lors des présidentielles précédentes, et 20h00 dans les grandes villes. Cet horaire plus tardif rend incertaine, en cas de résultats serrés, la traditionnelle image télévisée affichée à 20h00 tapantes des deux finalistes.
La participation, s'annonçant faible pendant la campagne mais en hausse à l'approche du vote dans les sondages, sera scrutée de près. A Montréal au Canada, les électeurs français ont dû samedi parfois patienter près de trois heures dans une longue file d'attente pour glisser leur bulletin. Mais à Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, selon les premiers chiffres officiels, la participation était en recul par rapport à 2012 de 8 et 7 points respectivement (49,15% à 17H00 et 19,86% à 12H00).
Rendez-vous majeur de la vie politique française, la présidentielle suscite habituellement une participation d'environ 80% (79,5% en 2012). Exception notable: le 21 avril 2002, avec un record d'abstention (28,4%) et la qualification inédite au second tour du candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen.
Quinze ans plus tard, sa fille Marine Le Pen fait la course en tête dans les sondages avec Emmanuel Macron, suivis de deux poursuivants au coude à coude, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Benoît Hamon (PS) est largement distancé dans toutes les enquêtes.
Au total, onze candidats sont en lice avec le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, le député béarnais Jean Lassalle, le vétéran Jacques Cheminade et le candidat du "Frexit" François Asselineau.
La fin de campagne a également viré au duel Macron-Fillon. L'ancien ministre de François Hollande s'est lancé dans un audacieux pari avec la création d'En Marche! et sa philosophie "et de droite, et de gauche", rallié par certains hiérarques socialistes - à commencer par Manuel Valls et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian -, par des anciens ministres chiraquiens et le centriste historique François Bayrou.
Vainqueur triomphal de la primaire de droite, François Fillon a été grandement fragilisé par les affaires judiciaires, après la révélation fin janvier par Le Canard enchaîné de l'emploi soupçonné fictif de son épouse comme collaboratrice parlementaire, pour lequel la justice l'a mis en examen. - Election hors norme -
Quatrième homme en 2012, Jean-Luc Mélenchon a vu sa cote nettement progresser, principalement au détriment de Benoît Hamon, frondeur du quinquennat Hollande et désigné lors d'une primaire face à M. Valls.
Le PS craint le pire score de son histoire après l'élimination de Lionel Jospin au premier tour en 2002 (16,18%).
Cette 10e élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République est hors norme à plus d'un titre: absence du président sortant François Hollande, une première depuis la mort en fonction de Georges Pompidou en 1974; qualification au second tour de la candidate d'extrême droite donnée pour sûre dans toutes les enquêtes depuis 2013; contexte de menace terroriste, avec un scrutin sous le régime de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre 2015.
La mort jeudi soir d'un policier tué sur les Champs-Elysées porte à 239 le nombre de victimes d'attentats en France depuis l'attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Le tueur est Karim Cheurfi, 39 ans, un Français déjà condamné à 15 ans de réclusion en 2005 pour tentatives de meurtre sur des policiers, mais qui n'était pas fiché S.
Cet attentat a bouleversé la fin de la campagne, la plupart des candidats annulant leurs derniers déplacements ou réunion publiques. Un hommage national au policier assassiné est programmé mardi.
Dans le Journal du dimanche, des personnalités ont lancé un appel anti-abstention: l'ex-animateur Nicolas Hulot, la chanteuse Carla Bruni-Sarkozy, la patronne du FMI Christine Lagarde, l'écrivain Jean d'Ormesson et l'ancienne présidente du Medef Laurence Parisot.
La loi interdit la publication de résultats, hormis ceux concernant la participation, avant dimanche 20H00. La fermeture désormais plus tardive des bureaux de vote complique la tâche des sondeurs, qui auront une heure de moins pour préparer leurs estimations à partir des dépouillements partiels.
Le second tour opposera le 7 mai les deux candidats arrivés en tête. Aucun président n'a été élu dès le premier tour depuis l'instauration, en 1962, du suffrage universel direct.