Paris, France | AFP | vendredi 21/04/2017 - La question de la lutte contre le terrorisme a envenimé le dernier jour de la campagne présidentielle, qui s'achève officiellement ce vendredi à minuit, le Premier ministre accusant Marine Le Pen et François Fillon d'avoir fait "le choix de l'outrance et de la division".
Plusieurs candidats -Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron- ont annulé leurs derniers déplacements à l'annonce de l'attentat qui a coûté la vie à un policier jeudi soir à Paris, mais ont saisi l'occasion pour défendre leur projet en matière de sécurité. L'occasion d'ultimes attaques pour la candidate du Front national et celui de la droite.
La présidente du FN a ouvert les hostilités dans une déclaration à la presse depuis son QG de campagne parisien. "Depuis dix ans, sous les gouvernements de droite et de gauche, tout a été fait pour que nous perdions" la "guerre qui nous est menée", a-t-elle dénoncé, avant de demander "solennellement" au chef de l'Etat "d’ordonner la restauration effective de nos frontières" et "le traitement administratif ou pénal immédiat des fichés S".
François Fillon, candidat de la droite, s'est dit prêt à combattre le terrorisme "d’une main de fer". "Certains n'ont semble-t-il pas encore totalement pris la mesure du mal qui nous agresse", a-t-il critiqué.
Le candidat a promis de veiller "à ce que tous les individus dont la dangerosité est avérée, et notamment les fichés S, soient placés en détention dans un cadre judiciaire, ou sous surveillance administrative".
Marine Le Pen "cherche comme après chaque drame à en profiter pour instrumentaliser et diviser, elle cherche à exploiter sans vergogne la peur et l'émotion à des fins exclusivement politiciennes", a accusé le Premier ministre Bernard Cazeneuve dans une déclaration sur le perron de Matignon à la mi-journée.
Il a aussi noté que François Fillon "préconise la création de 10.000 postes de policiers. Comment croire sur ce sujet un candidat qui lorsqu'il était Premier ministre en avait supprimé 13.000 dans les forces de sécurité intérieure ?", a fustigé le Premier ministre.
- "Rien ne doit entraver ce moment démocratique" -
François Hollande, qui a de son côté annulé un déplacement en Bretagne, a présidé tôt vendredi un Conseil de défense, avant de se rendre avec Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl au chevet du policier grièvement blessé dans l'attentat des Champs-Elysées, à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, puis à la Préfecture de police de Paris.
"Rien ne doit entraver ce moment démocratique fondamental pour notre pays", a déclaré le Premier ministre à l'issue du Conseil de défense.
La campagne officielle s'achève ce vendredi à minuit, les médias n'ayant plus le droit de publier ou de diffuser sondages ni déclarations des candidats jusqu'à dimanche 20H00, lorsque les premiers résultats seront annoncés.
Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote pour le premier tour dimanche, semble creuser son avance sur Marine Le Pen, tandis que François Fillon et Jean-Luc Mélenchon se disputent la troisième place, selon un sondage Ipsos Sopra Steria publié vendredi. Avec 24% des intentions de vote, le candidat d'En Marche ! devance de deux points la présidente du FN selon cette enquête réalisée les 19 et 20 avril, avant l'attentat.
Dans une déclaration vendredi midi, M. Macron s'est dit "prêt" à assumer "le rôle premier" du président de la République qui est de "protéger les Français", promettant d'être "implacable dans le combat" pour la sécurité.
Les onze candidats étaient tous réunis jeudi soir dans les locaux de France 2, pour l'émission "Quinze minutes pour convaincre", lorsqu'ils ont appris la fusillade sur les Champs-Élysées. Ils ont unanimement rendu hommage au policier tué et aux forces de l'ordre mobilisées dans un pays touché depuis 2015 par une vague d'attentats terroristes qui ont fait 238 morts.
Le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a souhaité "ne pas interrompre le processus de notre démocratie", participera à 19H00 à Paris à un "apéro insoumis", après une prise de parole à 15H00 sur sa chaîne YouTube.
Le candidat PS Benoît Hamon a annulé un déplacement en matinée mais maintenu un discours à 17H30 à Carmaux, où il parlera "sous la statue de Jaurès".
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a confirmé des déplacements en région parisienne, François Asselineau (UPR), était attendu à Strasbourg et Philippe Poutou (NPA) à Annecy, tandis que Nathalie Arthaud (LO) a réservé sa dernière soirée à un passage sur BFMTV.
Plusieurs candidats -Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron- ont annulé leurs derniers déplacements à l'annonce de l'attentat qui a coûté la vie à un policier jeudi soir à Paris, mais ont saisi l'occasion pour défendre leur projet en matière de sécurité. L'occasion d'ultimes attaques pour la candidate du Front national et celui de la droite.
La présidente du FN a ouvert les hostilités dans une déclaration à la presse depuis son QG de campagne parisien. "Depuis dix ans, sous les gouvernements de droite et de gauche, tout a été fait pour que nous perdions" la "guerre qui nous est menée", a-t-elle dénoncé, avant de demander "solennellement" au chef de l'Etat "d’ordonner la restauration effective de nos frontières" et "le traitement administratif ou pénal immédiat des fichés S".
François Fillon, candidat de la droite, s'est dit prêt à combattre le terrorisme "d’une main de fer". "Certains n'ont semble-t-il pas encore totalement pris la mesure du mal qui nous agresse", a-t-il critiqué.
Le candidat a promis de veiller "à ce que tous les individus dont la dangerosité est avérée, et notamment les fichés S, soient placés en détention dans un cadre judiciaire, ou sous surveillance administrative".
Marine Le Pen "cherche comme après chaque drame à en profiter pour instrumentaliser et diviser, elle cherche à exploiter sans vergogne la peur et l'émotion à des fins exclusivement politiciennes", a accusé le Premier ministre Bernard Cazeneuve dans une déclaration sur le perron de Matignon à la mi-journée.
Il a aussi noté que François Fillon "préconise la création de 10.000 postes de policiers. Comment croire sur ce sujet un candidat qui lorsqu'il était Premier ministre en avait supprimé 13.000 dans les forces de sécurité intérieure ?", a fustigé le Premier ministre.
- "Rien ne doit entraver ce moment démocratique" -
François Hollande, qui a de son côté annulé un déplacement en Bretagne, a présidé tôt vendredi un Conseil de défense, avant de se rendre avec Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl au chevet du policier grièvement blessé dans l'attentat des Champs-Elysées, à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, puis à la Préfecture de police de Paris.
"Rien ne doit entraver ce moment démocratique fondamental pour notre pays", a déclaré le Premier ministre à l'issue du Conseil de défense.
La campagne officielle s'achève ce vendredi à minuit, les médias n'ayant plus le droit de publier ou de diffuser sondages ni déclarations des candidats jusqu'à dimanche 20H00, lorsque les premiers résultats seront annoncés.
Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote pour le premier tour dimanche, semble creuser son avance sur Marine Le Pen, tandis que François Fillon et Jean-Luc Mélenchon se disputent la troisième place, selon un sondage Ipsos Sopra Steria publié vendredi. Avec 24% des intentions de vote, le candidat d'En Marche ! devance de deux points la présidente du FN selon cette enquête réalisée les 19 et 20 avril, avant l'attentat.
Dans une déclaration vendredi midi, M. Macron s'est dit "prêt" à assumer "le rôle premier" du président de la République qui est de "protéger les Français", promettant d'être "implacable dans le combat" pour la sécurité.
Les onze candidats étaient tous réunis jeudi soir dans les locaux de France 2, pour l'émission "Quinze minutes pour convaincre", lorsqu'ils ont appris la fusillade sur les Champs-Élysées. Ils ont unanimement rendu hommage au policier tué et aux forces de l'ordre mobilisées dans un pays touché depuis 2015 par une vague d'attentats terroristes qui ont fait 238 morts.
Le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a souhaité "ne pas interrompre le processus de notre démocratie", participera à 19H00 à Paris à un "apéro insoumis", après une prise de parole à 15H00 sur sa chaîne YouTube.
Le candidat PS Benoît Hamon a annulé un déplacement en matinée mais maintenu un discours à 17H30 à Carmaux, où il parlera "sous la statue de Jaurès".
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a confirmé des déplacements en région parisienne, François Asselineau (UPR), était attendu à Strasbourg et Philippe Poutou (NPA) à Annecy, tandis que Nathalie Arthaud (LO) a réservé sa dernière soirée à un passage sur BFMTV.