Paris, France | AFP | mardi 25/04/2017 - A 12 jours du second tour de la présidentielle, Marine Le Pen a poursuivi mardi sa campagne de terrain à Rungis, tandis qu'Emmanuel Macron a repris la sienne en allant dans un hôpital francilien, tout en engrangeant quelques nouveaux soutiens.
Et à destination des électeurs du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas pris position pour le second tour, Marine Le Pen s'est posée en candidate de la "régulation", contre Emmanuel Macron, partisan "du libre-échange total".
La candidate d'extrême droite, donnée systématiquement battue dans les sondages, doit mobiliser des électeurs éloignés de sa sensibilité politique pour avoir une chance de l'emporter.
Mercredi, ilsera à Amiens (Somme) pour des "échanges avec l'intersyndicale" de Whirlpool, actuellement en grève pour dénoncer le projet de fermeture de l'usine en 2018 et sa délocalisation en Pologne. Puis il tiendra un meeting à Arras (Pas-de-Calais). Dans ces deux départements, Marine Le Pen est arrivée en tête dimanche.
Son début de semaine avait été dédié à des consultations en vue d'une future majorité, au risque de donner l'impression "d'enjamber" le second tour, ce qui a été critiqué en particulier par le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. Désormais "la campagne reprend ses droits", a affirmé Arnaud Leroy, porte-parole du candidat.
Pour le grand rabbin de France, Haïm Korsia, vu "les données du second tour", il faut "absolument voter pour Emmanuel Macron, le choix est simple".
Mais notamment l'ancien président Nicolas Sarkozy devrait annoncer qu'il votera en faveur de l'ancien ministre de l'Economie. Bruno Le Maire n'aurait même "aucune hésitation" à intégrer le gouvernement si le leader d'En Marche! se retrouvait sans majorité claire à l'Assemblée. Quant aux proches d'Alain Juppé, ils doivent se réunir mardi soir à Paris autour du maire de Bordeaux pour faire le point.
- Œillades de Le Pen à droite et à gauche
Dès potron-minet, la candidate FN s'est rendue au marché alimentaire de Rungis (Val-de-Marne), d'où elle a eu "une pensée pour les électeurs de François Fillon", victimes d'une "trahison" du candidat qui a appelé dès dimanche soir à voter pour le candidat d'En Marche!.Et à destination des électeurs du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas pris position pour le second tour, Marine Le Pen s'est posée en candidate de la "régulation", contre Emmanuel Macron, partisan "du libre-échange total".
La candidate d'extrême droite, donnée systématiquement battue dans les sondages, doit mobiliser des électeurs éloignés de sa sensibilité politique pour avoir une chance de l'emporter.
- Après des consultations, Macron renoue avec le terrain
Le candidat d'En Marche! a consacré ce premier déplacement, à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), au thème de "la prise en charge des patients en situation de handicap".Mercredi, ilsera à Amiens (Somme) pour des "échanges avec l'intersyndicale" de Whirlpool, actuellement en grève pour dénoncer le projet de fermeture de l'usine en 2018 et sa délocalisation en Pologne. Puis il tiendra un meeting à Arras (Pas-de-Calais). Dans ces deux départements, Marine Le Pen est arrivée en tête dimanche.
Son début de semaine avait été dédié à des consultations en vue d'une future majorité, au risque de donner l'impression "d'enjamber" le second tour, ce qui a été critiqué en particulier par le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. Désormais "la campagne reprend ses droits", a affirmé Arnaud Leroy, porte-parole du candidat.
- Les deux candidats réunis le temps d'un hommage
A l'invitation de François Hollande, Emmanuel Macron et Marine Le Pen étaient tous deux dans la matinée dans la cour de la préfecture de police à Paris pour l'hommage national à Xavier Jugelé, le policier tué dans l'attentat sur les Champs-Elysées jeudi. Le président en a profité pour appeler les deux candidats à "accorder les ressources budgétaires nécessaires" aux forces de l'ordre.- "Pas de prise de conscience" sur le FN, selon Hollande
"Je pense qu'il n'y a pas eu de prise de conscience de ce qui s'est passé dimanche" avec la qualification de Marine Le Pen (FN) pour le second tour, a déclaré à la presse le président sortant François Hollande, lors d'un déplacement à Laval. Et celui qui soutient désormais Emmanuel Macron de lancer, en guise d'avertissement: "Il convient d'être extrêmement sérieux et mobilisés, de penser que rien n'est fait parce qu'un vote, ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte".- Consignes de vote
"Pas une voix ne doit se porter" sur la candidate FN, aux yeux de la CGT, qui n'appelle pas pour autant à voter Macron, comme la CFDT. De même pour une dizaine d'organisations jeunesse, dont l'Unef, qui ont appelé à "se déplacer le dimanche 7 mai pour faire barrage au Front national".Pour le grand rabbin de France, Haïm Korsia, vu "les données du second tour", il faut "absolument voter pour Emmanuel Macron, le choix est simple".
- Dissensions chez LR
Le bureau politique des Républicains a avalisé lundi soir un texte de compromis appelant à "voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l’élection présidentielle", sans appeler explicitement à voter Macron.Mais notamment l'ancien président Nicolas Sarkozy devrait annoncer qu'il votera en faveur de l'ancien ministre de l'Economie. Bruno Le Maire n'aurait même "aucune hésitation" à intégrer le gouvernement si le leader d'En Marche! se retrouvait sans majorité claire à l'Assemblée. Quant aux proches d'Alain Juppé, ils doivent se réunir mardi soir à Paris autour du maire de Bordeaux pour faire le point.