Paris, France | AFP | mercredi 26/04/2017 - A 11 jours du second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se livrent à une joute à distance à l'usine Whirlpool d'Amiens, Jean-Luc Mélenchon fait savoir qu'il ne révèlera pas son choix pour le second tour, et Nicolas Sarkozy appelle à voter Macron.
"Mme Le Pen est donc venue à Amiens parce que j'y venais. Bienvenue à elle", a cinglé le candidat d'En Marche!, originaire de la ville, qui a alors annoncé sa venue auprès des salariés de l'entreprise, en compagnie des représentants de l'intersyndicale.
Il a eu droit à un accueil mouvementé entre sifflets et "Marine présidente", alors que des militants FN étaient restés pour attendre son arrivée. M. Macron s'est ensuite entretenu longuement avec des salariés à l'écart de l'essentiel de la meute de journalistes, les mettant notamment en garde sur la "promesse mensongère" de la fermeture des frontières et leur promettant de revenir "rendre compte".
"Dans notre mouvement, il y aura plusieurs opinions", qui seront publiées le 2 mai, a expliqué lors d'une conférence de presse le porte-parole du candidat, Alexis Corbière, mais il faut "faire la différence entre un choix intime et un choix politique".
Emmanuel Macron, vote blanc ou abstention, une seule chose est sûre, a précisé le porte-parole, "aucune voix pour le Front national". Ce choix ne figure d'ailleurs pas dans les options proposées aux quelque 430.000 soutiens de La France insoumise actuellement consultés.
M. Sarkozy, qui a par ailleurs affirmé qu'il "n'avait pas l'intention de revenir sur son choix" de retrait de la vie politique, a aussi appelé sur Facebook "tous les responsables de la droite et du centre au rassemblement".
Il a notamment rappelé que la situation n'était aujourd'hui pas la même qu'en 2002, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. A l'époque, il y avait eu "une forte mobilisation" après le premier tour pour faire barrage à Jean-Marie le Pen.
La marche, organisée au lendemain de l'hommage national rendu à M. Jugelé, a commencé en début d'après-midi dans le quartier de Montparnasse par une minute de silence.
Le Planning familial, Osez le féminisme, le Collectif national des droits des femmes ont exprimé dans des communiqués distincts leur opposition à la représentante d'un parti qui a "pour ADN de considérer les femmes comme inférieures aux hommes".
- Chassé-croisé et sifflets -
Marine Le Pen a joué la carte de la surprise mercredi en se rendant sur le site Whirlpool d'Amiens, au moment où Emmanuel Macron rencontrait, non loin de là, les représentants de l'intersyndicale. Accueillie par des sourires, elle s'est fait photographier pendant une dizaine de minutes aux côtés de salariés, dont certains en pleurs, faisant des selfies."Mme Le Pen est donc venue à Amiens parce que j'y venais. Bienvenue à elle", a cinglé le candidat d'En Marche!, originaire de la ville, qui a alors annoncé sa venue auprès des salariés de l'entreprise, en compagnie des représentants de l'intersyndicale.
Il a eu droit à un accueil mouvementé entre sifflets et "Marine présidente", alors que des militants FN étaient restés pour attendre son arrivée. M. Macron s'est ensuite entretenu longuement avec des salariés à l'écart de l'essentiel de la meute de journalistes, les mettant notamment en garde sur la "promesse mensongère" de la fermeture des frontières et leur promettant de revenir "rendre compte".
- Silence pour Mélenchon -
Jean-Luc Mélenchon ne dira à aucun moment avant le 7 mai quel sera son choix personnel de vote au second tour, quel que soit le résultat de la consultation engagée auprès des militants de La France insoumise."Dans notre mouvement, il y aura plusieurs opinions", qui seront publiées le 2 mai, a expliqué lors d'une conférence de presse le porte-parole du candidat, Alexis Corbière, mais il faut "faire la différence entre un choix intime et un choix politique".
Emmanuel Macron, vote blanc ou abstention, une seule chose est sûre, a précisé le porte-parole, "aucune voix pour le Front national". Ce choix ne figure d'ailleurs pas dans les options proposées aux quelque 430.000 soutiens de La France insoumise actuellement consultés.
- Sarkozy prend position -
L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy a appelé à voter Emmanuel Macron car "l'élection de Marine Le Pen et la mise en œuvre de son projet entraîneraient des conséquences très graves pour notre pays et pour les Français".M. Sarkozy, qui a par ailleurs affirmé qu'il "n'avait pas l'intention de revenir sur son choix" de retrait de la vie politique, a aussi appelé sur Facebook "tous les responsables de la droite et du centre au rassemblement".
- Hollande motive ses ministres-
Pendant le Conseil des ministres, François Hollande a demandé à tous les membres du gouvernement de s'engager "pleinement" dans la campagne pour faire en sorte que Marine Le Pen fasse le score "le plus bas possible".Il a notamment rappelé que la situation n'était aujourd'hui pas la même qu'en 2002, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. A l'époque, il y avait eu "une forte mobilisation" après le premier tour pour faire barrage à Jean-Marie le Pen.
- Des policiers en "colère" -
Plusieurs milliers de policiers ont appelé mercredi Emmanuel Macron et Marine le Pen à entendre leur "colère" face à la dégradation de leurs conditions de travail, en défilant à Paris jusqu'aux Champs-Elysées où Xavier Jugelé, l'un des leurs, a été assassiné jeudi soir.La marche, organisée au lendemain de l'hommage national rendu à M. Jugelé, a commencé en début d'après-midi dans le quartier de Montparnasse par une minute de silence.
- Des associations féministes anti-Le Pen-
Plusieurs associations féministes ont appelé à "faire barrage" à Marine Le Pen au second tour, estimant que la candidate du Front national n'est pas "la candidate des femmes".Le Planning familial, Osez le féminisme, le Collectif national des droits des femmes ont exprimé dans des communiqués distincts leur opposition à la représentante d'un parti qui a "pour ADN de considérer les femmes comme inférieures aux hommes".