Paris, France | AFP | lundi 20/02/2017 - Vouée à l'échec avant d'avoir été nouée, l'union entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon avant le premier tour de la présidentielle semble impossible mais l'écologiste Yannick Jadot et le PCF leur intiment de se placer "à la hauteur de l'enjeu".
Entre "l'insoumis" Jean-Luc Mélenchon, lancé depuis plus d'un an dans l'aventure présidentielle, et Benoît Hamon, représentant du PS bien décidé à participer à l'élection, le mariage semblait par nature impossible, malgré des convergences de fond.
L'illusion n'a même pas duré trois semaines, après la victoire de M. Hamon à la primaire de son camp. "En vrai, on n'a jamais commencé à discuter sérieusement avec Jean-Luc Mélenchon", convient un proche de M. Hamon.
Le candidat socialiste a "fait toute une campagne sur le thème +moi, je parlerai à tout le monde, j'appellerai Jean-Luc Mélenchon le lendemain+" de la primaire, tempête M. Mélenchon. "Cela fait trois semaines, ça va! C'est moi qui ai dû dire qu'il fallait arrêter la comédie", poursuit celui qui estime avoir "fait le pas", en envoyant notamment un courrier jeudi à M. Hamon.
"Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon", a déclaré samedi M. Hamon. Les deux hommes qui avaient convenu, lors d'une conversation téléphonique vendredi, de se rencontrer à la fin de cette semaine, n'avaient 24 heures plus tard plus prévu de se voir.
Le camp du socialiste a élevé le ton pendant le week-end. "Oui, maintenant, je le dis, je suis le mieux placé pour faire gagner la gauche", a assuré samedi M. Hamon.
Il faut dire que les conditions avancées par M. Mélenchon pour un éventuel accord étaient "fortes", selon la litote utilisée dimanche par M. Hamon: des "garanties" sur la stratégie européenne, motif central de divergence entre les deux candidats, mais aussi la demande du retrait de l'investiture d'"une vingtaine" de députés sortants ou de ministres, selon un cadre de La France insoumise. - "Responsabilité historique" -
Accusé de compromissions sur sa ligne politique pour satisfaire un camp fracturé entre le bilan du quinquennat sortant, M. Hamon est même soupçonné de préparer un accord avec Emmanuel Macron. M. Hamon est "sous influence solférinienne", juge Alexis Corbière, porte-parole de M. Mélenchon.
De son côté, M. Mélenchon a bâti en un an une structure qui revendique 250.000 adhérents et un programme étoffé qu'il paraît difficile de détricoter à deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, au motif d'une alliance avec un parti honni durant le quinquennat.
Mais, pour chacun, hors de question toutefois d'apparaître comme le fossoyeur du rassemblement.
Yannick Jadot a estimé que "trouver les conditions de l'incapacité d'un rassemblement aujourd'hui, c'est une forme d'irresponsabilité historique".
"Tout le monde s'en fout de savoir si Jadot aime Mélenchon qui aime Hamon", a-t-il poursuivi sur France5, rappelant que la gauche "européenne, sociale et écologiste" a désormais "la possibilité qu'on n'imaginait pas il y a quelques semaines de créer l'espérance et de gagner, c'est quand même essentiel!".
Soucieux également de siffler la fin des hostilités, le PCF va "hausser le ton devant la menace du Front national". Il doit annoncer un calendrier de rencontres pour établir un "pacte majoritaire de gauche" concentré sur les points de convergence.
"Si la logique de la VIe République est mise en place très rapidement, comme on le veut tous, ça neutralise l'enjeu du nom qui est sur le bulletin", a abondé le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts David Cormand, en assurant que les discussions avec M. Hamon pourraient durer encore jusqu'au weekend.
Entre "l'insoumis" Jean-Luc Mélenchon, lancé depuis plus d'un an dans l'aventure présidentielle, et Benoît Hamon, représentant du PS bien décidé à participer à l'élection, le mariage semblait par nature impossible, malgré des convergences de fond.
L'illusion n'a même pas duré trois semaines, après la victoire de M. Hamon à la primaire de son camp. "En vrai, on n'a jamais commencé à discuter sérieusement avec Jean-Luc Mélenchon", convient un proche de M. Hamon.
Le candidat socialiste a "fait toute une campagne sur le thème +moi, je parlerai à tout le monde, j'appellerai Jean-Luc Mélenchon le lendemain+" de la primaire, tempête M. Mélenchon. "Cela fait trois semaines, ça va! C'est moi qui ai dû dire qu'il fallait arrêter la comédie", poursuit celui qui estime avoir "fait le pas", en envoyant notamment un courrier jeudi à M. Hamon.
"Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon", a déclaré samedi M. Hamon. Les deux hommes qui avaient convenu, lors d'une conversation téléphonique vendredi, de se rencontrer à la fin de cette semaine, n'avaient 24 heures plus tard plus prévu de se voir.
Le camp du socialiste a élevé le ton pendant le week-end. "Oui, maintenant, je le dis, je suis le mieux placé pour faire gagner la gauche", a assuré samedi M. Hamon.
Il faut dire que les conditions avancées par M. Mélenchon pour un éventuel accord étaient "fortes", selon la litote utilisée dimanche par M. Hamon: des "garanties" sur la stratégie européenne, motif central de divergence entre les deux candidats, mais aussi la demande du retrait de l'investiture d'"une vingtaine" de députés sortants ou de ministres, selon un cadre de La France insoumise. - "Responsabilité historique" -
Accusé de compromissions sur sa ligne politique pour satisfaire un camp fracturé entre le bilan du quinquennat sortant, M. Hamon est même soupçonné de préparer un accord avec Emmanuel Macron. M. Hamon est "sous influence solférinienne", juge Alexis Corbière, porte-parole de M. Mélenchon.
De son côté, M. Mélenchon a bâti en un an une structure qui revendique 250.000 adhérents et un programme étoffé qu'il paraît difficile de détricoter à deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, au motif d'une alliance avec un parti honni durant le quinquennat.
Mais, pour chacun, hors de question toutefois d'apparaître comme le fossoyeur du rassemblement.
Yannick Jadot a estimé que "trouver les conditions de l'incapacité d'un rassemblement aujourd'hui, c'est une forme d'irresponsabilité historique".
"Tout le monde s'en fout de savoir si Jadot aime Mélenchon qui aime Hamon", a-t-il poursuivi sur France5, rappelant que la gauche "européenne, sociale et écologiste" a désormais "la possibilité qu'on n'imaginait pas il y a quelques semaines de créer l'espérance et de gagner, c'est quand même essentiel!".
Soucieux également de siffler la fin des hostilités, le PCF va "hausser le ton devant la menace du Front national". Il doit annoncer un calendrier de rencontres pour établir un "pacte majoritaire de gauche" concentré sur les points de convergence.
"Si la logique de la VIe République est mise en place très rapidement, comme on le veut tous, ça neutralise l'enjeu du nom qui est sur le bulletin", a abondé le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts David Cormand, en assurant que les discussions avec M. Hamon pourraient durer encore jusqu'au weekend.